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Le 27/11/2013
Ko Phi Phi est véritablement une île paradisiaque, et ce même si la ville principale (la seule en fait) située sur l’isthme reliant les 2 parties montagneuses n’est pas forcèment très attirante au premier abord (ni au second d’ailleurs), surtout autour du port où nous accostons. Du coup nous optons pour un hotel sur les hauteurs à l’extérieur, à 15min du centre à pied, tout à fait correct pour le prix.
C’est malheureusement encore la mousson et les rues sont pleines d’eau, mixée avec les égouts ça donne un truc grisâtre un peu malodorant dans lequel on est ravi de poser son pied en tongue. Mais nous sortons tout de même diner (un pat thai pour changer) et faisons la rencontre de 2 français en vadrouille, dont Laurent qui travaille en Chine (oui oh ça va j’ai oublié le nom du 2ème, j’essayais d’être discret avec ma formulation là) avec qui nous partons pour une soirée de folie sur la plage de l’autre coté de l’isthme, baie de Loh Dalum. Des jongleurs aux batons et boules enflammées, similaires à ceux que nous avions vu en Polynésie (mais sans les costumes), sont présents dans presque chaque bar-boite de la plage. Celles-ci jouent à celle qui mettra le son le plus fort, grosse ambiance et même si la marée montante commence à recouvrir la piste tout le monde reste danser jusque tard.
Le lendemain, mercredi 9 octobre, nous partons à la découverte de l’île et marchons à travers forêts, hotels et bord de mer pour rejoindre la superbe plage de Long Beach (original non ? non mais si, parce que c’est une longue plage, vous voyez ?). Au programme un peu de farniente (aussi appelé « coup-de-soleil »), de combat contre les vagues, et de snorkling infructueux. Ca fait du bien. En fin d’après-midi nous gravissons la petite montagne derrière notre hotel pour nous rendre au point de vue de l’île. Attention il est payant, mais ils sont sympas ils previennent par un petit panneau bien caché en bas des escaliers interminables qu’il faut grimper. On a failli le louper, ça aurait été bien balot d’arriver en haut sans argent (ça m’aurait sans doute mis de mauvaise humeur). Mais bon, c’est pas trop cher et la vue vaut vraiment le coup. On peut même y assister au coucher du soleil, c’est pas la classe ça ? En plus nous on a eu la chance d’y croiser le sosie de T. Lhermitte version Popeye dans les Bronzés qui se fait prendre 20 ou 30 fois en photo torse nu par son pote, fascinant.
Le matin suivant nous passons la matinée sur la plage de la baie de Loh Dalum. Ici on atteint un niveau de plage de ouf d’à peu près 9000, elle est tout simplement superbe. Sable blanc, eau turquoise et peu profonde sur une bonne centaine de mètres, voire plus, le tout enlacé dans les bras aux falaises abruptes et verdoyantes de la baie.
Toute la journée le soleil sera au rendez-vous, c’est une chance car l’après-midi nous partons en excursion avec une quinzaine d’autres touristes en petite barque à moteur autour des 2 îles de Ko Phi Phi, Don (la principale où nous résidons) et au sud la petite sœur Lay, inhabitée mais extrèmement populaire depuis le film « La Plage » puisque c’est là que se trouve la fameuse plage de Léo. Nous commençons par la petite Monkey Beach où plein de petits macaques gris, habitant dans les forêts au dessus, viennent chercher les bananes et autres fruits apportés par les touristes que nous sommes. Ensuite notre bateau fait halte au bord d’une mini falaise qu’il est possible d’escalader après s’être jeté à l’eau afin d’atteindre des promontoires à différentes hauteurs. 6m pour mon premier saut, impressionnant dejà mais pas trop flippant du coup je place un saut-per passablement exécuté (c’est à dire sans me flinguer le dos dans un plat monumental), puis 12m pour le second. Là c’est différent, la mer semble bien éloignée… Un saut bien droit les pieds devant suffira amplement. La chute semble tout de même fort longue, et l’entrée dans l’eau violente mais c’était bien trippant.
Nous passons ensuite devant la Grotte des Vikings où un certain et unique type de caca d’oiseaux vivant là est recolté et vendu quelques 5000$ le kilo aux chinois qui en rafolent… (chacun son truc, je crois qu’il en font de la soupe), puis mettons le cap pour Ko Phi Phi Lay. Nous y faisons un premier stop dans un étroit bras de mer passant entre des falaises de l’île. Au fond de cette passe, encerclés dans une eau cristalline par ces hauts murs sur lesquels pousse une forêt luxuriante, le paysage est fascinant, on en prend plein la vue. Nous faisons un peu de snorkling à l’entrée au dessus de fonds plein de vie colorée. Il est temps alors de nous rendre à Mana Bay, vrai nom de « La plage à Léo » de l’autre coté de l’île. C’est vrai qu’elle est belle cette plage dont la baie est presque complètement fermée par les falaises et où l’on peut s’enfoncer dans la jungle derrière sans avoir à gravir une montagne abrupte mais franchement il y a trop de touristes partout, et du coup des déchets dans l’eau. La plage de la baie de Loh Dalum est 10 000 fois mieux, c’est donc loin d’être le highlight de cette excursion.
Pour finir nous assistons au coucher de soleil depuis le bateau entre les 2 îles puis attendons que la nuit tombe : nous allons nous baigner au milieu du plancton phosphorescent !! En agitant les mains, les bras, les jambes, des milliers de petits points s’illuminent tout autour de nous dans l’eau, c’est fantastique. Bon par contre calmez vous, si vous vous imaginez que c’est comme dans le film La Plage où l’on voit Virginie et Léo se baigner de nuit au milieu de ce plancton donnant alors lieu à un fabuleux feu d’artifice aquatique, une véritable explosion de lumière aveuglante, et bien… c’est pas exactement ça, même pas du tout. Donc soit le film a exagéré le truc (quoi quoi ?!! il ferait ça à Holywood ?), soit on était dans un spot moins populé, soit les 2. Mais c’est tout de même au top.
Ce soir là nous rejoignons un couple finno-américain, Veronika et Chris, recontré lors de l’excursion, dans un restaurant qui propose un hamburger-challenge : finissez votre assiette en moins de 30 minutes et c’est gratuit, sinon payez 500 baht (ça ne fait que 12€ mais en comparaison nous mangeons d’habitude pour 40 ou 50 baht). Nous en prenons donc un chacun ! Dès que j’ai vu arriver les assiettes j’ai compris que c’était mort pour les filles et que ça allait vraiment être un challenge pour Chris et moi. Voir la photo. A la 28ème minute il ne me reste plus qu’un onion ring à manger mais à ce moment là la place estomacale vient à manquer de manière critique et tout remonte… et ressort :) Instantannément, réaction similaire chez Chris à qui il ne restait pas grand chose non plus… (les filles avaient abandonné depuis longtemps comme anticipé). C’est perdu à pas grand chose mais le résultat est le même, nous payons donc une addition de 2000 baht, ça fait mal… Nous essayons ensuite d’aller boire un verre, mais décidemment rien de plus ne passera.
Vendredi 11 octobre il est temps de changer d’île, nous embarquons pour celle de Phuket et choississons de nous rendre à Patong, petite ville balnéaire de la côte ouest. Nous voulons aller faire une croisière-plongée dans le parc national maritime des Similans et Patong en est un point de départ possible. Nous avons à la fois de la chance et de la malchance car ce parc est fermé 5 mois de l’année pour la mousson, ce que nous ne savions pas, mais doit justement rouvrir le 15 ! Nous n’avons donc que 4jours à attendre, c’est chiant mais ça passe sauf que du coup nous allons louper la full moon party, fête gigantesque le soir de pleine lune, sur la plage de l’île de Ko Phangan, prévue le 19. Tant pis, la croisière que nous choisissons, 4jours 4nuits avec 14 plongées au programme dans les Similans, Koh Bon, Koh Tachai et Richelieu Rock, autant de sites réputés parmis les plus beaux au monde, vaut bien le sacrifice d’une soirée sur une plage, aussi grandiose soit-elle. Nous avons pris notre temps à la fois sur internet et dans les agences de plongée en ville pour trouver le meilleur rapport qualité/prix sur la croisière à faire. L’option 4J/4N en liveaboard sur le bateau Manta Queen I à 19 300 baht est imbattable si vous avez le temps car moins chère que les options 3J/2N sur les autres bateaux et seulement 5000 baht de plus que les options 2J/1N qui ne font que 7 plongées et ne vont pas sur les sites de Koh Ta Chai et Richelieu Rock (de loin le meilleur).
Nous ne partirons que le 16 après-midi, il nous faut donc remplir 4 jours sur l’île de Phuket. OK c’est pas la mort, c’est vrai, mais franchement alors pas dans une ville comme Patong dont le seul intérêt est de faire la fête avec une forte tendance au tourisme sexuel, c’est trash. Nous voulons donc changer peut être rejoindre carrèment Kaoh Lak au nord sur le continent (d’où partent véritablement les bateaux de croisière plongée) mais il s’avère que je me bloque complètement tout le haut du dos le 12 et ne peut presque plus bouger pendant 2 jours. Nous resterons donc à Patong…
Les 14 et 15 octobre nous louons un scooter pour faire le tour de l’île, passons par l’intérieur des terres pour aller voir la statue d’un gigantesque Bouddha en marbre blanc d’une hauteur 45m récemment construit au sommet d’une montagne (en hommage au roi de Thaïlande) ainsi que le très beau temple de Chalong.
Nous progressons ensuite jusqu’à la magnifique pointe sud de l’île et ferons le tour des plus belles plages de l’île, dont Bang Tao au nord particulièrement isolée et donc très agréable. On est cependant loin de la splendeur des plages de Koh Phi Phi, si vous hésitez entre les 2 îles, il n’y a pas photo.
Les soirs nous allons quand même faire quelques soirées mémorables dans la rue festive de Patong où beaucoup de bars sont peuplées de danseuses lady boys, où l’on vous propose des ping-pong show tous les 5 mètres et où beaucoup de vieux touristes se promènent avec de jeunes thaï au bras. Beaucoup de lady boys sont absolument ravissantes et sorties du contexte il serait véritablement impossible de dire qu’elles ont été des hommes, c’est incroyable. L’une d’elle, qui dit s’appeler Tah vient s’asseoir à notre table et commence à discuter. Malheureusement elle avait un mauvais anglais donc elle n’a pas compris la plupart de nos questions. Cela ne l’a tout de même pas empêchée de se lancer dans un long monologue confus à propos de ses 2 riches petits copains, australien et italien, actuellement dans leurs pays respectifs et qui seraient vraiment fâchés s’ils apprenaient qu’elle travaillait dans ce bar à lady boys, mais que voulez-vous elle aime ça… Ba voyons… Mais bon peu importe, c’est bien rigolo, on lui paye un verre, faisons quelques photos marrantes avec elle, elle nous montre certaines parties refaites de son anatomie et puis s’en va.
Enfin le 16 octobre arrive, un bus vient nous chercher en fin d’après midi pour nous emmener à Kaoh Lak où nous embarquons le soir même sur le fier bateau Manta Queen I. Nous faisons la connaissance des 20 autres personnes participants à la croisière, de l’équipage thaï et de l’équipe de plongée pour qui il s’agit de la première sortie de la saison dans les Similan, ce qui en fait donc une croisière toute particulière : qu’est ce qui a changé sur les différents sites de plongée durant les 5 mois de fermeture du parc ?
La moitié des participants est composée d’un groupe d’espagnols qui resteront un peu à part durant la croisière, le reste vient d’un peu partout. Nous sympathiserons notamment avec 2 allemands, Toby et Yvonne qui partagent notre cabine, George, suisse, Gilad, israelien et Franck, canadien. Hormis Toby et Yvonne qui sont débutants et Anaîs et moi, niveau 1 open water, tous ont un niveau de plongée élevé, notamment beaucoup de dive masters. Du coup n’ayant pas le droit de descendre en-dessous de 18m avec notre niveau 1, nous plongeons seuls avec notre dive instructor, Geoff et également Chris, membre de l’équipe de plongée en cours d’apprentissage pour passer dive master. Tous les 2 sont bien trippants, Geoff un excellent plongeur, nous rigolons bien.
Le bateau navigue durant la nuit si bien que le matin du 1ier jour nous nous réveillons face aux premières îles des Similans, archipel en comptant 9. L'endroit est magnifique. L'île de Ko Bon, un peu plus au nord, leur ressemble beaucoup.
Le programme des 3 premiers jours de plongée est le suivant : Réveil à 6h - petit dej léger - première plongée - petit dej copieux - temps libre - 2ème plongée - déjeuner - temps libre - 3ème plongée - gouter - temps libre - 4ème plongée - dîner - soirée libre - dodo. En gros on plonge on mange on plonge on mange, et dès le 2ème jour j'utiliserai la plupart des temps libres pour faire la sieste, 4 plongées par jour c'est franchement crevant! Le 4ème jour nous ne ferons que 2 plongées sur le chemin du retour vers kaoh Lak.
Je ne vais pas faire le récit détaillé de ces 4 jours mais en voici quelques points marquants :
- Incroyable chance pour le temps : mer d'huile continuellement, aucun vomi.
- La dernière plongée du 1ier jour fut une plongée de nuit, ambiance toujours aussi trippante.
- Les meilleures plongées : Ko Bon où l'on verra une raie Mobula, (même famille que la raie Manta), majestueuse, passant en battant de ses gigantesques ailes à quelques mètres de nous :
(pour info hein, ce n'est malheureusement pas une photo que l'on a pu prendre nous...)
Et, sans comparaison possible, les 3 plongées à Richelieu Rock. Ce site découvert et nommé par sieur Cousteau, est un immense ensemble de rochers formant un petite montagne sous-marine de 30m de profondeur recouverte de coraux mou en grande majorité de teinte violette ou rose. Cousteau y a vu une similitude avec la cape du fameux cardinal, d'où le nom du site. En plus de ces magnifiques coraux présents où que l'on pose le regard, la faune qui vit là est infinie. Des bancs de gros : thons, barracudas pickhandle, carrangues à grosse tête, poissons chauve-souries, quelques specimens de grands barracudas géants, des poissons gâchette, toute sorte de grandes mureines, des poissons lions, des petits hippocampes camouflés, des raies, un homard bleu, 2 très belles seiches, une pieuvre..... et partout des bancs de centaines de milliers de petits poissons jaunes ou bleus. C'est éblouissant, on pourrait y passer des heures et on ne sait vraiment plus où donner de la tête.
- Nous passerons le 2ème jour une partie du niveau 2 Padi open water advanced afin de pouvoir descendre à 30m, particulièrement intéressant sur les sites de Ko Bon, Ko Ta chai et Richelieu rock.
- Le très très fort courant à Koh Ta Chai a gâché les 2 plongées que nous y avons fait. Le site semble très beau mais on a passé notre temps a lutter contre le courant ce qui n'est pas franchement agréable.
- Le premier jour une grande tortue marine passera à proximité du bateau pendant l'un des temps libre, j'irai donc faire un peu de snorkling avec elle. Nous en reverrons une lors de notre première plongée le lendemain.
- Le 2ème jour durant un temp libre nous avons la possibilité d'accoster sur une des îles, dans une baie appelée Donald Duck à cause d'un rocher ayant la forme de la tête du susnommé (véridique). Le vue depuis le sommet d'une petite colline de rocher est absolument grandiose, l'eau turquoise dans la baie en contrebas est étincelante.
- La dernière plongée a lieu autour d'une épave mais la visibilité est extrêmement réduite (quelques mètres) donc on en profite pas beaucoup mais on verra tout de même 2 superbes mureines “nid d’abeille” jaune et noir.
- Anaïs et moi commençons à être des pros de la consommation d'air puisque pour toutes nos plongées nous tenons plus de 50min sous l'eau avec un max à 64min :)
Bon allez voilà j'arrête en vous disant que nous avions à bord une espèce de bimbo qui changeait 4 à 5 fois de tenue par jour et qu'on ne l'a pas vu habillée 2 fois de la même manière... C'était très drôle (pour ma part j'étais avec les même maillot de bain - tshirt pendant 4 jours).
Nous revenons donc à Kaoh Lak le 20 en fin d'après midi et en compagnie de Gilad nous prenons la direction de Ko Tao, île située cette fois à l'est de la Thaïlande. L'itinéraire semble parfait : bus pour Surat Thani à 17h puis ferry de nuit jusque Ko Tao. Pour le bus ça passe mais par contre nous loupons le bateau. On nous a dit qu'il partait 22h30, on prend donc notre temps, on oberve les célébrations d'une fête religieuse sur les bords du fleuve, et nous dinons tranquillement. Nous arrivons à l'embarcadère vers 22h05, juste à temps pour voir le bateau partir à quelques mètres du quai... Le départ était à 22h... Fuck. Nous dormons donc sur place et ce n'est que le lendemain en fin d'après-midi, lundi 21 octobre, que nous arrivons à Koh Tao.
Le lendemain nous louons un scooter et retrouvons Gilad à son hotel. L’enfoiré s’est fait plaisir, installé dans un hotel resort complètement isolé dans la forêt au bord de la mer (de notre coté, as usual, il s’agit d’une petite auberge pas chère dans le centre :p). Mais bon il est ultra-cool, il nous offre le petit-dèj avec notamment un vrai croissant fait et cuit sur place à la demande! On se croirait un instant revenu en France. Nous partons ensuite tous ensemble, sur nos 2 scooters en expédition dans l’île. Elle est réputée pour ses spots de plongée, mais bon nous avons tous eu notre dose avec la croisière donc on cible plutôt les panorama, les plages et le snorkling.
Nous commençons par Thian Og Bay, aussi appelé la Baie de requins car les requins à pointes noirs l’affectionnent particulièrement. Gilad et moi partons donc en snorkling pour en apercevoir mais la visibilité n’est pas excellente (il a plu récemment) et rentrons donc bredouille.
Nous reprenons ensuite nos scooters pour nous rendre sur la très belle plage de Sai Nuan, où nous déjeunons. Il se trouve à cet endroit un hotel-bungalow, le banana rock je crois, pas cher du tout (autant que notre chambre en ville), assez simple mais superbement placé. A retenir pour la prochaine fois :) 2 frères et soeur Thai s’amusent dans l’eau et viennent nous faire participer à leurs jeux. Ils sont adorables, Anaïs et Gilad ne veulent plus s’en séparer c’est très rigolo. J’essaye d’apprendre à la petite à prendre des photos avec mon appareil étanche mais elle n’arrête pas de mette son doigt devant l’objectif… Le résultat semblait tout de même lui plaire donc pourquoi pas après tout.
Pour finir la journée nous traversons toute l’île vers le nord-ouest jusqu’à une petite plage de rochers derrière un magnifique hotel pour faire face à l’île de Nang Yuan. Celle-ci est composé de 3 petits ilots reliés par un isthme de sable. Elle est réputée faire partie des plus belles îles du monde (d’après le petit guide de Ko Tao tout à fait impartial cela va de soit) et c’est vrai qu’elle vaut le coup d’oeil (il faut par contre payer un droit d’entrée de 100b pour s’y rendre donc nous restons de notre coté). Assis sur un grand rocher au dessus de l’eau nous assistons au coucher de soleil derrière Nang Yuan c’est splendide.
Après être chacun retourné à son hotel pour se laver et diner, nous nous retrouvons de nouveau pour boire un verre dans un bar dans les hauteurs de l’île, le high bar. La vue doit y être top mais bon de nuit on ne voit pas grand chose. Cela ne nous empêche toutefois pas de faire quelques parties endiablées de billard qui voient la victoire de Gilad malheureusement ;)
Le jour suivant il faut déjà partir et rentrer à Bangkok, nous avons un avion à prendre pour le Vietnam le 24 à midi. Du coup, comme d’hab à l’arrache : bateau et bus de nuit, nous arrivons à Bangkok à 3h du matin (super…). Nous retrouvons notre chère Koah San road et comme on ne va tout de même pas payer un hotel pour seulement quelques heures, on se pose dans un bar et allez tient pourquoi pas, on se sirote une petite bière J
Comme le frère d’Anaïs 1 mois plus tôt on arrivera à se tromper d’aéroport, mais contrairement à lui nous avions pris assez de marge pour avoir le temps de prendre un bus jusqu’à l’autre et ne pas louper notre avion. Bon on n’est pas des génies non plus car nous n’avions pas vu que le 2ème visa obtenu en rentrant du Cambodge n’était que de 15 jours (et non pas 30 comme lorsqu’on arrive par avion) ce qui nous vaut une amende de 1500 bhat chacun pour 3 jours de dépassement… Cool… Comme les flics en Australie, le fonctionnaire est resté sourd à mes supplications (oui, c’est bizarre je sais).
Enfin bref c’est ainsi que s’achève notre périple Thaïlando-Cambodgien et que commence celui vietnamien pour une durée invraisemblable de 4 jours !! :)
Comme elle vient Angkor et Angkor
Le 27/11/2013
Ce qu’il faut tout d’abord savoir sur le Cambodge c’est qu’ils ont une monnaie locale, le Riel, mais ils fonctionnent partout avec le dollar US. Il vaut donc mieux tirer des $ ça revient moins cher pour payer quoique ce soit.
Nous sommes donc à Siem Reap, le samedi 5 octobre au soir et il y a plein d’eau partout dans la rue car c’est encore la saison des pluies. Cela n’empêche pas les milliers de vélo, mobylettes, scooters et touk-touk de circuler comme d’habitude, c’est à dire dans tous les sens, sans trop freiner aux croisements et en klaxonnant à la moindre occasion, et avec les éclaboussures en plus. Nous sortons tout de même nous balader pour diner, mais tout est humide partout, la ville n’est pas non plus ultra belle, c’est un vrai nid à touristes, donc nous ne nous éternisons pas.
A 7h du matin le lendemain, comme prévu un chauffeur de touk-touk vient nous chercher à l’hotel pour faire la tournée d’une partie des temples d’Angkor. Il y a plus des centaines de temples à Angkor, il est donc de bon aloi d’y passer 2 à 3 jours et même 7 si vous êtes un amoureux fanatique des vieilles pierre, pour en visiter la majeure partie. Angkor fut la capitale du vaste empire Kmer du IXème au XIVème siècle et comptait lors de son apogée plus de 800 000 habitants (alors que les principales capitales d’Europe à la même époque en comptaient moins de 100 000…). Quant à nous, nous ne ferons qu’une journée mais nous aurons (quand même) le temps de visiter les 2 temples principaux, le temple d’Angkor Wat et la cité d’Angkor Thom renfermant notamment le temple de Prasat Bayon, ainsi que 2 autres que l’on nous avait recommandés, Prasat Preah Kan et Prasat Ta Prum.
Le temple d’Angkor, bien-sûr le plus célèbre, est l’édifice religieux le plus vaste au monde. Construit au XIIe siècle sur 82 hectares, il est entouré par une immense enceinte de plus d’1km de coté et comporte d’immenses jardins composés d’étangs, d’étendues d’herbes et de plantes sur lesquelles se trouvent d’autres petits batiments tels que les 2 bibliothèques situées de part et d’autre de la gigantesque allée centrale. Celle-ci, grande langue de pierre surélevée fermée de chaque coté par une balustrade, permet de rejoindre le temple depuis l’entrée principale de l’enceinte extérieure.
Cette enceinte n’est pas qu’un simple mur ; plusieurs galeries la parcourent et donnent ainsi accès à divers petits halls dans lesquels se trouvent des statues soit de dieux et déesses hindou soit de Boudha. En effet les temples d’Angkor ont suivi les tribulations religieuses des rois de la région, certains initialement hindou, Angkor Wat était dédié à Vishnu, sont devenus bouddhistes et ont été réarrangés en conséquence par la suite ou bien l’inverse. On y trouve donc des vestiges hindouistes et bouddhistes. Protégeant l’enceinte, une incroyable douve-fleuve large de 200m en fait tout le tour. Il y aurait eu de quoi faire palir d’envie n’importe quel château-fort en Europe. Le temple lui-même est monumental, les galeries se succèdent sur plusieurs niveaux en un véritable labyrinthe, menant à une multitude de cours intérieures, de petites salles où se trouvent/trouvaient (beaucoup ont disparu ou sont très endommagées) des représentations des différentes figures divines ayant occupé les lieux. Au dessus du sanctuaire central les 3 tours pyramidales en forme de fleur de lotus donnent au temple son image universellement connue. Il est possible de monter au sommet de l’une d’elle via une escalier abrupte et très étroit où l’on se retrouvent donc facilement coincé derrière un groupe de personnes agées pendant ce qui semble être une éternité. Mesdames pensez à vous munir de quelque chose pour vous couvrir les épaules et les jambes ou bien vous resterez au pied des marches. En haut, la vue sur l’ensemble du temple vaut vraiment le détour.
Par contre je vous conseille de le visiter plutot en fin d’après-midi car le matin le soleil se lève juste derrière le temple, offrant ainsi un beau contre-jour à toutes les photos d’ensemble.
Nous retrouvons notre chauffeur à la sortie parmis les centaines d’autres touk-touks attedant leurs passagers. Il nous avoue avoir déjà perdu des touristes ici, il s’était endormi dans son véhicule et ils ne l’ont jamais retrouvé. Ca rassure :) Mais cela ne l’empêche pas de nous emmené au prochain temple, Prasat Bayon, situé à quelques km de là, au coeur de la cité d’Angkor Thom. Dans cette capitale des souverains Khmers au XIIème siècle se trouvent de nombreux édifices religieux, des forêts, étangs, rivières, et à l’époque des habitations mais qui ont elles depuis longtemps disparues. Le tout est entouré par un formidable mur d’enceinte, carré parfait de 6km de coté. Au milieu de chacun des 4 cotés se trouve une porte monumentale par laquelle passe une route de pierre et par où notre touk-touk pénètre pour nous mener au temple central Prasat Bayon. Aujourd’hui ces portes existent toujours mais le mur d’enceinte est en grande partie effondré. Le temple est bien moins grand qu’Angkor Wat et en plus mauvais état, mais son style est très différent, plus mystique et d’autant plus attirant. Presqu’entièrement construit en petites pierres de taille sur un seul niveau mais avec une multitude de petites niches pyramidales, toujours dans le style fleur de lotus, une tour centrale, et des sortes de kiosques sur le toit. On y évolue avec fascination sous le regard bienveillant et le sourire énigmatique du roi Jayavarman VII ayant fait construire ce temple. En effet, sur la plupart des murs devant lesquels nous passons, son visage gigantesque est sculpté en relief. Il y a en tout 216, impossible donc d’échapper à sa jolie frimousse… Légèrement mégalo peut-être le père Jayar vous ne pensez pas ?
En sortant du temple nous continuons à pied la visite d’Angkor Thom en suivant tout d’abord la magnifique terrasse des éléphants, qui nous mène au grand temple de Baphuon, puis à travers les bois pour passer devant d’autres temples secondaires moins bien conservés et/ou restaurés, tel que le temple de Phimenakas. Une telle concentration d’édifices anciens laisse réveur sur la vie que devait mener ici les kmers à la grande époque d’Angkor.
Pour pénétrer dans le 3ème temple, Prasat Preah Khan, il nous faut franchir un pont dont la rivière en crue passe à la fois en dessous et au dessus. On pensait pouvoir passer sans trop se mouiller mais c’est peine perdue, toute la chaussure y passe (au retour on sera malin, on se mettra peids nus pour passer). Ce temple en assez mauvais état est particulier car il est formé, sur un seul niveau, d’un quadrillage preque parfait de galeries relativement étroites, avec des cours extérieurs à certains endroits. Au niveau de quelques intersections se trouvrent des statues de bouddha où, comme dès qu’il y a une représentation de Bouddha, des touristes asiatiques prennent le temps d’allumer de l’encens et de prier. A l’arrière du temple une magnifique esplanade ceinturée par des canaux s’étend vers la forêt. Il est très sympa d’y observer les enfants thaï jouer dans les ruines et même dans les canaux (pour ma part pour rien au monde je n’aurais trempé ne serait-ce qu’un doigt de pied dans ces canaux mais bon….), ou alors essayer de nous vendre des babioles avec des yeux larmoyants en poussant des petits « pleeeeeeeeaaaaaaase » à vous fendre le cœur. Je dis à l’une que si elle me fait un grand sourire au lieu de ses yeux de chien battu je lui achèterai un truc et elle a fini par comprendre :)
Nous finissons notre journée par la visite du temple Prasat Ta Prum, connu pour avoir perdu son combat contre la nature evironnante. Des arbres cyclopéens ont poussé ici et là sur les ruines, les enlaçant de leurs racines gigantesques. Une partie du site a tout de même pu être restauré, le reste est toujours en cours de restauration mais les arbres sont laissés là bien évidemment. Cela donne une impression de temple maudit perdu au cœur de la jungle qui n’est pas pour déplaire et sans toutefois nous empêcher d’en admirer l’architecture. Notamment certaines galeries qui sont composées d’une triple paroie sulcptée véritablement magnifique.
Avant de rentrer nous demandons à notre chauffeur de refaire un crochet par Angkor Wat afin que nous puissions faire quelques photos sans contre-jour mais le temps s’est dégradé et cela ne rend pas beaucoup mieux. De retour à Siem Reap nous organisons notre voyage pour revenir en Thaïlande dès le lendemain puis nous retrouvons notre chauffeur pour boire quelques bières avec lui et ses amis. Même si son anglais est relativement limité il nous parle du Cambodge, de sa vie, de ses envies, et nous échangeons sur les coutumes françaises. Cela en fait une très bonne soirée, simple et sympa.
Le lendemain, lundi 7 octobre, le voyage de la mort commence : A 8h nous prenons un bus pour la fontière thaïandaise, nous passons les formalités douanières (toujours un bonheur), puis sommes censés reprendre un bus pour Bangkok. Mais celui-ci a eu un problème sur son trajet aller et n’est donc jamais arrivé. Nous attendons 3h jusqu’à ce qu’enfin on nous mette à disposition un nouveau bus. Nous arrivons vers 21h (au lieu de 17h) à Bangkok. De là nous décidons de prendre directement un train de nuit pour Chumpon, dans l’idée de nous rendre sur l’île de Ko Phi Phi, au sud est, pas loin de Phuket. La guichetière à la gare nous propose un pack tout compris jusqu’à l’île pour 950 Bhat, mais comme on pense pouvoir s’en tirer moins cher en gérant étape par étape nous ne prenons que le billet de train (EEERRRRREUUUUURRRR). Nous arrivons donc à Chumpon à 7h du matin où nous touvons un minibus qui peut nous emmener à Surat Thani, où nous arrivons à 10h. Là il nous faut prendre vers midi un autre bus arrivant à Krabi juste à temps pour le bateau de Ko Phi Phi. Mais bon, ils ont tout de même le temps de nous arrêter 30 minutes dans un restaurant avant d’arriver au port. Malins les bougres, il n’y a qu’un seul restaurant, donc soit tu consommes, soit tu attends bien sagement que l’on reparte (non non ba non il n’y a pas du tout d’entente entre le voyagiste et le restaurateur)…. A ce moment là, après 30h de galère dans les transports, je crois bien que j’avais envie de commettre plusieurs homicides ultra violents. Mais bon je m’abstiens et enfin, après 2h de bateau, 33h de voyage au total, 1200 bhat dépensés par personne, nous posons le pied sur la magnfique petite île de Ko Phi Phi…. Aaaaah finally….
Bangkok ou la ville du n'importe quoi, les jungles du nord et les anciennes citées Kmer
Le 08/11/2013
Comme pour la fin de l’Amérique du Sud, je vais peut-être mettre un coup d’accélérateur sur nos 5 semaines en Thaïlande… Même en étant un maître de l’illusion, le différentiel de temps blog-réalité devient définitivement trop important pour vous donner l’impression de vivre nos aventures en temps réel.
Nous arrivons à Bangkok le lundi 23 septembre en fin d’après-midi et nous nous dirigeons, comme la plupart des backpackers vers le vieux quatier et plus précisemment la fameuse Kaoh San road. Cette rue et ses alentours sont extrèmement dynamiques, les petits restaurants et les bars avec terrasse sont innombrables. La journée un véritable marché à vêtements, souvenirs et autres babioles s’y installe, remplacé la nuit par des vendeurs ambulants d’un autre type : nourriture alléchante à base de scorpions, blattes, larves, criquets, scarabés… Je vous rassure tout de même on trouve des dizaines de vendeurs de Pat Thai, plat thaï typique à base de nouille, légume et œuf, le tout frit dans une sauce vinaigré. Ceci constituera d’ailleurs notre principale source d’alimentation pendant notre temps en Thaïlande. La rue Kaoh San propose également un choix incalculable d’auberge de jeunesse très bon marché (autour de 400 bahts pour 2), mais si le bruit et les basses de musique electronique vous empêchent de dormir il vaut mieux aller quelques rues plus loin. En tout cas c’est l’nedroit idéal pour passer quelques soirées : on peut y faire des fêtes particulièrement intenses, comme passer un moment agréable en terrasse. Vous êtes assurés d’y faire des rencontres et de bien rigoler. Notre auberge était le Kavin guest house, pas cher, propreté acceptable et wifi correct, mais les personnes à l’accueil sont relativement imbuvable et elle est assez bruyante (ce qui pour notre part, ne nous dérange pas plus que ça).
Le lendemain nous nous rendons à l’ambassade de Chine pour faire nos visas. Tout se passe bien jusqu’au moment où j’évoque au préposé chinois la possibilité que nous essayons de nous rendre au Tibet… AAAAAAAH QU’AI-JE DIT ??! Non mais ça ne va pas non ? Vous ne pouvez pas aller au Tibet ! Jurez-moi que vous n’irez pas au Tibet ! Tient d’ailleurs écrivez moi sur un papier « Je promets que je n’entrerai pas au Tibet » et signez ! Il me demandera de lui redire au moins 3 ou 4 fois encore après ça, et finalement il prend nos passeports, nous donne un ticket, nous dit de revenir dans 4 jours et nous dit même au-revoir en français… ouf !
Si vous vous demandez pour le Tibet, il faut un permis d’entrée spécifique, un permis de circuler, un guide à tout moment, et passer par un organisme spécialisé. Une fois en Chine nous nous sommes renseignés mais tout ceci est très cher, nous le ferons donc probablement une prochaine fois.
Nous l’avions loupé en Australie (malgrés ses nombreux efforts pour s’ajuster à notre planning ;p) mais d’heureuses circonstances ont fait en sorte que nous croisions François, le frère d’Anaïs, ce soir là à Bangkok avec son pote Xavier. Heureuses retrouvailles entre frère et sœur autour de quelques bières de la rue Kaoh San, qui finiront malencontreusement à un ping-pong show sordide dans les bas-fonds de Bangkok. Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un ping-pong show je vous laisse regarder le détail sur Google mais je peux déjà vous dire que ça met en jeux des filles dénudées, du lubrifiant et tout plein d’objets tels que des balles de ping-pong, des bananes, des flechettes, des cigarettes, des rubans, des bouteilles de coca etc etc. Les limites semblent n’être fixées que par l’imagination (et peut être l’anatomie humaine aussi tient). Le lendemain, fidèle à eux-memes, François et Xavier rateront leur avion (ça ne sera jamais que la 3ème fois en quelques mois, tout va bien).
Durant cette petite semaine à Bangkok nous visitons quelques uns des (très très) nombreux temples bouddhistes de la ville, soit en nous baladant à pied, soit en louant les services d’un touk-touk qui nous emménera d’un temple à l’autre toute l’après-midi pour presque rien. Le temple Suthat est particulièrement impressionnant. Une grande enceinte blanche au toit rouge encercle plusieurs édifices majestueux dont le temple principal hébergeant une statue géante de Bouddha doré assis. Tout autour de la cour au centre de laquelle il se trouve, une galerie richement décorée accueille des dizaines d’autres statues de Bouddha. Partout les ornements sont stupéfiants, les statues de bronze, les sculptures sur les immenses portes en bois peint, les tapisseries retraçant des évènements ou des scènes de vie quotidienne en des temps reculés avec un détail fascinant…
Nous irons aussi notamment au temple du Bouddha debout, avec une statue extérieure d’au moins 20 à 30m de haut, et au temple du Mont doré qui n’est pas extraordianaire en tant que tel mais offre un point de vue sur la ville tout à fait remarquable.
Nous ferons aussi 2 jours d’excursion dans la région. Pour ces dernières ne faites pas la même erreur que nous. Nous les avons réservées en passant par l’office du tourisme « officielle » de Bangkok, pensant y trouver des personnes de bons conseils et des prix optimaux. Finalement leurs prix sont 1,5 à 2 fois plus cher que ce que vous pouvez trouver dans les agences touristiques de presque chaque auberge et hotel de la ville et avec en plus une petite tendance à l’arnaque (choses incluses qui n’existent finalement pas). Pas la peine de s’embêter donc.
Jeudi 26 septembre, nous partons de bon matin pour le marché flottant de Damnoen Saduak à 2h de route de Bangkok. Dans une petite ville sillonnée de canaux un marché géant s’étale à la fois au bord sur des stands traditionnels et sur l’eau via des centaines d’embarcations longilignes en bois, où des petites vieilles (pour la plupart) vendent de la nourriture cuisinée, des fruits, des légumes, des crustacés (avec beaucoup de mouches autour), de la viande, et pleins de trucs innommables (et sans doute immangeables). Une effervescence unique ressort de tout ça, c’est proprement fascinant.
Ensuite nous embarquons sur un des bateaux, à moteur celui-ci (mais n’ayant rien à voir avec les moteurs de bateau que nous connaissons) et partons à travers les canaux, sortant rapidement du marché pour passer au milieu d’habitations en bois construites le long du cour d’eau boueux sur des pilotis. Une misère évidente s’en dégage, on imagine très bien un intérieur constamment humide, lorsqu’il n’est pas carrément noyé par les crues inévitables de la mousson.
Nous assistons alors à un spectacle particulièrement impressionnant de combat hommes vs serpents. Le premier est un cobra d’au moins 2m de long et après l’avoir taquiné et esquivé à maintes reprises, le bonhomme finit par l’attraper à toute vitesse juste derrière la tête pour le remettre dans son sac. Toutefois avant de le remettre il lui fera couler son venin dans un verre pour nous montrer qu’ils prennent véritablement des risques. Suivra un combat avec un serpent sauteur (qui faillit nous attérir sur les genoux (j’ai fait un bond de fou j’avoue)), un combat entre mangouste et serpent, un combat de 3 serpents et un homme etc… Nous rigolons bien.
L’excursion se poursuit par la visite du pont de la rivière Kwai, décisif durant la seconde guerre mondiale pour le transport des troupes et des munitions et rendu célèbre par le film du même nom. Il n’a toutefois plus rien à voir avec le pont en bois de l’époque. Pas loin un type propose de caresser et de donner le biberon à son bébé léopard, sorti du zoo pour l’occasion. Je saisis l’occasion et joue avec cet adorable et énorme chaton pendant une dizaine de minutes, qui en profite pour me mordiller les mains tant qu’elle peut (oui c’était une femelle), vraiment extra !
Nous finirons la journée par le temple des tigres, où il y a bien un temple mais que personne ne va voir car il y a aussi des dizaines de tigres à voir et à caresser. Cette fois cependant ce ne sont pas des bébés et ne nous pouvons y aller qu’un par un accompagné par un employé. Celui ci nous mène de tigre en tigre, mâles, femelles, la plupart en train de roupiller ou de somnoler. Un couple de jeunes étaient cependant bien réveillés et ont poussé quelques rugissements au moment ou je m’asseyais sur leur rocher à proximité… Je ne faisais pas mon malin.
Durant cette longue journée nous faisons la connaissance de Jonathan, canadien francophone et nous passerons donc avec lui plusieurs soirées rue Kaoh San. C’est lors de la première que nous nous motivons mutuellement et goûtons les scorpions grillés (contrairement à ce qu’on peut penser ça passe assez facilement). Anaïs se fera ensuite coiffer gratuitement par une coiffeuse thaï, amie d’une serveuse du bar où nous nous trouvons. Notre groupe s’agrandit ensuite lors de la représentation époustouflante d’un magicien de rue, nous faisons la connaissance d’un couple de français Hélène et XXXXXX. La soirée se poursuivant nous proposons à 2 autres personnes, Canada et USA, d’une table voisine de se joindre à nous et c’est tous sensemble que nous allons danser à l’étage du bar. C’est ça la magie de la rue Kaoh San J
Le lendemain soir nous retrouvons nos amis de Bolivie, Julie et Nans qui sont de passage à Bangkok avant de se diriger vers la Birmanie. Cela faisait 5 mois que nous les avions rencontrés lors de notre excursion dans le Salar de Uyuni, c’est donc un immense plaisir de les revoir ici. Jonathan se joint à nous et cette fois nous montons tous ensemble de plusieurs niveaux dans la nourriture Thaï : Larves, criquets, et pour finir une énorme blatte ! (Celle-ci nous restera quelque peu sur l’estomac).
Le samedi 28 nous partons de nouveau en excursion, cette fois pour les vestiges de la merveilleuse ville d’thailande Ayutthaya, ancienne capitale de la province du même nom dans l’empire Khmer. Fondée en 1350, elle sera tout d’abord pillée par les Birman (ennemies jurés des Kmer) en 1569 puis détruite, toujours par ces satanés Birman en 1767.
Elle s’étand sur une très grande superficie, il nous faut reprendre le mini-bus plusieurs fois pour aller d’un site à l’autre. Gigantesques statues de Bouddha, différents édifices cérémoniels constituant des dizaines de temples, chacun dans un état de conservation plus ou moins bon, mais suffisant pour avoir une idée de la grandeur et de la majestée de l’endroit. C’est aussi ici que l’on trouve la fameuse tête de Bouddha prise dans les racines d’un très viel arbre.
On y retrouve l’ambiance des cités mayas/incas mais sans la couche (et ça fait beaucoup) de mystère et de secret qui règne là-bas. De plus je trouve l’architecture moins impressionnante mais bon c’est tout de même superbe, n’allez pas vous méprendre sur mes propos. Si seuls les édifices à fonction religieuse ont survécu au passage du temps c’est parce que la pierre et la brique leur étaient réservées. Les habitations se contentaient de terre séchée ou un truc du genre.
C’est ainsi que s’achèvent nos aventures bangkokiennes, le lendemain soir nous prenons un bus de nuit pour Chiang Mai au milieu des montagnes et des jungles du nord ouest du pays.
Nous y arrivons donc le lundi 30 au matin et trouvons par hasard auberge de jeunesse, le Chiang Mai Inn Guest House bien sympa. Le centre de Chiang Mai est un carré parfait d’environ 1 km de coté, délimité par un canal et quelques vestiges de fortifications. Il n’est toutefois pas nécessaire de prendre un hotel à l’intérieur : les marchés, notamment le très agréable marché de nuit, et le quartier des bars/restaurants se trouvent à l’extérieur, coté est. C’est justement là que se trouve notre hotel, ce qui tombe donc très bien ! Nous prenons notre temps pour bien choisir notre trek dans la jungle. La grande majorité des agences en ville proposent des formules de 2J/1N autour de 1200 bahts mais les critiques que nous voyons sur le net et les discours que nous entendons ne laissent pas de doute : ce sont des énormes regroupement de touristes, des tours en éléphants de 15min après avoir fait la queue 20minutes, des chemins dans la jungle où l’on croise et recroise les autres groupes, des guides parlant à peine anglais etc… On a peut être un budget serré mais c’est bien l’endroit où il semble nécessaire de mettre un peu plus. L’agence « Mr. Jungle » propose quelque chose beaucoup plus intéressant, et même si c’est plus cher : 3500 baht pour 2J/1N (que nous négocierons à 2800), ça valait vraiment le coup. Mais n’allons pas trop vite non plus. Le prochain départ est dans 2 jours, nous avons donc le temps de visiter les environs.
Le premier jour nous parcourons une bonne partie de la ville à pied et visitons quelques temples (qui commencent plus ou moins à tous se ressembler (sans faire mon blasé hein mais bon si on visite 10 églises d’affilé on finirait sans doute par avoir le même sentiment)) et notamment un qui contient aussi une école et un collège pour les jeunes moines. Un professeur de sport me parle un peu du cursus des moines qui passent leur vie à étudier les principes du bouddhisme. Ils peuvent arrêter à tout moment, mais 80% d’entre eux resteront moine toute leur vie. Nous louons ensuite un scooter pour nous rendre au temple Doi Suthep sur les hauteurs en dehors de la ville. La richesse étincellante de ce temple est très impressionnante. Le doré fait limite mal aux yeux tant cela brille de partout. La vue sur la ville de Chiang Mai et ses environs est un bonus particulièrement appréciable.
Il semble qu’un argent monstrueux soit utilisé pour la construction, l’amménagement et l’entretien de tous ces temples dont la plupart sont d’ailleurs relativement récents. J’ai bien bien 2 ou 3 petites idées sur des choses plus urgentes à faire dans le pays avec cet argent mais bon, vous faites comme vous voulez…
Le 2ème jour nous reprenons un scooter et comptons faire un tour dans les montagnes et les forêts, mais une pluie torentielle nous en empêche assez rapidement. Nous aurons tout de même le temps de visiter la longue cascade de Mae Sa à 10 niveaux le long de laquelle la marche est très sympa.
Le jour du trek est enfin arrivé, mercredi 2 octobre à 6h nous prenons une espèce de camion 4x4 avec Leah, américaine et Stephan, canadien en plus de notre guide thaï, Lar et le chauffeur. Après 2h de route nous nous arrêtons dans un camp d’éléphants au milieu de la forêt. Il y a 5 ou 6 de ces gigantesques et impressionnants animaux (dont un avec un énorme gourdin, et oui c’est le matin après tout), broutant paisiblement. Il n’y a personne d’autre, nous sommes les 4 seuls touristes et ça c’est top. Après avoir laver 2 éléphants dans la rivière avec de grosses brosses nous partons en balade sur leur dos dans la forêt.
2 par éléphant, un sur le siège au milieu du dos et un à califourchon sur son cou juste derrière les oreilles. Le notre est une femelle du nom de Mia, particulièrement gourmande. Elle nous tend sans arrêt sa trompe par dessus la tête pour que nous lui donnions des petites bananes (fournies par les éléveurs) et si on ne lui donne pas assez vite elle nous souffle au visage un air chaud qui, logiquement, sent la banane :) Une heure sur un éléphant à travers des chemins gadoueux, étroits, parsemmés de pierre, de troncs d’arbres, en alternant fortes montées et descentes pentues, c’est à la fois génial et quelque peu flippant. Le pas de l’éléphant semble sûr mais quand il se penche en avant dans un angle complètement improbable pour passer une pente toute en gadoue et rocher, on se demande s’il ne va pas glisser et nous broyer en tombant… Mais au final tout se passe bien, Mia nous mène à bon port et nous lui faisons un gros calin avant de la quitter à regret (je crois qu’elle a pleuré en nous voyant partir d’ailleurs).
Début ensuite le trek proprement dit : 5 heures de marche dans une jungle luxuriante, dont une bonne partie en suivant un petit cours d’eau en mode file indienne derrière le guide qui ouvre la marche et le chemin avec sa machète. C’est la grosse vraie aventure : pleins de petites sangsues sur les jambes des filles (elles ne doivent pas aimer les poils, mais le guide nous dit tout de même de vérifier notre, hum, appareil génital, car il en a déjà eu à cet endroit (ça doit faire beaucoup de bien j’imagine)), des marécages (Anaïs y tombera les 2 pieds dedans depuis un tronc d’arbre, les sangsues étaient ravies), des plantes médicinales : un arbre dont la sève est utilisée pour l’aspirine, un autre dont l’écorce sert de durétique,… des tiges et baie bonnes à manger, comment faire toute sorte de chose avec les produits de la nature (une cuillière avec une feuille de bananier, des lances-flechettes avec des tiges et un couteau, des fourchettes avec du bambou…), on apprend à chasser l’écureuil et l’oiseau au lance-pierre (sans résultat probants) et le rat avec de petits pièges en bois (idem), etc.
Enfin nous débarquons dans un petit village de paysans où 6 familles habitent dans de petites maisons thaï (sur pilotis) en bois sans électricité, sans eau courante ou quelque confort que ce soit. Ils nous invitent dans leur pièce principale au centre de laquelle se trouve une sorte de grand barbecue qui leur sert à faire la cuisine et à secher la viande. Quelques poules courent dehors et 3 gros cochons sont enfermés sous la maison. Une grand-mère est en train de piler du riz avec un gros levier en bois actionné par le pied. Nous nous mettons à la tâche pour l’aider mais il s’avère qu’elle a plus d’endurance que nous :p Notre guide nous explique que lorsqu’il était enfant, venant d’un village similaire voisin, il pilait du riz pendant 2h tous les matins avant d’aller à l’école. Depuis le village où nous nous trouvons les enfants doivent parcourir un trajet de 2h30 à pied dans la forêt pour arriver à l’école (mais du coup ils y restent toute la semaine).
Nous reprenons ensuite la marche pendant 30 min afin d’arriver au camp où nous passerons la nuit. Celui-ci se trouve au sommet d’une haute colline, offrant ainsi une vue absolument splendide de la vallée et des montagnes au loin, toutes recouvertes par la forêt. Le coucher et le lever du soleil y sont grandioses.
Après avoir diner un succulent et gargantuesque repas cuisiné au feu de bois par Lar nous partons pour une marche d’1h de nuit dans la jungle. Nous ne verrons malheureusement pas d’écureil volant mais par contre un gros serpent d’au moins 2m sur une branche juste au-dessus du chemin. Anaïs le repère au moment où Leah passe dessous et lui crie donc qu’il y a un serpent. Mais évidemment celle-ci regarde alors par terre et non en l’air. Comme le serpent se met à bouger et qu’il lui touche alors presque les cheveux je lui crie de juste s’éloigner en courant. Tout se passe alors assez vite, je m’approche pour prendre une photo, le guide me demande si nous voulons qu’il le tue pour le manger, le serpent se tend et saute de la branche dans les fourrés à coté du chemin, le chien du village qui nous suivait se jette à sa poursuite et le calme revient (le chien finira par revenir aussi ne vous inquietez pas). Enfin nous nous couchons et bien qu’une énorme araignée ait apparemment décidé de passer la nuit sur notre moustiquaire, nous dormons relativement bien. Au matin nous reprenons une marche de 2h30 environ, à travers la forêt d’abord puis au milieu de grands champs de maïs qui doivent être vraiment super sympa à exploiter à la main (ça me fatigue rien que d’y penser). Nous croiserons 2 araignées monstrueuses et pendant que je prenais mes jambes à mon cou, Anaïs laissait Lar lui en mettre une sur le bras… Vous êtes d’accord, elle est folle ? Lar profitera aussi de la marche pour capturer une dizaine de gros scarabés qu’il compte offrir à son neveu en animaux de compagnie (nous avons quelques doutes car il nous dit aussi que cette bestiole fait partie de l’alimentaiton de base des villageois de la jungle…
Nous faisons ensuite du bambou rafting (Everybody was… Bambou rafting !!) pendant une petite heure, c’est à dire que nous déscendons une rivière sur une grand radeau en bambou, puis nous nous rendons en voiture jusqu’à une formidable chute d’eau au milieu de la forêt. En aval de la chute un bassin où le courant faiblit légèrement permet de se baigner, avec un prime une mini-chute de 2m en amont pour prendre une douche et un grand rocher lisse en aval pour faire du toboggan ! Bref nous rigolons bien et même Lar est de la partie, très bonne ambiance.
Nous rentrons à Chiang Mai en fin d’aprèm et le soir nous partons tous ensemble faire la fête dans le quartier animer de la ville, du bon gros n’importe quoi comme on les aime :)
Le lendemain la permière course commence : Bus le matin pour nous rendre à l’ancienne ville de Sukothaï (on se croirait dans Thorgal, c’est trippant) grande ville de ruines archéologiques qui fut également la capitale de l’empire Khmer à un moment donné. Un peu dans le style d’Ayutthaya donc mais plus jolie nous trouvons et bien plus agréable à visiter. Nous pouvons la parcourir en vélo, les différents édifices sont assez variés et beaucoup sont très imposants. Plusieurs bassins à nénuphares apparaissent ici et là et de nombreux canaux entourent certains sites.
Nous prenons le temps d’y assister au coucher de soleil puis reprenons le bus pour Bangkok où nous arrivons à 5h du matin. De là nous prenons directement un autre bus pour la frontière du Cambodge, l’idée étant de nous rendre aux temples d’Angkor. Nous passons la frontière à pied sans trop de difficulté, même si comme d’habitude les formalités sont longues et ennuyeuses, puis prenons un mini-bus pour Siem Reap où nous arrivons enfin après 48h de voyage depuis Chiang Mai.
Allez je vais faire un article spécifique pour le Cambodge sinon ça va être le foutoir. Puis le suite de la Thaïlande suivra...
Le 04/11/2013
Comme vous l'avez compris mon programme n'a pas été totalement le même que celui de François durant notre séjour a Bali. Pas facile de s'adapter à deux programmes. Eh oui un parisien ne se mélange pas aux provenciaux..
A l'arrivée mes parents passèrent par une agence "balipassion" qui leur concocta un programme personnalisé plutôt sympa avec des guides parlant francais. Je pris part a leur programme pendant quelques jours a partir d'ubud. Pour notre première excursion ensemble nous découvrons le côté artisanal d'ubud avec ses nombreuses fabriques aux alentours. Nous commençons par une immense galerie de peintures balinaises assez impressionnante, puis continuons sur une fabrique de bijoux en argent. Nous y resterons un petit moment le temps qu'Annie et maman dévalisent la boutique et que papa nous expose ses talents de négociateur. Nous terminerons enfin par les sculptures faites avec différents types de bois.
Apres cette petite après midi ils me déposeront a mon hôtel pour rejoindre le leur qui ne semble pas à côté. Nous dînerons quand même tous ensemble le soir, mais malheureusement étant situés dans un hotel au fin fond des rizières (donc très sympa et terriblement typique mais éloigné de tout) il n’y a personne (pas même un taxi) pour les ramener après 21h30 ! La soirée fut donc assez courte…
Le lendemain après-midi une fois avoir trouvé un hôtel pour les parents juste en face du nôtre, je retourne avec eux (ça sera la 3ème fois pour moi tout de même) dans la fameuse forêt des singes que je trouve toujours aussi jolie. Bien-sûr je ne manquerai de leur faire acheter des bananes pour les singes. Les animaux ne tardèrent pas a repérer les fruits cachés sous le tee-shirt de christian et de mon cher papa. Très drôle! Ces gros macaques excessivement gourmands les agrippèrent rapidement pour récupérer leurs dûs. Nous nous baladerons ensuite dans la fôret entourant le temple avant d'en ressortir avec des milliers de photos.
Le soir nous dînerons dans un petit restaurant d'Ubud toujours aux spécialités balinaises animé par un petit concert.
Le 15 septembre au matin je rejoins mes parents pour une excursion d'une journée cette fois avec un guide ne parlant pas français. Au moins ça m'entraîne. Nous commençons par la visite du temple hindhouiste qui comporte un magnifique jardin très fleuri et une grande fôret d'une végétation très dense menant à une rivière le long de laquelle nous nous baladerons. Les paysages sont splendides. Nous continuons par le temple Titra Empul. Celui-ci est assez grand et comporte plusieurs bassins à fontaines dans lesquels les hindhouistes viennent se purifier et prier. Ils rentrent dans le bassin vêtu de leur sarong l'eau à hauteur de leur poitrine et passent d’une fontaine à l'autre en récitant des prières. Ce jour là, nous avons la chance d'assister à de nombreuses cérémonies. Une multitude de familles passent les unes après les autres devant le Brahman (prêtre hindou) qui incantent des prières. Le spectacle est particulièrement intéressant. Nous resterons un moment à les observer.
Le guide nous amènera ensuite manger dans un restaurant avec une vue magnifique sur des rizières et situé dans une exploitation de café luwak que nous visterons. Il s'agit du cafe récolté dans les excréments d'un animal ressemblant à un petit renard. En effet l’animal permet de trier les grains de café en ne mangeant que les bons et en les rejetant entiers ensuite. Ces grains sont alors récupérer et transformés en café. Le repas est plutôt bon et regroupe différentes spécialités balinaises. Nous dégusterons egalement différents cafe et thés. Malheureusement le temps n'étant pas au rendez-vous l'apres-midi s’annonce plutôt courte nous commencons à prendre le chemin du retour. Sur la route nous passons par d'immenses rizières formant des terrasses, magnifiques! Des femmes travaillent dans ces terrasses. Le guide nous propose de nous arreter pour les rencontrer, ce que nous faisons avec plaisir! Celles-ci ne parlent pas anglais l'échange sera assez restreint mais nous ferons quand même quelques photos avec elles. Le travail des femmes dans ce pays est assez impressionnant, elles travaillent beaucoup plus que les hommes et surtout ont des métiers très physiques même les plus âgées.
Avant d'arriver à ubud nous demanderons également s’il est possible de visiter une maison balinaise. Nous ferons donc une petite halte dans l'une d'elles. L'enceinte comporte 3 petites maisons avec 3 familles et un petit temple au milieu. L'entrée est plutôt somptueuse avec une magnifique porte en bois sculptée, une multitude d'offrandes disposées devant comme devant toutes les habitations. L’interieur des maisons semblent au contraire plutot rudimentaire. Les habitants étant présents nous ne resterons pas longtemps. Apres cette journée vraiment intéressante nous finirons le soir par un buffet balinais à volonté dans un restaurant d’Ubud. Un regal! Les plats balinais contiennent beaucoup de viandes en sauces et sont accompagnés de riz. Dommage pour ceux qui ne sont pas venus! Toujours ces parisiens...
Je dirais au revoir à mes parents et leur amis pour quelques jours avant de les retrouver a Amed avant le depart pour les îles Gili. Ils arriverons assez tard le soir. Avec François nous nous ferons amener en voiture à leur hôtel pour diner avec eux. L’endroit est magnifiqie situé dans les hauteurs d’Amed, il fait nuit malheureusement mais la vue semble splendide. Ils nous raconteront le deroulement de leurs jours précédents. J’ai quand même loupé Marie-Françoise faire du snorkeling ! Dommage ! Apres le diner nous nous ferons racompagner en scooter par le personnel de l’hôtel rentrant chez eux.
Le lendemain c’est le depart pour les Gili. N’étant pas sur le meme bateau que mes parents nous aurons le temps d’arriver et de trouver une guest house avant de les retrouver. Nous sejournons sur l'île Gili Trawagan , la plus grande. 1h de marche pour faire le tour quand même. Après que maman se soit un peu remise du trajet en bateau légèrement agité nous emprunterons deux charettes tirées par des chevaux, un des seuls moyens de transport sur l'île avec les vélos. C'est partie pour la recherche de l'hôtel parfait. Après plusieurs visites, ils opteront finalement pour un très bel hôtel donnant sur la plage à l'écart des nombreux bars plutôt bruyants de l'île. Un peu de confort ca fait du bien!
Nous resterons 3 jours sur l'île avec un programme assez chargé, bronzette, snorkeling, balade autour de l'ile, mix juice a volonté, apéros et repas les pieds dans le sable tout ça sous un soleil éclatant. C'est dure la vie ! J'oubliais, il y en a qu’en même certains qui auront le courage se lever a 6h pour faire quelques footing autour de l'île et qui nous offrirons un spectacle plutôt mémorable de concours de plongeons en piscine! Vidéo a l'appuis! Nous finirons même une des journée par un magnifique coucher de soleil sur la plage avec photos de sauts complétement improbables :)
Etant déjà venue il y a 4 ans dans ce même endroit, j'ai vraiment été désagréablement surprise du changement. Il y avait déjà beaucoup d'hotels et de restaurants mais là ils semblaient deux fois plus nombreux avec autour des coins semblant abandonnés et une végétation plutôt pauvre. Heureusement que la plage reste jolie avec une eau turquoise sur fond de sable blanc...
Après ces trois jours de détente, c' est l'heure des au revoirs et de reprendre le bateau… :( Finis les vacances et ce petit retour aux sources ! Merci en tout cas à tout le monde d'être venu nous voir cela nous a fait très plaisir!
Le 29/10/2013
Nous arrivons le 16 septembre à Pemuteran, après notre ascension nocturne du mont Batur. Il n’est que midi mais il est tout de même trop tard pour aller plonger autour de l’île Menjangan, cela attendra donc le lendemain. Pour le moment le plus urgent est de nourrir Loïc qui devient grognon dès qu’il passe plus de 2h sans manger et de trouver un logement. Nous organisons ensuite notre journée du lendemain qui suivra un planning relativement serré : excursion-plongée sur l’île de Menjangan à 9h, 2 plongées pour 750 000 Rp, retour à Pemuteran vers 15h enchaînant avec 4h de mini-van pour nous rendre directement à Amed, ville située sur la côte ouest à l’autre bout de l’île. Une fois ces formalités accomplies nous pouvons enfin nous relaxer sur la plage de Pemuteran, sans éviter toutefois de faire un détour d’à peu près 3km pour nous y rendre (notre erreur est toute bête : avoir fait confiance au sens d’orientation de Loïc, mais on ne nous y reprendra plus). La plage est assez atypique puisque le sable y est complètement noir (activité volcanique oblige) ce qui a finalement pour seul inconvénient de donner une couleur sombre à l’eau, l’avantage principal étant quant à lui qu’on n’est pas obligé de se déformer tout le visage en plissant les yeux dans une atroce expression de souffrance dès qu’on enlève ses lunettes de soleil. Il n’y a quasiment personne, l’eau est merveilleusement bonne, la bataille de sable mouillé peut commencer.
Le lendemain matin un bus vient nous chercher à l’hotel pour nous emmener à l’embarcadère, où des centaines de grosses barques à moteur attendent les touristes avec avidité. Heureusement c’est la basse saison et l’usine tourne au ralenti :)
Anaïs, Nico A et moi, les certifiés PADI, montons sur un bateau à part, tandis que Nico B et Loïc monte sur celui des débutants (aka le bateau de la honte ;p). Le temps est splendide, la traversée du canal entre Bali et la petite île de Menjangan est donc particulièrement agréable même si ça bouge un peu.
Mais comme nous passons derrière l’île, le vent venant des terres, la mer redevient d’huile. Nous passons devant un très joli temple hindouiste où une énorme statue d'u dieu éléphant (Ganesh ?) nous souhaite la bienvenue. La plupart des bateaux sont là pour faire du snorkeling, les notres s’en éloignent donc un peu et nous nous préparerons à notre première plongée balinaise !!! Trop hâte de plonger avec le père Audy !
C’est parti, nous plongeons le long d’un mur abrupte tout plein de coraux (j’adore cette configuration pour la plongée : de la profondeur en dessous, un mur et des cavités avec plein de coraux et des poissons d’un coté, et le grand bleu de l’autre coté). Aujourd’hui, même si les gros poissons ne sont pas au rendez-vous (requins, barracudas, raies,…) la très grande diversité de couleur et de forme de la faune et de la flore est éblouissante. Digne de ce que nous avons pu voir aux Fidji et en Australie. Nous verrons notamment un banc de poissons chauve-souries, quelques murènes et des arbres-coraux gigantesques.
Entre les 2 plongées nous déjeunons sur les bateaux puis retrouvons Loic et Nico B dans l’eau turquoise alentour pour une petite séance de snorkling avant la 2ème plongée. Sur le trajet de retour, Nico B commet enfin une erreur stratégique d’exposition aux UV maléfiques : il ne met pas de T.Shirt ! Oh non…. La rougeur qui avait déjà atteint ses avants-bras se répand alors avec délectation sur cette peau blanche sans défense. C’est un carnage.
Nous prenons ensuite la route pour Amed en mini-van, où nous arrivons à la nuit tombée. Par hasard nous tombons sur l’hotel de l’homme le plus gentil du monde, hotel Bila. Non mais sérieusement, il accepte de baisser le prix des chambres à 80 000Rp par personnes (soit 5€), il nous offre un verre de bienvenue, il nous offre le dessert du diner, il nous emménera à l’autre bout de la ville en voiture un soir pour aller voir les parents d’Anais, etc. On en vient si sérieusement à se demander s’il n’a pas prévu de nous assassiner durant notre sommeil que quelques frissons me parcourent le dos. Mais en fait non, il est juste très gentil (il en reste encore quelques uns apparemment) et son hotel-restaurant a juste un excellent rapport qualité/prix. En plus il héberge le bureau secondaire d’un centre de plongée ce qui nous permet d’organiser les plongées du lendemain avec leur très gentille employée, française de surcroit, Karine. Celle-ci nous conseille en supplément une soirée dans un bar sympa pas très loin, le Pacha (original, je sais). Au programme, musique live d’un groupe Balinais alternant des chanteurs plus ou moins doués, puis House, RnB et autres chansons Rihanna-like qui avec la présence de ces messieurs Loïc et Nico A/B, me font revenir en mode Corcorans à toute vitesse. Il ne manquait que la Vodka-Get.
Le 18 au matin nous plongeons donc de nouveau, et cette fois sur le site de l’épave du USS Liberty, bateau de guerre américain datant de la secondaire mondiale et coulé par les japonais. Initialement échoué sur la plage d’Amed, une éruption du volcan voisin en 1963 le repoussa dans le mer où il repose aujourd’ui presque parallèlement à la côte. Son plus haut point se situe à 5m de profondeur, quant au bas de sa coque il repose à environ 30m pour le point le plus profond.
Etant donné qu’il est dans l’eau depuis 50 ans il est grandement recouvert de coraux et de nombreux poissons et autres représentant de la faune aquatique y ont élu domicile. C’est très impressionnant d’évoluer autour, au-dessus et même à l’intérieur des grandes salles de ce vaisseau. On s’attend presque (ok, on espère un peu) voir quelques squelettes de marins oubliés là, mais ça n’arrive malheureusement pas. Nous passons notamment par une grande salle de stockage (il me semble), largement ouverte sur l’extérieure, et également devant le gouvernail du navire (étonnement petit). L’ambiance est vraiment différente que lors d’une plongée normale, il y a toute une histoire tragique autour de l’épave
Loïc, ce petit privilégié, verra une tortue marine passer tout près de lui, mais ça ne sera pas notre cas (rappelez vous les articles précédents : la poisse de la tortue :p Nous avons contaminé le pauvre Nico A). Cette plongée vaut vraiment le détour en tout cas, à ne pas rater.
La deuxième plongée, une heure plus tard, se passe sur un site à proximité de l’épave, Coral Garden. On est loin des murs ou des énormes pinacles couverts de corail que nous avions pu voir jusque là, mais plutôt sur une grande pente douce de sable sur laquelle reposent multiples étendues corailleuse ça et là. L’intérêt de ce site est plus au niveau micro, petits poissons, petits hippocampes en mode camouflage, petites anguilles des sables sortant la tête de leur trou dans le sable etc… C’est plutôt sympa, on y a vu pas mal de nouvelles choses rigolotes. Un peu avant de remonter à la surface, Nico et moi enlevons nos détendeurs de la bouche pour faire quelques grimaces en prenant des photos. Malheureusement nous ne sommes pas très malins (et non), on ne pense même plus à garder un peu d’air pour souffler dans nos détendeurs avant d’y inspirer… Du coup on manque tous les 2 de s’étouffer au moment de reprendre notre souffle, on boit quelque peu la tasse, on tousse et finalement remonte en vitesse à la surface (heureusement nous n’étions qu’à 1 ou 2 mètres). Voilàààà ! Il y a de quoi être fier non ? (Et oui je sais, on aurait pu tout simplement appuyer sur nos détendeurs pour en dégager l’eau mais sur le moment aucun de nous n’y a pensé). Bref, c’est plus drôle qu’autre chose, ne vous inquiétez pas.
Le soir, Anaïs et moi rejoignons ses parents, ainsi qu’Annie et Christian à leur hôtel (royal l’hotel soit dit en passant, on ne se refuse rien) pour diner. Et oui c’est bien l’homme le plus gentil du monde qui se propose pour nous y emmener gratuitement. J’hésite à lui demander de soit nous attendre là soit repasser nous prendre à 22h, mais je n’ose pas ;) Cependant il nous donne une astuce : demander aux employés de l’hotel de nous remmener sur leurs mobilettes une fois leur service terminé (oui les employés de l’hotel des parents d’Anaïs habitent près de notre hotel à nous… vous avez bien compris le tableau :p) C’est ce que nous ferons et ça marche parfaitement, moyennant un petit pourboire. Le diner quant à lui se passe très bien, la nourriture est la hauteur de l’établissement, merci encore donc Marie-Françoise et Hervé. En rentrant nous rejoingnons les 3 affreux dans un autre bar mais cette fois-ci les balinais sont restés chez eux, et il n’y a pas grand monde. Soirée tranquille donc, ça ne fait pas de mal après tout.
Le 19 nous embarquons sur un speed-boat en direction des îles Gili, et nous nous arrêtons sur la première, réputée la plus festive, Trawangan. Le groupe des anciens s’y rend également mais sur un autre bateau (j’ai entendu une rumeur disant qu’il y aurait eu quelques vomis à bord mais je ne sais pas si elle est fondée :p).
A notre arrivée des centaines de milliers de personnes nous apostrophent pour que nous les suivions dans leur hôtel. Un gamin nous fait une offre plutôt intéressante nous décidons donc de le suivre. Il nous mène jusqu’à la Banana Guest House. Ce n’est franchement pas trop mal même si le Wifi est aléatoire. MAIS ceci n’est RIEN par rapport au plus gros problème : elle est située juste à coté de la nouvelle mosquée !!! (oui sur une si petite île il y a 2 mosquées, allez savoir pourquoi… et oui bien que sur Bali la religion principale soit l’hindouisme, ce n’est pas le cas de toute l’Indonésie. Sur Lombok et les îles Gili, la majorité est musulmane). Et lorsque le muezzin se met à chanter (enregistrement ou live, ça dépendait), on avait l’impression qu’il était à coté de nous dans la chambre, ou bien avec nous sous la douche. La journée allez ça passe encore (quoique tout juste par moment), mais celle du matin à 4h50 faisait quand même grandement suer je dois avouer. Vous voyez OSS 117, et bien on avait presqu’envie de faire pareil.
CONSEIL ULTIME : Visitez les chambre d’hotel à l’heure de la prière pour en vérifier l’impact sonore.
Autrement l’ile est relativement agréable, il n’y a pas de véhicule à moteur mais seulement des charettes tirées par des mules, pas de gros immeubles, et de grandes plages de sables blancs sur eaux turquoises sur tout le tour que l’on peut parcourir en courant environ 45min (temps de référence donné par Christian, nous n’avons pas personnellement testé mais seulement à cause d’un manque d’organisation hein, pas de motivation).
Quelques inconvénients toutefois, tous les coraux ont été défoncés à coups de dynamite en 2008, année durant laquelle le gouvernement a autorisé les pêcheurs à l’utiliser pour pêcher. Les fonds sont donc nus et les plages sont surtout blanches à cause des bouts de coraux morts qui les jonchent.
De plus les constructions prennent le pas sur la nature. Il y a 4 ans une plage accueillait les tortues marines pour la ponte. Aujourd’hui il s’y trouve 3 ou 4 bars et restaurants. J’imagine que les tortues vont pondre ailleurs. Sur le coté est de l’île la rue longeant la plage sur toute sa longueur présente une alternance de bars, restaurants, hotels et centres de plongée. Nous mangeons ce premier midi dans un petit boui-boui sur le bord de mer mais la viande de bœuf attendue dans les burgers ressemble plus à du rat moisi (brun clair avec des parties blanchâtres) qu’à tout autre chose. Malgré cela aucun de nous ne tombera malade ! Si c’est pas beau ça ?! Nous passons ensuite le reste de l’après midi tranquillement sur la plage et nous essayons le snorkling. Mais vu l’état des fonds dont j’ai déjà parlé, cela n’a pas grand intérêt.
Le lendemain Nico A, Anaïs et moi partons pour une ultime plongée ensemble. Même si les fonds n’envoient pas du lourd, il y a du gros gibier à voir : tortues, requins, raies manta, etc… Nous croisons donc les doigts pour repousser la poisse ce matin là et embarquons sur le bateau du centre de plongée avec notre sympathique dive master danoise. Bilan de la plongée plus qu’honorable : 4 ou 5 tortues, dont 2 gigantesques mais endormies et 2 ou 3 plus petites en train de manger en broutant je ne sais quoi. Nous verrons également un requin à pointe blanche de 2-3 mètres endormi au fond de sa caverne (c’était apparemment l’heure de la sieste sous l’océan). Tout ça est donc excellent !
Anaïs passe l’après-midi avec ses parents et nous dinerons tous ensemble le soir. Quant à nous.. hé bien… on glande sur la plage quoi. Oui bon ça va ho, on ne peut pas être toujours au taquet non plus ! Et puis il faut qu’on se repose en vue de la FULL MOON PARTY qui a lieu le soir même !!!!! YEAAAAAH !!!! Sur la plage, des centaines de gens, touristes et balinais, réunis pour du gros son toute la nuit mixé par des DJ surprenamment bons. Peu après le début de la soirée un grand feu de camp est allumé au milieu de la foule et quelques artistes balinais enchaînent des jongles enflammés. L’ambiance est excellente et le son nous porte jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Je ne vais pas tout vous raconter non plus, ce qui se passe à Trawangan doit rester à Trawangan., mais c’était bien trippant. Nous assistons en complète et sereine harmonie au lever du soleil assis sur la plage. Mais ne vous inquiétez pas nous rentrons à l’hotel juste à temps pour entendre le muezzin entonner la première prière de la journée, tout va bien :)
Le dernier jour sur l’île sera principalement constitué de glandouille plagiste (enfin sauf pour Anaïs qui part en excursion avec ses parents) ce qui nous permettra de nous remettre tranquillement de la soirée inoubliable de la veille. Mais c’est aussi un jour funeste car il marque notre dernière soirée tous ensemble (c’est pas trop tôt !)… Nous sommes donc tous anéantis intérieurement et allons prendre quelques verres dans un bar irlandais (et pourquoi pas ?) pour nous consoler.
Le dimanche 22 chaque groupe finit l’aventure balinaise de son coté : Les parents d’Anaïs et leurs amis restent sur l’île, Loic et les 2 Nicos rejoignent Bali avec nous mais pour ensuite se rendre sur l’île de Lembongan. Ils quittent donc le mini-van en cours de route (en « oubliant » d’ailleurs de payer leur part :p) et enfin, Anaïs et moi continuons jusqu’à Kuta pour y passer la nuit et prendre l’avion pour Bangkok le lendemain.
Toutefois, à Amed avant de prendre le mini-van qui nous ramène vers Lembongan et Kuta, nous retournons à l’hotel de l’homme le plus gentil du monde (c’est lui qui nous avait réservé le mini-van) pour un ultime déjeuner au dessert offert. Oh joie !
Ainsi s’achèvent nos péripéties en compagnie de 3 supers potes, de 2 supers parents (dixit Anaïs) et de leurs amis forts sympathiques. Vous allez nous manquer les enfants ! (ça fait comme si j’écrivais ce post juste après notre départ, et non pas avec 5 semaines de retard… Illusionnnnnn).
Le 23/10/2013
Here we are, Indonesia !
Le pays qui a volé le cœur de mon cher Polo ! Ca ne peut être qu’exeptionnel :) (enfin quand je dis pays, il faudrait plutôt parler d’habitante du pays, mais bon on ne va pas se formaliser pour de telles considérations n’est ce pas ?). C’est d’ailleurs ici que le plus de monde a décidé de venir nous rendre une petite visite… On sent bien l’esprit de sacrifice : avant tout venir nous voir, coute que coute, et puis bon si par hasard ça tombe sur un coin paradisiaque, tant mieux ;)
Un grand merci donc et plein de bisous à Marie-Françoise, Annie, Hervé, Christian, Loïc, Nico A et Nico B pour avoir partagé nos aventures durant ces 12 jours incroyables !
Nous arrivons donc le 11 septembre vers minuit où le comité d’accueil Chaillou nous attend de pieds fermes dans un hotel de Kuta. Les retrouvailles entre Anaïs et ses parents sont particulièrement émouvantes, je crois qu’Hervé a même versé sa petite larme (mais c’est peut-être aussi parce qu’il a vu que j’avais maintenant une moustache bien plus fournie que la sienne, je ne sais pas). Pour ma part je retrouve les 2 Nicos et Lolo (on les appellera NNL, c’est plus simple) le lendemain matin dans leur hotel resort de luxe (niveau baroudeur -9000, bravo), où bien-sûr aucune larme n’est versée pour faire bonne mesure, même si leur teint blanchâtre spécial été parisien m’a fait un petit peu peur il est vrai (ça ne durera pas longtemps de toute façon, le soir même ils seront rouges comme des écrevisses, enfin sauf Nico B évidemment).
Etant donné que ces 3 énergumènes ont déjà visité pas mal de truc au sud de Kuta avant notre arrivée (et qu’accessoirement il leur reste un peu de temps pour décuver totalement ce matin là), nous partons Anais et moi avec ses parents et leur guide pour le temple hindouiste d’Uluwatu sur la presqu’île de Selatan. Enfin c’est ce qu’on pensait au début mais ça ne se goupillera pas exactement ansi. Après le déjeuner dans un restaurant de spécialités indonésiennes (le guide nous plonge d’emblée dans la cuisine locale, c’est plutôt bon même si certains morceaux de porc sont quelques peu suspects), il s’avère que les parents d’Anais doivent faire le chemin inverse au notre : plage de Padong Padong d’abord puis temple d’Uluwatu pour pouvoir assister au spectacle de nuit sur place. Nous prenons donc un taxi pour nous rendre directement au temple. Celui-ci est situé au bord d’impressionnantes falaises surplombant l’océan et dont le pied est fortement creusé par les vagues venant s’y fracasser sans répis. Depuis le temple, un long chemin et muret de pierre s’étend vers le nord et le sud sur plusieurs centaines de mètres le long de la falaise.
La vue y est particulièrement impressionnante, ce qui n’est pas vraiment le cas du temple en lui-même dont la plus grande partie est fermée au public. Par contre de nombreux petits singes obèses s’y promènent (enfin sont assis, amorphes, dans un coin ou sur une branche), attendant nonchalemment qu’on leur tende des bananes ou quoique ça soit d’autre à manger. Ils sont en liberté certes, mais ne survivraient pas 2 jours livrés à eux-mêmes dans la jungle je pense.
Nous partons ensuite rejoindre NNL sur la magnifique plage de Padong Padong située dans une petite crique et à laquelle on accède via un petit escalier étroit taillé entre la falaise et un énorme rocher. Ambiance farniente au milieu des surfers. Après 6 mois loin de tout le monde c’est excessivement agréable d’être juste assis là et de siroter une bière sur la plage avec 3 potes! Le fait que l’endroit soit aussi beau ne gâche rien c’est sûr. Pour remonter l’escalier de la plage nous devons quasiment porter Nico B qui s’est fait mal au genou en s’essayant aux sports extrêmes : la brasse.
La ville de Kuta ne présente pas vraiment d’intérêt à moins que vous ne vouliez faire la fête à vous en décoller les tympans. Le plus drôle est de voir les panneaux désignant un mot anglais mais écrit en phonétique asiatique. Par exemple VIP est écrit « VIH AI PIH », Taxi est écrit « Taksi », etc… Avant de partir le lendemain pour Ubud, nous y faisons tout de même une petite incursion nocturne, dans un bar de type Corcorans extra-bruyant qu’Anaïs inonde presque à force de jeter partout les tonnes de glaçons qu’il y a dans ses verres (ba oui, ils sont faits avec de l’eau du robinet ça peut vous tuer ces choses là, non mais oh!).
Nous arrivons le vendredi 13 à Ubud, situé à peu près au centre de l’île de Bali et où se trouve la fameuse forêt des singes. NNL acceptent de baisser leur standing question hotellerie et nous trouvons donc un bon compromis tout prêt de la forêt. Le fait que les singes fassent dans notre hotêl des incursions régulières, notamment la nuit, est juste un bonus particulièrement agréable (du pipi de singe coulant depuis les tuiles du toit, quelle expérience formidable !).
Cette fois le vaste temple hindouiste de la forêt des singes, le temple de Dalem Agung Padantegal, vaut effectivement le détour. Les sculptures et gravures sur les différents murs sont superbes, les batiments imposants dans leur architecture unique et notamment la tour Kulkul en brique rouge de la cour centrale.
Les macaques gris sont partout, petits, adultes, femelles avec leurs bébés, ils courent, grimpent aux arbres, se battent, s’épouillent, réclament des bananes, se battents dde nouveau pour les bananes, grimpent sur nos épaules, crient, essayent d’ouvrir des bouteilles de coca, y arrivent mais versent ensuite tout le contenu à coté sans arriver à boire,… Bref ils sont très rigolos, et bien plus actifs que ceux du temple près de Kuta.
Faites attention toutefois à quelques points essentiels : lorsqu’un signe mange une banane sur vos épaules il y a de fortes chances qu’ils régurgite quelques morceaux baveux dans vos cheveux et sur vos vêtements. De plus, lorsqu’une queue de singe se balance sous un toit il n’est pas judicieux de tirer dessus. Le singe descendra du toit, évalura dans une attitude très humaine qui a le plus de chance d’être le fautif de cet ignoble forfait et se mettra alors à le poursuivre en criant et en montrant les dents… C’est relativement effrayant :p
Tout au long des chemins parcourant la forêt des singes, d’innombrables statues anciennes recouvertes de mousse apparaissent. Elles représentent tout et n’importe quoi, des animaux dans des positions étranges, voire érotiques, des vampires, des guerriers, des dragons, des humains déformés etc… C’est une richesse incroyable qu’abrite cette forêt.
Ces chemins nous mènent à de petits ponts de bambou qui ressemblent à tout sauf à truc bien solide, mais comme on est très malin, on se mettra à 5 en plein milieu pour prendre une photo (le pont a tenu le choc rassurez vous).
L’après-midi nous partons à 4 faire une balade dans les environs, vers Sayan, Anaïs restant à Ubud pour retrouver ses parents. La balade nous est proposée par celui qui se révèlera être notre pire ennemi en Indonésie, le bien nommé Lonely Planet. Une charmante balade de 2 heures à travers les rizières devient finalement du 4 heures de marche avec 10 minutes de rizières et 3h50 sur une route au milieu d’habitations… Le tout assisté par une carte à l’échelle délirante, sur laquelle seule la moitié des routes sont indiquées et dont la plupart sont sorties tout droit de l’imagination tordue de l’auteur qui devait encore être sous champi hallucinogène après une full moon party la veille de faire sa balade. Mini-ola en l’honneur du Lonely.
Malgré tout 2 points positifs en ressortent : les villes et villages que nous traversons nous montrent beaucoup d’habitations absolument incroyables. Certaines ont peu à envier aux temples eux-mêmes : portiques d’entrée grandioses aux sculptures et gravures magnifiques, et à l’intérieur plusieurs petits batîments à l’architecture hindouiste dont chacun doit remplir une fonction bien particulière. On en vient à se demander si ce sont vraiment des habitations mais cela ne fait aucun doute, tout le voisinage est constitué de manière similaire.
Enfin, à deux doigts d’une déshydratation fatale, les pieds en feux (oui les tongues pour 4h de marche sur du goudron c’est pas l’idée du siècle), nous parvenons jusqu’à notre hotel. Il est alors temps de se relaxer dans la piscine, un peu verdâtre et poisseuse, de l’hôtel avec une bière locale et de délirer sur les pouvoirs cachés du cerveau.
Ah j’oubliais, le 2nd point positif de cette balade est que nous finissons tout de même par trouver un coin à rizière révélant un panorama absolument remarquable d’où semblent partir plusieurs balades sympas. Nous y rencontrons même un jeune guide indonésien à qui nous promettons de revenir le lendemain (quel naïf ;p) pour le suivre à travers ces terrasses à culture de riz.
Mais pour le moment il est l’heure de l’intermission quotidienne du docteur Loïc qui nous conseille aujourd’hui, le visage, le cou et les épaules si rouges qu’il donne l’impression de porter une cagoule, sur les bienfaits de la crème solaire. Merci docteur ! Docteur Loïc, Docteur Loïc !
Finalement nous n’avons pas menti à notre petit guide et le lendemain nous retournons à Sayan en taxi jusqu’à l’endroit où nous avions trouvé les rizières. Il est au rendez-vous et se propose donc de nous mener à travers les cultures des différents paysans du coin. Il faut d’ailleurs payer un droit de passage de 100 000 roupies (environ 7 euros) pour ces derniers. En file indienne nous avonçons sur les pentes d’une petite vallée au creux de laquelle s’écoule une rivière que nous finirons par traverser sur un pont quelque peu douteux.
Pour faire pousser du riz, il faut donc planter un grain de riz (sans blague) puis attendre 3 mois et récolter. Il y a donc environ 3 récoltes par an, n’ayant pas d’impératifs liés aux saisons à prendre en compte. Nous ne rencontrons malheureusement pas beaucoup de paysans au travail. Le chemin passe ensuite à travers une petite jungle, où notre guide nous montre des arbres à cacao et nous en fait gouter le fruit. Hé bin là comme ça, je peux vous dire que ça n’a vraiment pas le goût du chocolat (sans blague encore une fois (dis donc j’ai plein d’infos surprenantes à vous donner aujourd’hui, c’est vraiment très très intéressant)). Nous parvenons enfin dans les faubourgs d’un petit village dont l’entrée est gardée par un groupe de 5 ou 6 énormes arbres « bagna », arbres bizarres d’où des milliers de mini-lianes pendent des branches fromant un véritable rideau végétal.
Il y a également un ring de combat de coq, mais malheureusement aucun combat de prévu. Nous nous chargeons donc, Nico A et moi, d’en organiser un mais n’arrivant pas à nous picorer à mort, ça tourne court. Nico B est déçu parce que ce tordu avait déjà sorti un billet pour parier sur la mort d’un de nous deux (celle de qui, je ne sais pas). Il était possible ici de visiter une exploitation de ce que nous pouvons appeler du cacacafé : le fuit de café est mangé, digéré et enfin expulsé par un espèce de petit lémurien. Les grains sont alors filtrés parmi ce qui ressort puis grillés afin de donner un café à moudre… Donc voilà, ce n’est effectivement pas très ragoutant, nous nous abstenons donc. Pour le retour à Ubud on se rate légèrement : un taxi nous propose de nous ramener pour 100 000 roupies, nous trouvons ça extrêmement exaggéré, déclinons donc l’offre et commençons à marcher pour en trouver un autre (bon ok ça va, c’est peut être moi qui est insisté pour qu’on refuse). Nous n’avions cependant pas idée à quel point nous étions loin et dans un coin si paumé. Pas un seul taxi à l’horizon et à chaque personne se proposant de nous prendre les prix augmentent, d’abord 200 000, puis 400 000… Nous marchons bien 2h avant d’abandonner et d’accepter une offre à 200 000 roupies… Quelle belle affaire n’est ce pas ? Mais attendez ne me jugez pas mal trop vite car durant cette marche forcée nous sommes passés par quelques coins sympas
Tout cela est suivi d’un après-midi détente à Ubud, enfin surtout pour Nico A qui ira se faire faire un massage et en reviendra tout chose. On ne saura jamais exactement ce qui s’y est passé mais ce fut sacrément efficace en tout cas :)
Le 15 est une grosse journée. Nous partons le matin en expédition pour les 3 lacs au nord-ouest d’Ubud : Danau Beratan (n°1), Danau Buyan (n°2) et Danau Tamblingan (n°3) alors qu’Anaïs reste à Ubud pour passer la journée avec ses parents. Nous requérons donc les services d’un chauffeur pour la journée. Le lac Beratan ne présente pas forcèment beaucoup d’intérêt au point de vue scénique. Par contre un très joli temple est construit au bord dont une partie en presqu’île sur le lac.
Attention toutefois mesdames, à l’entrée un panneau indique que si vous êtes en période rouge vous ne pouvez pénétrer en ce lieu saint. Je ne sais pas bien comment ils font les contôles pour ça mais ça doit être super élaboré ! En périphérie du temple nous passons à travers un espèce de parc où sont exposées nombreuses statues d’animaux de toute sorte, ours, girafes, singes,… (mais n’ayant aucun rapport avec l’Indonésie et toutes plus affreuses les unes que les autres) tel un zoo abandonné construit par un scientifique fou à lier. Une seule réaction possible à ce spectacle quelque peu dérangeant : « What is the fuck ? ».
Nous fonçons ensuite vers le 2ème lac et cette fois plus question de faire les simples touristes de base. On est jeune, on est fort, on n’a pas peur, nous allons donc faire une marche dans la forêt pour relier le 2ème au 3ème lac. Facile ! D’après notre ami le lonely planet, il n’y a pas plus de 4km et un chemin tracé tout le long. Nous donnons donc rdv à notre chauffeur de l’autre coté du 3ème lac pour 1h30 après, avec donc un peu de marge au cas où. C’est parti, nous commençons par longer le 2ème lac sur un chemin évoluant à travers une magnifique forêt dont la canopée s’élève loin au dessus de nos têtes. Loïc et Nico B la comparerons de façon relativement blasée vous en conviendrez, à la forêt de Fontainebleau (il y a certaines personnes on ne sait pas bien pourquoi elles voyagent :p).
Le chemin devient de moins en moins évident à suivre et d’après la carte du Lonely, celui-ci doit s’écarter du 2ème lac pour plonger vers le 3éme. Nous bifurquons donc et nous enfonçons dans la forêt pour commencer à gravir la colline séparant les 2 lacs. Grâce au GPS de Nico B (qui nous a un peu sauvé la vie finalement, ou en tout cas la journée) on s’aperçoit que nous n’allons pas assez vers l’ouest et progressons juste vers du rien du tout forestier. Du coup après avoir tout de même persisté sur ce chemin assez longtemps pour avoir tous été défoncés par des plantes urticantes et s’être pris pas mal de toiles d’araignée sur le visage (enfin surtout Loïc que l’on avait placé sournoisement à la tête de notre petite compagnie), nous nous décidâmes à faire demi-tour. Près du 2ème lac, nous finissons par trouver un chemin qui semble aller dans la bonne direction. Pour faire bonne figure nous passons un rapide coup de fil à notre chauffeur pour qu’il ne s’inquiète pas. Après tout ça fait seulement 2h30 que nous sommes partis et nous ne sommes pas très loin de notre point de départ. Il y a donc des chances (50/50 hein pas plus) que nous arrivions en retard. Nous demanderons notre chemin plusieurs fois aux groupes de moto cross que nous croisons et finirons ENFIN par sortir de la forêt sur la rive du 3ème lac ! HALLELUJAH ! La balade s’achève ainsi dans un petit village au bord du lac où s’élève un petit temple donnant au paysage un cachet bien spécial.
Tout cela aura alors duré plus de 4h, je pense que notre chauffeur commençait sérieusement à se dire que nous lui avions posé un lapin (ou alors que nous étions morts dans d’atroces souffrances, je ne sais pas). De nouveau je dis un grand merci au Lonely Planet, leurs infos sont impeccables :) Par contre le point de vue que nous avons sur la route du retour qui passe en hauteur des lacs 2 et 3 est formidable et vaut presque toute l'excursion à elle toute seule.
Toutes ces bêtises font que nous arrivons à la dernière étape de notre excursion, les fameuses rizières de Jatiluwih, un peu tard. A ce moment là le temps s’est couvert et il se met à tomber des cordes. L’immense vallée de rizière que nous devions avoir sous les yeux se cache alors timidement sous une épaisse brume, il n’y a malheureusement plus grand chose à voir (mais ça avait l'air juste incroyable donc si vous avez le temps allez-y). Il est de toute façon temps de rentrer, 3h de route nous attendent.
Il fait nuit noire lorsque nous arrivons à Ubud mais cela ne nous empêche pas de programmer avec notre chauffeur une excursion pour le lendemain matin à 2h du matin : l’ascension du mont Batur afin d’assister au levé du soleil. Le temps semble aléatoire (se lever à 2h, faire 3h de marche pour ne voir que des nuages, ça ferait quand même mal) mais nous prenons le risque. Cette fois Anaïs est de la partie. Le chauffeur nous emmène au pied de la montagne où 2 guides prennent le relais pour nous mener au sommet. L’ascension ne pose pas de difficulté majeure, même s’il fait nuit noire et que nous progressons à la lumière de simples lampes-torches. Elle met toutefois le genou de Nico B à rude épreuve (rappelez-vous la blessure mortelle due à un mouvement de brasse incontrôlé) mais ce dernier ira courageusement jusqu’au bout malgrè une dernière demie-heure fortement pentue et particulièrement glissante (ok c’est pas mal avec un genou en vrac, mais n’oublions pas que Nico est une araignée géante, ça marche sur les murs ces choses là, donc bon…).
Au sommet on nous sert un petit-dèj en attendant Sa majestée Soleil, mais quand les premières lueurs de l’aube apparaissent on comprend que l’on ne verra pas grand chose : les nuages nous entourent de toutes parts, en fait non, nous sommes carrément DANS un nuage (on ne peut donc pas dire que nous sommes sur un nuage… Allleeezzzzzz, ça envoit du jeu de mot de compét !!!!! :p).
Mais au final ce n’est pas pire, c’est même pas mal du tout. Par intermittance les nuages s’écartent et nous avons alors droit à une vue à couper le souffle. A l’horizon le soleil se lève et vient éclairer le gigantesque cratère au-dessus duquel nous nous trouvons.
De plus les nuages ajoutent à ce décor une touche dramatique qui n’est finalement pas pour nous déplaire. Le mont Batur était initialement un volcan bien plus imposant qu’une formidable explosion en des temps reculés a complètement ouvert. Nous voyons donc en contre-bas les bords de la circonférence de cette ancienne montagne, encerclant sur un plateau à faible altitude un très beau lac en forme de croissant qui s’enroule donc à la base du mont Batur, reste de l’ancien volcan. Ce reste n’est toutefois pas insignifiant puisqu’il s’en échappe toujours constamment de la fumée et qu’il entre en éruption relativement régulièrement. Différentes anciennes coulées de lave sont d’ailleurs clairement visible sur ses pentes.
Sur le chemin du retour, la nécessité d’être accompagné par des guides se fait pleinement évidente lorsque nous nous apercevons que le chemin passe tout près du cratère et qu’aucune barrière n’en protège le bord. Aucun moyen de le détecter de nuit.
La descente ne prend pas beaucoup de temps surtout pour Nica A et moi, qui suivons le premier guide en mode ninja powa et nous retrouvons notre chauffeur sur le parking vers 8h du matin. Comme convenu celui-ci nous emmène alors tous les 5 vers la côte nord-ouest de Bali, à Promuteran, en 4h de route, où nous comptons commencer notre visite des plages et notre série de plongées sous-marine.
To be continued….
Sur la route de Cairns (Au pays des kangourous part 2)
Le 06/10/2013
Les baroudeurs de l’extrême que nous sommes (oui Greg a maintenant un bracelet en fil au poignet (fait par Anais), il passe donc automatiquement au level baroudeur 1, chaque nouveau bracelet ajoutant un niveau, le tatouage 10 niveaux, les dreadlocks 20 (si en plus de petites bêtes y vivent alors là c’est jackpot)) bref donc notre compagnie arrive à la réserve de Koala de Daisy Hill. Nous sommes le dimanche 25 Août.
Il est malheureusement très difficile de repérer les koalas dans leur habitat natuel, du coup malgrès une marche de quelques km dans la forêt, les seuls que nous verrons seront ceux gardés dans un petit enclos pour être soignés ou pour récupérer d’un quelconque événement. Ces adorables petites boules de poil dorment en moyenne 20h par jour, mais sur les 5 que nous pouvons observer, 2 sont alors en pleine période d’activité : c’est à dire qu’ils mangent des feuilles d’eucalyptus. Remarque, à part ça et bouger votre postérieur duveteux jusqu’à une branche pour dormir, il n’y a pas grand chose d’autre à faire quand vous êtes un koala. Ceux qui dorment, posés sur une branche, appuyés contre un tronc semblent si paisibles et si doux qu’on a envie de les serrer dans ses bras en tournant sur nous même avec un sourire béat posé sur les lèvres. La balade en forêt est tout de même bien sympa, nous y verrons quelques kangourous (plutôt farouches) et des wallabies tout tranquilles habitués aux humains.
Après de nouveau quelques heures de voiture nous arrivons à Noosa vers 18h et comme de juste (le soleil étant couché (cf. article précédent)) tous les supermarchés sont fermés… Ca sera donc un fabuleux diner chez Pizza Hut. Nous tombons par contre sur une auberge bien festive (Nomads Backpackers) et après quelques parties de billard d’un niveau relativement médiocre mais qui nous permet de battre 2 israeliens, nous obligerons Grégoire à danser avec nous jusque tard dans la nuit. Ceux qui le connaissent un peu savent que ce n’est pas chose aisée ;)
Le lendemain une deuxième chance de voir des koalas dans la nature s’offrent à nous puiqu’une balade le long de la magnifique côte de Noosa nous est recommandée et celle-ci passe par une forêt d’eucalyptus. Mais tous ces beaux espoirs sont vains face à notre poisse du koala (un dérivé direct de notre poisse de la tortue marine), nous n’en verront donc pas. Ceci dit, la côte vaut en effet le détour. Nous longeons un chemin surplombant l’océan depuis de hautes falaises et s’enfonçant ici dans une forêt et là au milieu de buissons et hauts bosquets.
Nous repérons même quelques dauphins (dans la mer pas dans la forêt), mais pas de baleine même si c’est la saison. Nous croiserons également la route de 2 énormes lezard qui nous ignorent majestueusement.
Avant de nous rendre au bord de la rivière de Noosa qui s’enfonce dans les Everglades nous faisons un stop en haut d’une colline offrant un point de vue à la fois sur la baie, la ville et les méandres de la rivière.
L’amménagement des côtes australiennes ou des rives de leurs rivières est véritablement de première qualité : parcs, piscines, terrains de jeux, barbecues electriques les jalonnent où que vous soyez. Et tout cela accessible à tous, gratuitement. On imagine mal comment des telles infrastructures pourraient rester non vandaisées plus d’une semaine en France du coup nous décidons d’en profiter un maximum. Ce midi nous allons donc faire cuire notre déjeuner sur un des barbecue au bord des magnifiques everglades. Bien évidemment nous ne sommes pas les seuls, la plupart des barbecues autour du notre sont occupés, l’ambiance est excellente, la vie est belle. Un gentil couple de retraité australien vient s’installer à coté de nous pour faire cuire des hamburgers. Ils sont bien mieux équipés que nous, avec notamment du papier sulférisé pour ne pas salir la plaque du barbecue (nous galérerons pas mal à nettoyer la notre après avoir fait carboniser 6 cuisses de poulet dessus). Nous discutons brièvement de politique australienne avec eux, les élections présidentielles n’étant plus qu’à une vingtaine de jours. Quant au sujet de la reine Elisabeth II toujours souveraine du peuple australien, leurs avis divergent : la femme ne vouvrait plus en entendre parler, le mari y tient (apparemment cette divergence est assez représentative de l’opinion générale).
Après ce festin (aucune mouette ne parvient à nous dérober un morceaux de viande) nous partons en expédition dans les everglades en kayak. Nous faisons le tour d’une petite île dont la végétation s’avance très en avant dans l’eau de la rivière. Nous nous attendons à moitié à voir s’avancer vers nos embarcations des crocodiles assoifés de sang mais seules quelques raies feront frémir l’eau de façon suspecte. Quelques hérons et gros pélicans nous survolent en nous obervant d’un drôle d’œil. Sur un bras de rivière entouré par une végétation particulièrement dense, nous croisons une petite maison flottante ancrée là. Un décor tout à fait acceptable pour un film d’horreur.
Pas de temps à perdre, nous rendons nos kayaks (après une course endiablée pour arriver le premier au débarcadère, remportée par…. WTF je ne sais plus… le plus logique serait de dire Anais et moi, mais Greg n’est plus le petit oiseau maigrelet tombé du nid que l’on connaissait, alors ce fut peut-être lui), bref donc nous rendons nos kayak et reprenons la voiture (encore oui, mais en même temps c’est un road trip) pour parcourir les 190km nous séparant de Hervey Bay, capitale de la baleine à bosse.
Cette fois nous sommes malins (oui ça nous arrive) nous stoppons dans un supermarché sur la route avant qu’ils ne soient tous fermés. Une fois à Hervey Bay nous trouvons l’auberger The Woodshed, qui vraiment est au top. Vaste espace extérieur, cuisine superbement amménagée, chambres et douches propres, barbecue à dispo, et personnel particulièrement accueillant. Il est trop tard pour réserver la sortie baleine du lendemain matin nous ferons donc celle de l’après-midi.
Contrairement à celle que nous avions fait en Argentine pour voir les baleines franches, ce sont ici de gros bateaux qui nous emmènent au large. En même temps la distance à parcourir est beaucoup plus grande, la sortie en mer beaucoup plus longue aussi. Du coup nous avons même le droit à un déjeuner-buffet à bord. Pour un backpacker sans le sous comme nous, qui dit buffet à volonté inclus dans le prix dit empifrage jusqu’à la dernière miette. Nous sommes donc parfaitement rassasié lorsque le capitaine repère le premier cétacé. Les gros bateaux n’ont pas le droit d’avancer à moins de 100m, par contre ils peuvent alors laisser les baleines s’approcher d’elles-mêmes. Durant les 2 premières heures la chance n’est pas vraiment de notre coté. Nous en verrons plusieurs, généralement par deux (soit 2 adultes soit une mère avec son petit), mais elles n’ont pas envie de venir nous voir de plus près (peut-être y a t il un japonais à bord et elles n’ont pas confiance des fois qu’il aurait un harpon caché dans son manteau ;p) et ont même plutôt tendance à s’éloigner. Bien-sûr ce spectacle est déjà fascinant, on entend leurs souffles on voit leurs jets d’eau, hein je ne fais pas mon blasé, mais on aimerait tout de même les voir de plus près et/ou les voir sauter, plonger, jouer… Mais patience est mère de vertu, de plus notre capitaine a du nez. Au moment où nous pensions qu’il allait falloir rentrer, il repère un groupe de 3 jeunes qui vont nous offrir un spectacle absolument hallucinant. Ils viennent nager à quelques mètres du bateau puis l’un d’eux (ou peut-être était-ce les 3 chacuns leur tour) se met à enchaîner les sauts sous nos yeux ébahis. Il en fera au moins une vingtaine dans tous les sens, projetant à chaque fois de gigantesque gerbe d’eau (nous sommes toutefois trop loin pour être éclabousser (c’est sans doute préférable remarque) mais pas de beaucoup). A chaque fois nous le voyons plonger pour prendre son élan, lorsque son énorme queue pointe au dessus de la surface et s’enfonce verticalement. C’est fabuleux, on ne se lasse pas de les regarder, ces animaux sont incroyables. Nous enchainons sans problème photos et vidéos de leurs acrobaties. D’autres bateaux, certainement prévenus par radio arrivent au bout d’un moment. Ils auront le temps de voir quelques sauts aussi mais leur amplitude a alors bien diminué. Oui ça doit quand même être fatiguant au bout d’un moment, je peux comprendre.
C’est donc émerveillés que nous rentrons au port.
Du coup pour fêter ça nous décidons qu’il serait de bon ton de manger un autre animal emblamatique de l’australie. Nous trouvons au supermarché de très beaux steaks marinés de kangourou que nous ferons cuire au barbecue dans le jardin de notre hotel accompagné d’un petit rosé australien tout à fait médiocre. Par contre la viande, elle, est un régal. Très rouge, tendre, avec la saveur un peu faisandée d’une viande de gibier. Et puis Grégoire nous la cuit impeccablement, c’est parfait.
Le mercredi 28 Août n’est pas la journée la plus intéressante du voyage puisque nous la passons dans la voiture pour nous rendre à Arly Beach, point de départ pour les excursions en voiliers dans les iles des Whitsundays. Une fois de plus nous sommes prévoyants. Etant donné que nous allons arriver tard, nous réservons notre excursion de 2 jours pour le lendemain avant de partir de Hervey Bay. Heureusement que nous sommes en basse saison, il y a de la place. En haute saison il faut s’y prendre plutôt 3 voire 4 jours à l’avance.
Sur la route, et ça sera le cas jusqu’à Cairns, nous croisons des centaines de kangourous écrasés, éjectés sur le bas-coté. Par contre, de vivant, pas un seul nom de nom. Pas UN de viendra bondir sur notre pare-choc, c’est quand même pas de chance il faut dire ce qui est. Ah si, il s’est quand même passé quelque chose de notable durant ce trajet : je me suis fait arrêté par les flics pour excés de vitesse… Boaaaa ça va, juste 20km//h au desus de la limite (qui est à 100 by the way), on ne va quand même pas pleurer. Par contre moi j’ai bien failli pleurer quand ils m’ont annoncé le montant de l’amende : 377$ ! WHAAAAT ? Je leur ai bien demandé s’il n’y avait pas moyen de s’arranger (si sérieusement j’ai demandé ça, je ne sais pas bien ce qui m’a pris ni ce que j’espérais, l’émotion sans doute), mais apparemment non. Enfin bref de toute manière je ne l’ai pas payée donc n’épiloguons pas.
Arly Beach est une jolie petite ville balnéaire, front de mer encore une fois très bien amménagé, et particulièrement festive. Dans la rue principale, les bars, boites, auberges de jeunesse se succèdent tout le long. Je crois que Grégoire passera ici la meilleure nuit de sa vie. Dans un lit qui, au moindre mouvement d’orteil, grince comme une trentaire de porte en fer rouillées s’ouvrant en même temps, il se fera réveiller en pleine nuit par un groupe de personnes éméchées qui l’avaient pris pour quelqu’un dont ils étaient à la recherche. On imagine sa bonne humeur au petit matin :)
Nous embarquons alors pour un voyage de 2 jours dans les whitsunday islands à bord d’un voilier monocoque d’environ 20m de long, le Southern Cross. A la grande joie d’Anaïs notre groupe se compose d’une dizaine de filles et de 0 garçons quant à Greg et moi nous sommes bien évidemment fort désappointés…
Le nom des îles vient du fait que James Cook les auraient découvertes le jour du Whitsunday qui est un des dimanches avant ou après Pâques je ne sais plus, et je n’ai pas internet là tout de suite pour vérifier donc je vous fais part de mon ignorance (profitez-en, cela n’arrivera plus… bon ok.. peut-être encore une ou deux fois, mais pas plus ok ?). Elles sont notamment célèbres pour la Heaven Beach déclarée (par les australiens) comme la plus belle plage du monde. C’est vrai qu’elle est pas dégueu. Nous naviguons donc pour y arriver, un moment à la voile, puis au moteur car vent de face et ça nous aurait pris trop de temps autrement. L’équipage se compose de Wazz, capitaine, vieux loup de mer australien et de Lisa, jeune skippeuse ultra sprtive à la recherche de sponsors pour tenter d’être la première femme à faire le tour de l’antartique en solo, tout en battant le record masculin. Ca promet ! Tous les 2 sont bien délirants. Les filles qui nous accompagnent sont également toutes sympathiques comme nous le découvrirons au fur et à mesure du voyage, sauf un couple de lesbiennes qui ne décrocheront pas un mot à personne durant les 2 jours.
Nous aurions dû pouvoir faire de la plongée ce matin là mais le petit bateau naviguant entre les îles qu’il aurait fallu rejoindre avait une avarie ce jour là et avait dû rentrer… Tant pis, nous nous contenrons donc du masque et tuba le lendemain.
En chemin pour l’île de Whitsunday, Lisa nous prépare un repas gargantuesque à bord, même principe que l’autre jour avec les baleines, on se pète le bide :)
Nous abordons ensuite une des pointe de l’ile par son côté nord, la traversont dans sa largeur à travers la forêt pour arriver à un point de vue sur la fameuse plage paradisaique Heaven Beach, qui porte très très bien son nom. Son sable absolument blanc est particulièrement pur, composé à 99,8% de silice, si fin qu’il siffle lorsqu’on y fait glisser le pied (au début, en marchant dessus, je me demandais d’où venait ce son). La plage s’étend autour d’un vaste estuaire dont la rivière s’enfonce dans une jungle verdoyante et dont les rives sont elles aussi blanches de sable. La plage fait face à une eau turquoise parfaitement limpide (of course, qu’est ce que ça pouvait être d’autre) qui zébre d’ailleurs le sable à plusieurs endroits rendant le tableau encore plus insolite et magnifique. Je ne sais pas si c’est la plus belle plage du monde, mais ça s’en approche, c’est certain. C’est juste…. Wahou !
On s’y prélasse, s’y baigne, s’y promène, joue au fresbee (enfin on essaye parcequ’il y a pas mal de vent), fait des sauts dans les vagues, les filles bronzent (enfin, rougissent, oui la plupart sont anglaises ou irlandaises, elles ne peuvent donc pas bronzer, juste rosir comme des petits cochons, c’est une loi universelle).
Wazz nous amène en fin d’après-midi à notre point d’encrage pour la nuit, où nous assistons à un fabuleux coucher de soleil (et oui, un de plus, mais en même temps ce phénomène arrive tous les jours, je n’y peux rien moi).
Nous passons la soirée à bavarder tous ensemble sur le pont (enfin sauf les 2 filles les plus sociables du monde qui sont en bas sur leur couchette), sirotant des bières, écoutant de la musique, Wazz raccontant des histoires cochonnes, nous rigolant et observant un ciel sans lune constellé d’étoiles. En agitant l’eau avec une tige, le plancton s’illumine de mille feux bleutés c’est très surprenant.
Le lendemain matin, nous jetons tout d’abord l’ancre dans la baie de l’ile Hayman pour une séance de snorkling. Wazz emmène toutes les flipettes (héhéhé) à la plage en canot à moteur pendant que votre serviteur saute immédiatement à l’eau depuis le bateau pour commencer à scruter les fonds. J’ai d’ailleurs bien fait car je repère au milieu des coraux 2 magnifiques tortues marines nageant paisiblement. Je m’approche, nage côte à côte avec l’une d’elle sans aucun soucis. La poisse de la tortue marine ne s’était pas réveillée ce matin là !!! Je m’empresse d’appeler Anais et Grégoire, alors encore sur la plage, qui se hâtent de me rejoindre. La session photo commence :) Ce sont des animaux vraiment tranquilles, l’une d’elle finit par partir et l’autre se pose sur un rocher pour piquer un petit roupillon. Plein de gens finissent par arriver, nous nous écartons donc et continuons d’admirer ces fonds d’une richesse infinie, sans doute encore plus qu’aux Fidji.
Nous partons ensuite pour un 2ème spot de snorkling où Wazz s’amuse à jeter depuis son canot à moteur de la nourriture de poisson autour de nous. C’est une véritable ruée vers l’or aquatique, nous sommes bousculés par des milliers de poissons affamés, c’est bien rigolo. De retour au voilier, nous nageons quelques instants avec un groupe de poissons chauve-sourie assez imposants (on les appelle ainsi car ils dorment la tête en bas…….. (mais non voyons !! holalala bande de naïfs ;p)).
Puis enfin, après un nouveau repas réjouissant pour nos pauvres estomacs de backpackers, nous mettons cap vers Arly beach. Cette fois nous avons vent de coté et faisons donc route à la voile. Wazz et Lisa s’en donnent à cœur joie, serrant au maximum le bateau au vent, le pont est presque à la verticale, nous filons à toute vitesse.
Le soir le groupe se donne rdv dans un bar pour poursuivre l’aventure autour de quelques verres, de parties de billard et de musique trop forte (devinez si les 2 solitaires sont venues :p), nous passons une soirée bien sympa en parlant notamment des relations irlando-britanniques histoire de pimenter un peu les choses. Une anglaise essaye de nous expliquer les règles du cricket, mais c’est peine perdue. Je pense qu’il faut un cerveau tordu d’anglais pour comprendre et apprécier ce truc.
Le lendemain matin, samedi 31 Août, nous prenons la voiture jusqu’à Townsville, d’où nous comptons aller faire un petit tour sur Magnetic Island. Son nom à celle-ci on le doit aussi au capitaine Cook (comme à peu prés tout ce qui se trouve entre Tahiti et l’Australie finalement) dont toutes les boussoles de bord se déréglèrent lorsqu’il passa à proximité. Mais n’anticipons pas trop, aujourd’hui il est trop tard pour nous y rendre, nous nous baladons donc dans les environs de Townsville jusque notamment un point de vue au sommet d’une très haute colline que beaucoup de sportifs s’amusent à gravir en marchant, courant ou à vélos… Les fous ! Rien ne vaut une bonne voiture pour se genre de chose voyons ! En tout cas là haut la vue est ouverte à 360°, nous apercevons Magnetic Island au large, la ville en bas et la côte de chaque coté au nord et au sud. Nous parcourons aussi les 2km de front de mer à pied (alors qu’on aurait pu le faire en voiture, on n’est quand même pas si feignant que ça), magnifiquement amménagé (again) et parsemé, pour un événement quelconque, d’œuvres d’art pour le moins insolites (par exemple, une queue de baleine verticale faite en tongues de toutes sortes… ça ne s’invente pas). Enfin Chelsea saura sans doute l'apprécier à sa juste valeur :)
Le soir nous empruntons le monopoly disponible à l’auberge et commençons une partie qui tourne très rapidement, monopoly entre frères oblige, en dispute générale :) Les gens autour nous regardent bizaremment (à croire qu’ils n’ont jamais joué au monopoly correctement). Mais rassurez vous tout cela finira dans la bonne humeur avant de rejoindre nos lits pour la nuit.
A l’aube, nous prenons le ferry pour l’île, puis un bus qui nous emmène jusqu’au départ des sentiers de trek. AHA ! Nouvelle chance de voir des koalas ! Et cette fois nous sommes confiants, plusieurs personnes à l’auberge nous ont dit en avoir vu !! Maaaaais je ne rigolais pas lorsque je parlais de poisse du koala, c’est un nouvel échec. La balade par contre est bien sympa. L’ile fut un avant-poste décisif lors de la seconde guerre mondiale pour repérer et repousser les tentatives d’invasion nippones. Plusieurs bunkers existent ainsi toujours dans les hauteurs, ils offrent de splendides points de vus et si vous voulez rester dormir sur l’île, de précieux et insolites lieux de camping.
En revenant vers le sentier principal nous verrons toute de même 2 petites chouettes au plumage brun endormies dans les branches d’un bosquet. Nous croisons également 2 petites vieilles entamant la balade à leur tour. Elles nous demandent si nous avons vu des koalas, nous ne pouvons que leur faire part de notre dépit. Nous recroiserons ces 2 vipères dans la ville au nord de l’île où nous attendons le bus. Elles nous montrent alors tout plein de photos du koala qu’elles ont vu….. HAAAAAAAAAAAAAAAA !
Hum… Excusez moi, j’ai perdu mon sang froid.
Avant cela, nous continuons donc notre marche vers le nord de l’île en passant par les différentes baies qui jallonent la côte. L’une d’elle, la baie de Balding, est particulièrement ravissante, nous nous y arrêtons donc pour déjeuner et nager un peu.
Un ferry nous ramène sur le continent en milieu d’après-midi, nous reprenons la route vers notre destination finale du nord-est australien : CAIRNS. Partis le 21 Août de Sydney, nous arrivons à Cairns le dimanche 1ier Septembre dans la soirée.
Le lendemain, lundi 2 septembre nous commençons tout d’abord par changer d’auberge de jeunesse, puis par trouver une place de parking gratuite et pérenne (nous avons 5 jours à passer ici avant le départ de Greg). Notre nouvelle auberge, le Flying Monkey est particulièrement agréable, personnel sympathique, et en plus ils nous donnent une chambre de 3 pour le prix du dortoir. Seul hic, le Wifi ne marche pas super bien. Heureusement nous captons parfaitement celui du café d’à coté, nous avons donc juste à aller y prendre une conso tous les jours pour avoir le password (et oui, pas si fou, ils le changaient quotidiennement).
Planning de la journée : plannifier les journées à venir (nous réservons la journée plongée à la grande barrière de corail pour le lendemain), balade en ville et sur le front de mer (oui oui oui très bien amménagé, on sait), et baignade dans l’immense piscine publique en pleine air sur ce même front de mer. Nous avons eu un temps magnifique tout le long de notre séjour en Australie et des températures de plus en plus chaudes au fur et à mesure que nous remontions la côte, mais nous attendions quand même Cairns avec impatience pour avoir de la bonne canicule bien sévère. Et bien… non. Pas pour cette fois, le temps se dégrade et ils prévoient des nuages et de la pluie pour toute la semaine… On n’a pas toujours de la chance malheureusement.
A part le front de mer plutôt sympa, la ville ne présente pas beaucoup d’intérêts. Les magasins, bars, restaurants sont omniprésents le long des trottoires, c’est une ville touristiques, pour les jeunes principalement et ça se voit.
Mais passons aux choses sérieuses car le grand jour est enfin arrivé : Plongée à la grande barrière de corail !! Un organisme vivant de plus de 2000km de long, le seul visible depuis l’espace. Ca sera la première plongée de Grégoire, on peut dire qu’il tape haut d’emblée le petiot. Bon par contre comme je disais, le temps est contre nous, il tombe des cordes, nous sommes trempés en arrivant à l’embarcadère.
La plongée et le snorkling à la grande barrière est une véritable industrie. Nous arrivons sur un puissant yatch où une quinzaine de personnes du staff nous accueillent. C’est la saison basse, nous ne sommes qu’une quarentaine de touristes à bord (!!). Un petit déjeuné nous est servi pendant que nous sortons tranquillement du port. Celui-ci ne restera malheureusement pas longtemps dans les estomacs. La mer est fortement agitée, la houle est fatale à bon nombre d’entre nous. Je ne fais pas exception mais Anais et Greg si (du coup je commence à ce moment là à avoir des doutes sur le fait qu’ils soient véritablement humains (enfin pour Anais j’avais déjà quelques soupçons)).
Nous ferons 3 plongées chacun, Anais et moi avec le groupe des certifiés et Grégoire avec celui des débutants. La première fut pour nous la meilleure car nous verrons une raie et un requin. Mais nous sommes tout de même un peu déçus car la visibilité est fortement réduite à cause du mauvais temps, on ne voit pas à plus de 5m (je plains ceux qui ne sont venus faire que du snorkling). Tout de même les fonds sont impressionnants nous nageons à travers les bosquets de coraux comme au milieu d’une forêt, les poissons de toutes les couleurs nous accompagnent, un pieuvre nous observe depuis le creux d’un rocher. Pour Greg tout se passe bien, ce sont ces 2ème et 3ème plongées qui le raviront le plus (forcèment la toute première est nécessaire pour se sentir plus ou moins à l’aise). Son dive master est un grand fidjien rigolo qui leur montre tout plein de trucs sous l’eau. Il fera notamment sortir la pieuvre de son trou et celle-ci se mettra à changer de couleur à toute vitesse par flash successifs (bon moi je vous racconte ça mais je ne l’ai pas vu hein, donc si vous ne me croyez pas envoyez vos réclamations à Gregoire). Il verra également son premier requin lors de la dernière plongée (et cela sans souiller sa combinaison (enfin c’est lui qui le dit encore une fois, perso sur ce dernier point après avoir passer 3 semaines sur les plages australiennes avec lui, j’ai quelques doutes ;p)).
Notre dive master à nous, beaucoup plus jeune et du coup moins expérimenté n’est pas très aventurier sous l’eau nous nous débrouillons donc par nous-même pour trouver des choses sortant de l’ordinaire.
Dans l’ensemble ce fut une super journée de plongée, malgrès la pauvre visibilité le site est grandiose et on a pu tous bien en profiter. Greg qui n’avait jamais plongé, et surtout pas dans une eau peuplée de requins, est particulièrement ravi et content de lui. Je vais vous dire, il a bien raison :)
Le retour se passe un peu mieux que l’aller. Je prends un cachet et m’allonge sur une banquette pendant les 2h de secousses intensives. Rien ne ressortira.
Après les requins il est l’heure pour nous d’aller voir un autre grand prédateur australien, le crocodile. Nous nous rendons pour cela le 04 septembre dans le parc de Daintree, à 1h environ au nord de Cairns. Là bas nous prenons tout d’abord un bateau pour parcourir durant 1h la rivière de Daintree à la recherche de ces montres. Comme d’hab, les différents bateaux se tiennent informés par radio notre guide sait donc à peu près où les trouver. Nous en avions déjà vu un au Mexique, mais c’est toujours aussi impressionants. Véritables machines à tuer préhistoriques, de 3 à 4m de long pour ceux que nous verront, et jusqu’à 5m pour les mâles. Bon par contre ils ne sont pas très actifs lorsque nous passons, ils se relaxent tranquillou au bord de l’eau dans les hautes herbes et ne bougent pas d’un millimètre. Au detour d’une petite plage de sable sous quelques arbres un jeune est aux aguets complètement à découvert mais nous ne l’inquiétons pas outre mesure.
Un peu plus loin sur des branches au-dessus de l’eau 2 beaux serpents noirs et jaunes sont paisiblement enroulés sur eux mêmes. A croire que c’est l’heure de la sieste pour tous les animaux de la région. Mais la luxuriance de la végétation autour de la rivière est de toute manière un ravissement à elle seule.
Notre guide nous racconte quelques histoires d’attaques récentes comme celle d’un gamin de 5 ans qui jouait au bord de la rivière avec son frère et son chien et qui se fera emporter par un crocodile. Ou encore celle d’un kayakiste qui s’est fait suivre pendant plusieurs heures par un gros mâle de 5m. A chaque fois qu’il essayait de rejoindre la rive le croco venait lui barrer la route cherchant ainsi à l’épuiser pour ensuite lui sauter dessus. Heureusement pour lui un pêcheur le repérera et viendra à son secours. Il ne devait pas faire son fier avec un tel monstre à ses trousses…
Pour nous venger de ces animaux diaboliques nous allons ensuite essayer les hamburgers de crocodile au restaurant du coin. C’est rigolo de manger du croco mais sinon la viande en elle même ne présente pas beaucoup d’intérêt : à mi-chemin entre le poulet et le poisson, et encore, avec moins de saveur.
Nous ne sommes alors plus très loin de la pointe nord-est australienne, la zone est recouverte de denses forêts tropicales. Nous ne pouvons pas NE PAS aller en voir une. Ca sera dans les gorges de Mossman que ça se passera. Tout d’abord le long d’une rivière passant à travers arbres et rochers, puis au cœur de la forêt par un circuit de 2.4km. Nous ne verrons pas d’animaux (poisse poisse quand tu nous tiens), mais la végétation est véritablement impressionnante.
De retour à Cairns nous allons passer la soirée dans un bar conseillé par notre auberge, le Woolshed. Le mercredi c’est soirée pizzas gratuites et concours de t.shirt mouillé (non je ne déconne pas cette fois). Comme Anais adore la pizza Grégoire et moi acceptons à contre-cœur de l’y accompagnée.
Le lendemain, c’est journée glandouille à la piscine, shopping pour certaine, et quand même un petit musée d’art contemporain où une exposition d’un artisite aborigène se tient (au moins avec ce genre de journée, ça va vite à racconter, c’est pas plus mal (pour vous comme pour moi)). A 19h30 nous nous rendons au supermarché local, où des réductions épiques sont faites sur toutes les patisseries invendues. Pour 80 centimes de $, vous pouvez remplir tout un sac en papier de ce que vous voulez. (Au lieu de les jeter et de mettre de l’eau de javel dessus comme en France, c’est légèrement plus intelligent). Nous faisons ainsi le plein tous les soirs c’est un vrai bonheur et je reprends quelques kilos perdus (pas de la bonne manière on est d’accord).
Hiiiii ! Nous sommes maintenant le 6 septembre, Grégoire s’en va demain à l’aube ! Afin d’en profiter au maximum nous optons pour un tour en voiture dans les terres autour de Cairns où se trouvent notamment de nombreuses chutes d’eau, lacs et autres trucs bizarres.
Nous passons tout d’abord par le Cathedral Fig Tree. La graine du figuier tombe sur un arbre hôte (dans le caca des oiseaux). Il se met alors à pousser en « jetant » ses racines vers le sol, en s’enroulant, recouvrant peu à peu son hôte, l’étouffant et finissant par le tuer. Le Cathedral Fig Tree c’est ça, sauf qu’il fait au moins 20m de long, 10 de large constitué d’un enchevêtrement de racines tombant au sol depuis une hauteur incroyable. On dirait effectivement une cathédrale naturelle.
On passe ensuite au lac Tinaroo, mais celui-ci n’a pas grand chose de particulier à relater ici. Ce n’est heureusement pas le cas des 4 chutes d’eau que nous visiterons ensuite. Les 3 premières se trouvant autour de la petite ville de Millaa Millaa, et la dernière, Josephine falls, au sud de Babinda, près de la route remontant vers Cairns.
Nous nous baignerons dans 2 d’entres elles. La 1ière nous écrase sous la puissance de son flot tombant d’une hauteur de presque 20m. Anaïs qui ira à l’eau après nous verra en revenant à la nage une petite tête poilue sortir de l’eau devant elle puis se renfoncer sous la surface. Nous entendrons alors un grand cri aigu et la verrons repartir comme une forcenée vers la chute, escalader les rochers et revenir par voie terrestre. La dernière chute, Josephine falls, est vraiment idyllique. Il s’agit plus d’une rivière dévalant plusieurs paliers de rochers successifs que d’une véritable chute mais elle vaut le détour. Un des rochers sur lequel passe l’eau pour descendre au niveau inférieur est plat et complétement lisse. Il nous offre un parfait toboggan naturel bien trippant.
Le soir quelques bières sur le front de mer sont de rigueur pour célèbrer avec émotion de le départ imminent de Grégoire. Nous avons passé 3 semaines excellentes en sa compagnie mais toutes bonnes choses ont une fin et il nous faut donc l’emmener à l’aéroport le lendemain à 4h30 du mat (je suis sûr qu’il a choisi l’horaire exprès ce petit saligot ! Bon débarras en fait ! ;p)
Pour les 4 jours qu’il nous reste en Australie, je vais passer la seconde car je sens que je suis en train de tous vous perdre.
Toute la journée du 7 nous roulons jusqu’à Arly Beach. Petite soirée sympa et visite le lendemain matin sur le balcon de l’hotel où nous prenons notre petit-déjeuner, d’un magnifique perroquet blanc à crête jaune (vous savez le méchant dans « Rio »). Nous lui donnant quelques biscuits à manger, d’abord avec circonspection (il est vraiment méchant dans Rio) puis voyant qu’il ne nous griffe pas, avec aisance. Il sert les biscuits dans ses serres et en prend de petites bouchées en le portant à sa bouche dans un geste étonnament humanoïde.
Cela ne nous retarde guère et nous reprenons la route pour Agnes Water, village de surfers par excellence qui nous avions dénigré à l’aller. L’auberge où nous arrivons organise justement ce soir là une soirée sur la plage, avec feu de joie et tout le délire. Nous retrouvons au milieu de la quinzaine de jeunes touristes allemands 2 américains que nous avions rencontrés sur l’île de Mana aux Fidji. Ce genre de rencontres surprises sont tellement marrantes, c’est clairement un des plaisir de voyager longtemps.
Le lendemain je me fais une sessions de surf pendant qu’Anaïs fait les boutiques (jusque là c’est bon on garde nos repères ;p). Petite constatation sympa sur les australiens : lorsque je fais le trajet de la plage jusqu’à la boutique de location de planche personne ne m’adresse la parole, par contre au retour, avec ma planche sous le bras là j’ai le droit à un florilège de « Hey mate, how are you ? », « Yeah nice day to surf right ? » etc etc. Ils sont sympas naturellement mais dès qu’on donne l’impression de faire partie du groupe, on en fait effectivement partie instantanément.
Le lendemain nouvelle journée voiture pour rejoindre Surfer Paradise et pour notre dernière soirée australienne, soirée pizza-quizz dans l’auberge. Nous faisons équipe avec un allemand et un suédois mais nous perdons lamentablement (de toute façon le prix était une nuit gratuite dans l’auberge, cela ne nous aurait pas servis à grande chose).
Et voilà c’est ainsi que se terminent nos aventures australienne, après 5600km parcourous en voiture. Le 11 septembre au matin (quelle belle date pour prendre l’avion) nous mettons le cap vers Bali où nous devons retrouver à la fois les parents d’Anaïs, un couple d’amis à eux et les 3 zigotos connus sous les noms de Nico A, Nico B dit l’araignée géante et Loac.
Le 29/09/2013
Alright mates ! Nous voici chez les Aussies !
Il y a beaucoup, beauuuuuucoup de choses à racconter sur ces 4 semaines de road trip, alors accrochez-vous !!
Commençons par le commencement : nous logeons à Sydney dans le quartier de King’s Cross, très dynamique (la nuit surtout) et situé à environ 20min de marche du centre ou de l’Opéra. Nous y resterons durant les 6 jours que nous avons à passer à Sydney avant l’arrivée le 20 Août du fils prodigue, j’ai nommé mon cher frère Grégoire (ça fera toujours un frère qu’on arrivera à voir en Australie :p).
Pour le premier jour nous restons basiques : un tour de la ville et des principaux points d’intérêt à pied. Comme on n’est vraiment pas comme tout le monde, on se précipite pour voir l’Opéra en tout premier. Celui-ci est situé sur la pointe Est de la Sydney cove. Pour nous y rendre, nous traversons les Royal Botanic Gardens où se trouve notamment la Maison du Gouvernement. Dans ces jardins royaux parfaitement entretenus s’enchaînent étendues herbeuses, allées, bosquets de fleurs, rochers, toutes sortes d’arbres et autres palmiers et où virvoltent nombreux oiseaux exotiques : perruches multicolores, perroquets blancs à crête jaune (dont le chant est tout simplement affreux), espèces d’ibis égyptiens (que l’on croise d’ailleurs partout en ville) et gros corbeaux. Ca change des pigeons parisiens ! Entourée par de hautes grilles noires, la maison du gouvernement nous apparaît soudainement au milieu de toute cette végétation. Très beau batîment, dans un style néo-gothique assez surprenant au milieu d’un grand jardin en parfaite continuité avec le parc lui-même. Nous finissons par longer le bras de mer de la baie de Sydney, qui nous dévoile peu à peu l’arrière de l’Opéra, géantes coquilles blanches pointées vers le ciel.
Ce dernier rempli ses promesses, architecturalement très imposant il s’intègre parfaitement dans le paysage de la baie de Sydney, avec le parc dont nous venons derrière, la mer et la ville sur l’autre rive en face, les quais et finalement le Harbor Bridge, magnifique pont de métal enjambeant le bras de mer de l’autre coté du port. Par contre de près j’ai trouvé qu’il manquait un peu d’habillage, le carrelage blanc des coquilles est posé sur une grosse structure en béton apparent, ça cassent un peu le personnage (enfin je ne veux pas faire ma fine bouche, il est quand même topissime).
Un après-midi nous y irons assister à l’opéra Tosca, romance tragique (surprenant pour un opéra, c’est clair ;p) sur fond d’Italie musolinienne. Nous avions des places merveilleuses, debouts près de la sortie, mais cela ne nous a pas empêché d’en prendre plein la vue et les oreilles. Les 2 chanteurs principaux ont subjugué le public à plusieurs reprises à travers d’impressionants solos, grandiose !
Les quais à proximité sont particulièrement agréables et nous y flanons avec plaisir. Le temps est superbe, les températures particulièrement douces donc nous en profitons (comme on venait de passer 2 semaines aux Fidjis, il fallait bien qu’on se ressource un peu… (comment ça vous me haïssez ?;p)). La vue sur la baie depuis le Harbor Bridge est splendide, même si nous ne monterons pas au sommet des poutrelles comme il est possible de le faire (oui parce que, sans rigoler hein, ils demandent 230$ pour cette excursion en haut du pont… Non mais WHAT THE FUCK ?? 230$ ?? Ca n’a juste plus aucun sens là… On se contentera de la vue depuis le plateau du pont merci bien).
Un autre jour nous prenons la direction de Darling Harbor, autre baie de Sydney, autre port, aux quais et pontons tout aussi bien aménagés et agréables que le premier mais sans tout le traffic des ferrys, et donc bien plus calme. Nous allons visiter dans le coin l’aquarium de Sydney ou nous pouvons observer une grande diversité de vie aquatique dont pour les plus remarquables : 2 gros lamentins occupés à brouter de la laitue, de superbes requins aux dents acérés, des plus petits aussi et qui font moins froid dans le dos tel que le requin léopard, un ornithorynque cette espèce d’adorable erreur de la nature, des pinguins et toutes sortes de raies. Les infrastructures sont particulièrement remarquables, il est possible de passer par des tubes à travers de nombreux bassins gigantesques et le dernier regorge d’une tel nombre d’espèces que l’on ne sait juste plus ou regarder. Mais il ne faut pas oublier le plus important : un ordinateur à disposition nous montre les va-et-vients d’une dizaine de requins blancs balisés le long de la côte australienne… Et bien ils sont fichtrement près des côtes et même dans les baies… Voilà voilà merci à l’Aquarium, tout cela est fort rassurant pour les baignades à venir
Un autre jour nous allons au Zoo car on nous en avait vanté les mérites, mais même si c’est sympa de voir des animaux sauvages cela a un petit coté trop facile de les voir en cage. Ca fait 5 mois que nous essayons, parfois avec succès, d’apercevoir des animaux durant tous nos treks et plongées aux 4 coins du monde, ça nous fait donc l’effet de tricher un peu. On a même vu un spectacle de dressage d’otaries, avec environ les ¾ des enfants de Sydney je pense. Assez impressionnant mais lorsqu’ils ont demandé un volontaire et que je n’ai pas été choisi (ils ont pris une fillette en déguisement, vous vous rendez compte ?! A ma place ?!!) j’étais à deux doigts de faire un scandale !! Enfin dans l’ensemble c’était sympa quand même et puis pour y aller il faut prendre un ferry ce qui offre un autre point de vue sur la baie de Sydney tout à fait remarquable. De plus voir une girafe avec l’Opéra de Sydney en arrière plan ça ne manque pas d’un certain charme.
Ensuite nous allons passer une journée à Manly, sorte de banlieue sydnéenne célèbre pour sa longue plage propice au surf et sa jolie côte. Rien que le voyage en ferry pour s’y rendre vaut le coup, ensuite la côte est effectivement très sympa avec de belles marches à faire dans la nature (on était alors plutôt en mode flemme par contre, donc on en a fait une petite…). Mais tout cela n’est rien comparé au fait que nous voyons à Manly nos premiers clichés australiens, aka grands mecs baraqués en combi marchant pieds nus dans la ville avec une planche de surf sous le bras. Evidemment Anais n’avait d’yeux que pour moi.
Le dernier jour avant l’arrivée de notre cher Grégoire nous prenons le train pour nous rendre aux Blue mountains, à 2h au sud-ouest de Sydney. Il s’agit d’une très vaste étendue de canyons, vallées et plateaux et pics rocheux recouverte de forêt d’eucalyptus. Ces derniers donnent à l’ensemble du paysage une teinte bleutée (du fait de la couleur même des feuilles mais aussi de la réverération de la lumière sur ces dernières ce qui colorie l’air aussi bien que le feraient des lunettes teintées), d’où le nom de ces montagnes. A certains endroits la vue est dégagée sur plus de 200km, c’est vraiment magnifique, quoiqu’un peu répétitif tout au long des marches que nous y faisons dans la journée. Il est possible de prendre des téléphériques au dessus de certaines vallées et même un espèce de grand-huit qui dévale une pente à toute vitesse. Mais ça ressemble quand même à du gros attrape-touriste donc nous restons sur notre spécialité : la marche.
Voilà à peu près ce que je voulais vous dire sur Sydney BC. L’ère du Sydney AD est quant à elle beaucoup plus courte. Elle débute avec la venue au monde (australien) de Grégoire Jeudy, le 20 Août 2013 dans la soirée. Vraiment content de voir mon frère, là dans une rue de Sydney, cherchant le chemin de l’auberge où nous l’attendions :) En plus c’est notre premier visiteur et après 5 mois de voyage, revoir un visage connu est un vrai bonheur !
Malheureusement pour lui nous avons déjà passé 6 jours à Sydney donc l’envie de prendre la route nous fourmille dans les jambes. Nous lui accorderons tout de même toute une soirée et une matinée pour visiter la ville ! Sympa non ? Ben moi je trouve que oui, voilà ! Bref donc le soir nous allons prendre un verre dans un café au pied de l’Opéra puis nous nous baladons en ville dans l’optique d’aller au O’bar, bar lunge un peu classe situé au sommet d’une tour avec une vue à 360° sur la ville. Mais je ne sais pas si c’était vrai ou si c’était parcequ’on ressemblait à 3 manouches (enfin surtout celui avec la barbe) mais le gardien au pied de l’immeuble nous dit que le bar est fermé nous ne pouvons pas monter (alors qu’on était en plein dans les horaires d’ouvertures…). Nous prenons cela avec philosophie et nous en allons comme des princes. Le lendemain matin, re-visite express de la ville : jardins royaux, opéra, harbor bridge, centre-ville, darling harbor, puis vers midi nous chargeons la voiture louée le matin-même et mettons (enfin !) le cap vers le nord ! ON THE ROAD AGAIN ! Oui cette fois le trip se fera en voiture et non en van, d’une part cela nous semblait plus sympa pour rencontrer des gens de dormir dans des auberges (en NZ, ok il faisait plus froid, mais nous ne croisions personne sur les aires de repos pour van, personne) et d’autre part ce n’est pas forcèment plus cher au final. Certe il y a les chambres à payer, mais la loc coûte moins chère, et la voiture consomme beaucoup moins. Nous voilà donc partis et après une brève hésitation pour un arrêt d’une journée dans une ville intermédiaire nous décidons de faire d’une traite les 800km nous séparant de Byron bay, où nous arrivons donc vers 22h.
Nous nous apercevrons plus trad que nous avons eu de la chance que quelqu’un soit là pour nous accueillir à l’auberge à cette heure-ci. Oui notre conclusion unanime après une observation assidue est que les australiens sont terrorisés par le soleil couchant. Une fois ce moment arrivé tous les magasins ferment, il n’y a plus personne dans les rues. Et vu qu’en hiver le soleil se couche vers 17h30-18h, c’est extrêmement gênant (« Ha bon vous fermez déjà le supermarché ? Mais il n’est que 17h30, vous pouvez peut-être rester ouvert encore 1h ou 2 non ? » - « Oh mon Dieu mais vous etes fou ?!! Le soleil est en train de disparaître dans la terre ! SAUVE-QUI-PEUT !! »)… Bref vous voyez le genre, même s’il est possible que ayez noté une subtile note d’exagération dans ma description.
Comme tout le monde nous tombons sous le charme de cette petite ville de surfer. Malgrè sa renomée elle est restée à echelle humaine, très aérée, constituée presqu’exclusivement de maisons, d’une côte magnifique et d’un bord de mer très bien aménagé. Les gens nous semblent tous super détendus, en mode surf, sea, peace and love. Pas de stress quoi. Nous prenons donc le pli et allons nous poser sur la plage. Grégoire et moi, sans peur ni reproche, bravons tous les dangers et allons nous baigner jusqu’à avoir l’eau AU MOINS au niveau de la taille (si si !). Cette fois-ci ça va, aucun requin ne viendra troubler nos longueurs d’un crawl parfait (ou alors peut-etre était-ce du karaté au ralenti avec des kaméhaméha, je ne sais plus trop, mais bon l’un ou l’autre quoi).
L’après-midi nous nous baladons jusqu’au bout de la baie et montons voir le coucher de soleil au phare. Celui-ci se trouve au sommet d’une colline surplombant la ville et la baie, la vue y est du style splendide.
Le lendemain, après avoir dû convaincre les récalcitrants (que je ne nommerai pas) de la très faible probabilité d’une mort violente par morsure ou dévorage, nous partons faire une initiation au surf avec un groupe et un prof. Celui-ci nous montre tout d’abord les techniques et mouvements de bases sur la plage avant de nous emmener dans les vagues. Les conditions sont parfaites, longues vagues nous poussant sur plusieurs dizaines de mètres mais pas trop hautes, personnes sur la plage pour se moquer de nous, prof bien marrant (et patient), bref c’est cool. Nous arrivons tous sans trop de problème à nous lever sur les planches et à nous laisser porter par la vague, mais il faut dire que nous surfons sur de véritables paquebots, 3m de long, 50cm de large et très épaisse. Impossible de ne pas réussir (à moins d’être paraplégique ou une fille bref tout ce qui ne facilite pas une activité sportive quelconque (ça va je rigole ! Holalalala :p)).Ca ne sera carrément pas aussi simple lorsque nous réessairons ailleurs par nous même avec de plus petites planches. Mais là la sensation, debout sur une planche surfant les vagues, est juste incroyable. On est pas loin de se prendre pour d’authentiques surfer-riders de l’extrème, et puis allez merde, à ce moment précis nous l’étions ! Après une heure ou deux à briser l’écume, de curieux visiteurs s’approchent pour nous observer, ou alors ils suivaient un banc de poissons passant dans le coin. Toujours est-il que 2 dauphins viennent nager au milieu de nous. Je m’approche doucement et les vois passer à moins d’un mètre de ma planche. Superbe !
Le samedi 24 Septembre, après toutes ces émotions nous repronons la route, toujours vers le nord, vers Surfers Paradise (oui il y a une ville qui s’appelle comme ça) juste à coté de Gold Coast. Nous faisons un crochet par le fabuleux Lamigton National Park connu pour ses denses rainforests et sa grande diversité d’espèces d’oiseaux. Nous quittons alors l’état de New South Wales et passons au Queensland. A l’approche du parc, nous voyons un animal bondir dans les herbes non loin du bord de la route nous nous arrêtons donc pour en savoir plus et tombons alors nez à nez avec tout un troupeau de petits kangourous, certainement des wallabies. Ils nous regardent avec méfiance mais ne s’enfuient pas et continuent de brouter l’herbe. Lorsque nous nous approchons d’eux ils s’éloignent juste un peu en quelques bonds très fluides. Ils sont adorables et nous pensons bien qu’une était enceinte ou avec son bébé dans la poche ! La journée commence donc très très bien !:)
Comme nous arrivons au parc seulement en début d’après-midi nous ne pouvons plus nous lancer sur le grand circuit de 20km, mais un ranger nous conseille un itinéraire de 3 à 4h passant par la forêt bien-sur et une des chutes d’eau les plus emblématique du parc : Elabana Falls.
En effet durant toute notre marche nous entendrons un nombre incalculable de cris d’oiseau, certains mélodiques, doux, subtiles, d’autres assez surprenants et encore d’autres tenant plus du cris d’un ours en rut que d’un oiseau, mais bon pourquoi pas, je ne suis pas là pour juger, chacun peut s’exprimer comme il le souhaite. Par contre impossible d’arriver à les voir, la forêt est dense, les arbres particulièrement grands (et puis bon nous ne sommes que d’humbles parisiens, à part pour repérer un pigeon dans un platane, on n’est pas sur-entrainé).
Pour en rajouter une couche à la description de notre maitrise ultime de la nature, je peux vous dire que nous louperons l’embranchement menant à Elabana falls et nous apercevrons de notre erreur qu’une fois arrivés à la chute d’eau suivante. Bref… Mais du coup, encore mieux car nous verrons ainsi 2 chutes d’eau (Elabana au retour) et rentreront tout de même avant la nuit. C’est pas beau ça ?
Le soir nous arrivons à Surfers Paradise. Mais bon, c’est plutôt un Paradise pour les immeubles, les tours, les centres commerciaux, les fast-food et autres superficialités touristiques. Tout cela le long d’une plage qui, il est vrai, est plutot jolie, et avec tout plein de vagues pour surfer (oui, il y a quand même une certaine logique dans la dénomination, même si l’idée que je me faisais d’un paradis pour les surfers australiens correspondrait bien plus à Byron Bay qu’à cette ville). Grégoire, qui en a déjà ras le bol qu’on l’oblige à manger des pâtes au ketchup à tous les repas (allez savoir pourquoi), nous invite au restaurant (oui il est gentil hein ?) ce soir-là. Le lendemain je me fais une petite session de surf et comme je vous le disais plus haut, j’ai eu beauuuuuuuuucoup plus de mal ici. Mais bon l’avantage d’avoir une petite planche c’est qu’on peut courir avec sous le bras et donc instantanément on a l’air ultra-cool. Le fait de réussir effectivement à surfer c’est secondaire.
Vous l’avez compris, Surfers Paradise ne présente pas plus d’intérêt que ça, nous mettons donc le cap en début d’après-midi pour Noosa, au nord de Brisbane. Nous passerons en chemin par la réserve de Koala de Daisy Hill, mais je vous raconterai ça plus tard sinon je ne mettrai jamais cet article en ligne.
A++ les enfants