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Australie

La période relative à l'Australie est couverte en 2 articles (assez longs du coup :p) : Sydney, ses alentours et le roadtrip jusqu'à Surfer Paradise, puis la fin du road trip jusqu'à Cairns finalisé par le retour à GoldCoast. Les articles sont par contre présentés par ordre antéchronologique, du plus récent au plus ancien, 1 par page.

Sur la route de Cairns (Au pays des kangourous part 2)

Les baroudeurs de l’extrême que nous sommes (oui Greg a maintenant un bracelet en fil au poignet (fait par Anais), il passe donc automatiquement au level baroudeur 1, chaque nouveau bracelet ajoutant un niveau, le tatouage 10 niveaux, les dreadlocks 20 (si en plus de petites bêtes y vivent alors là c’est jackpot)) bref donc notre compagnie arrive à la réserve de Koala de Daisy Hill. Nous sommes le dimanche 25 Août.

Il est malheureusement très difficile de repérer les koalas dans leur habitat natuel, du coup malgrès une marche de quelques km dans la forêt, les seuls que nous verrons seront ceux gardés dans un petit enclos pour être soignés ou pour récupérer d’un quelconque événement. Ces adorables petites boules de poil dorment en moyenne 20h par jour, mais sur les 5 que nous pouvons observer, 2 sont alors en pleine période d’activité : c’est à dire qu’ils mangent des feuilles d’eucalyptus. Remarque, à part ça et bouger votre postérieur duveteux jusqu’à une branche pour dormir, il n’y a pas grand chose d’autre à faire quand vous êtes un koala. Ceux qui dorment, posés sur une branche, appuyés contre un tronc semblent si paisibles et si doux qu’on a envie de les serrer dans ses bras en tournant sur nous même avec un sourire béat posé sur les lèvres. La balade en forêt est tout de même bien sympa, nous y verrons quelques kangourous (plutôt farouches) et des wallabies tout tranquilles habitués aux humains.

 

Après de nouveau quelques heures de voiture nous arrivons à Noosa vers 18h et comme de juste (le soleil étant couché (cf. article précédent)) tous les supermarchés sont fermés… Ca sera donc un fabuleux diner chez Pizza Hut. Nous tombons par contre sur une auberge bien festive (Nomads Backpackers) et après quelques parties de billard d’un niveau relativement médiocre mais qui nous permet de battre 2 israeliens, nous obligerons Grégoire à danser avec nous jusque tard dans la nuit. Ceux qui le connaissent un peu savent que ce n’est pas chose aisée ;)

Le lendemain une deuxième chance de voir des koalas dans la nature s’offrent à nous puiqu’une balade le long de la magnifique côte de Noosa nous est recommandée et celle-ci passe par une forêt d’eucalyptus. Mais tous ces beaux espoirs sont vains face à notre poisse du koala (un dérivé direct de notre poisse de la tortue marine), nous n’en verront donc pas. Ceci dit, la côte vaut en effet le détour. Nous longeons un chemin surplombant l’océan depuis de hautes falaises et s’enfonçant ici dans une forêt et là au milieu de buissons et hauts bosquets.

Nous repérons même quelques dauphins (dans la mer pas dans la forêt), mais pas de baleine même si c’est la saison. Nous croiserons également la route de 2 énormes lezard qui nous ignorent majestueusement.

Avant de nous rendre au bord de la rivière de Noosa qui s’enfonce dans les Everglades nous faisons un stop en haut d’une colline offrant un point de vue à la fois sur la baie, la ville et les méandres de la rivière.

L’amménagement des côtes australiennes ou des rives de leurs rivières est véritablement de première qualité : parcs, piscines, terrains de jeux, barbecues electriques les jalonnent où que vous soyez. Et tout cela accessible à tous, gratuitement. On imagine mal comment des telles infrastructures pourraient rester non vandaisées plus d’une semaine en France du coup nous décidons d’en profiter un maximum. Ce midi nous allons donc faire cuire notre déjeuner sur un des barbecue au bord des magnifiques everglades. Bien évidemment nous ne sommes pas les seuls, la plupart des barbecues autour du notre sont occupés, l’ambiance est excellente, la vie est belle. Un gentil couple de retraité australien vient s’installer à coté de nous pour faire cuire des hamburgers. Ils sont bien mieux équipés que nous, avec notamment du papier sulférisé pour ne pas salir la plaque du barbecue (nous galérerons pas mal à nettoyer la notre après avoir fait carboniser 6 cuisses de poulet dessus). Nous discutons brièvement de politique australienne avec eux, les élections présidentielles n’étant plus qu’à une vingtaine de jours. Quant au sujet de la reine Elisabeth II toujours souveraine du peuple australien, leurs avis divergent : la femme ne vouvrait plus en entendre parler, le mari y tient (apparemment cette divergence est assez représentative de l’opinion générale).

Après ce festin (aucune mouette ne parvient à nous dérober un morceaux de viande) nous partons en expédition dans les everglades en kayak. Nous faisons le tour d’une petite île dont la végétation s’avance très en avant dans l’eau de la rivière. Nous nous attendons à moitié à voir s’avancer vers nos embarcations des crocodiles assoifés de sang mais seules quelques raies feront frémir l’eau de façon suspecte. Quelques hérons et gros pélicans nous survolent en nous obervant d’un drôle d’œil. Sur un bras de rivière entouré par une végétation particulièrement dense, nous croisons une petite maison flottante ancrée là. Un décor tout à fait acceptable pour un film d’horreur.

 

Pas de temps à perdre, nous rendons nos kayaks (après une course endiablée pour arriver le premier au débarcadère, remportée par…. WTF je ne sais plus… le plus logique serait de dire Anais et moi, mais Greg n’est plus le petit oiseau maigrelet tombé du nid que l’on connaissait, alors ce fut peut-être lui), bref donc nous rendons nos kayak et reprenons la voiture (encore oui, mais en même temps c’est un road trip) pour parcourir les 190km nous séparant de Hervey Bay, capitale de la baleine à bosse.

Cette fois nous sommes malins (oui ça nous arrive) nous stoppons dans un supermarché sur la route avant qu’ils ne soient tous fermés. Une fois à Hervey Bay nous trouvons l’auberger The Woodshed, qui vraiment est au top. Vaste espace extérieur, cuisine superbement amménagée, chambres et douches propres, barbecue à dispo, et personnel particulièrement accueillant. Il est trop tard pour réserver la sortie baleine du lendemain matin nous ferons donc celle de l’après-midi.

Contrairement à celle que nous avions fait en Argentine pour voir les baleines franches, ce sont ici de gros bateaux qui nous emmènent au large. En même temps la distance à parcourir est beaucoup plus grande, la sortie en mer beaucoup plus longue aussi. Du coup nous avons même le droit à un déjeuner-buffet à bord. Pour un backpacker sans le sous comme nous, qui dit buffet à volonté inclus dans le prix dit empifrage jusqu’à la dernière miette. Nous sommes donc parfaitement rassasié lorsque le capitaine repère le premier cétacé. Les gros bateaux n’ont pas le droit d’avancer à moins de 100m, par contre ils peuvent alors laisser les baleines s’approcher d’elles-mêmes. Durant les 2 premières heures la chance n’est pas vraiment de notre coté. Nous en verrons plusieurs, généralement par deux (soit 2 adultes soit une mère avec son petit), mais elles n’ont pas envie de venir nous voir de plus près (peut-être y a t il un japonais à bord et elles n’ont pas confiance des fois qu’il aurait un harpon caché dans son manteau ;p) et ont même plutôt tendance à s’éloigner. Bien-sûr ce spectacle est déjà fascinant, on entend leurs souffles on voit leurs jets d’eau, hein je ne fais pas mon blasé, mais on aimerait tout de même les voir de plus près et/ou les voir sauter, plonger, jouer…  Mais patience est mère de vertu, de plus notre capitaine a du nez. Au moment où nous pensions qu’il allait falloir rentrer, il repère un groupe de 3 jeunes qui vont nous offrir un spectacle absolument hallucinant. Ils viennent nager à quelques mètres du bateau puis l’un d’eux (ou peut-être était-ce les 3 chacuns leur tour) se met à enchaîner les sauts sous nos yeux ébahis. Il en fera au moins une vingtaine dans tous les sens, projetant à chaque fois de gigantesque gerbe d’eau (nous sommes toutefois trop loin pour être éclabousser (c’est sans doute préférable remarque) mais pas de beaucoup). A chaque fois nous le voyons plonger pour prendre son élan, lorsque son énorme queue pointe au dessus de la surface et s’enfonce verticalement. C’est fabuleux, on ne se lasse pas de les regarder, ces animaux sont incroyables. Nous enchainons sans problème photos et vidéos de leurs acrobaties. D’autres bateaux, certainement prévenus par radio arrivent au bout d’un moment. Ils auront le temps de voir quelques sauts aussi mais leur amplitude a alors bien diminué. Oui ça doit quand même être fatiguant au bout d’un moment, je peux comprendre.

C’est donc émerveillés que nous rentrons au port.

 

Du coup pour fêter ça nous décidons qu’il serait de bon ton de manger un autre animal emblamatique de l’australie. Nous trouvons au supermarché de très beaux steaks marinés de kangourou que nous ferons cuire au barbecue dans le jardin de notre hotel accompagné d’un petit rosé australien tout à fait médiocre. Par contre la viande, elle, est un régal. Très rouge, tendre, avec la saveur un peu faisandée d’une viande de gibier. Et puis Grégoire nous la cuit impeccablement, c’est parfait.

Le mercredi 28 Août n’est pas la journée la plus intéressante du voyage puisque nous la passons dans la voiture pour nous rendre à Arly Beach, point de départ pour les excursions en voiliers dans les iles des Whitsundays. Une fois de plus nous sommes prévoyants. Etant donné que nous allons arriver tard, nous réservons notre excursion de 2 jours pour le lendemain avant de partir de Hervey Bay. Heureusement que nous sommes en basse saison, il y a de la place. En haute saison il faut s’y prendre plutôt 3 voire 4 jours à l’avance.

Sur la route, et ça sera le cas jusqu’à Cairns, nous croisons des centaines de kangourous écrasés, éjectés sur le bas-coté. Par contre, de vivant, pas un seul nom de nom. Pas UN de viendra bondir sur notre pare-choc, c’est quand même pas de chance il faut dire ce qui est. Ah si, il s’est quand même passé quelque chose de notable durant ce trajet : je me suis fait arrêté par les flics pour excés de vitesse… Boaaaa ça va, juste 20km//h au desus de la limite (qui est à 100 by the way), on ne va quand même pas pleurer. Par contre moi j’ai bien failli pleurer quand ils m’ont annoncé le montant de l’amende : 377$ ! WHAAAAT ? Je leur ai bien demandé s’il n’y avait pas moyen de s’arranger (si sérieusement j’ai demandé ça, je ne sais pas bien ce qui m’a pris ni ce que j’espérais, l’émotion sans doute), mais apparemment non. Enfin bref de toute manière je ne l’ai pas payée donc n’épiloguons pas.

Arly Beach est une jolie petite ville balnéaire, front de mer encore une fois très bien amménagé, et particulièrement festive. Dans la rue principale, les bars, boites, auberges de jeunesse se succèdent tout le long. Je crois que Grégoire passera ici la meilleure nuit de sa vie. Dans un lit qui, au moindre mouvement d’orteil, grince comme une trentaire de porte en fer rouillées s’ouvrant en même temps, il se fera réveiller en pleine nuit par un groupe de personnes éméchées qui l’avaient pris pour quelqu’un dont ils étaient à la recherche. On imagine sa bonne humeur au petit matin :)

Nous embarquons alors pour un voyage de 2 jours dans les whitsunday islands à bord d’un voilier monocoque d’environ 20m de long, le Southern Cross. A la grande joie d’Anaïs notre groupe se compose d’une dizaine de filles et de 0 garçons quant à Greg et moi nous sommes bien évidemment fort désappointés…

Le nom des îles vient du fait que James Cook les auraient découvertes le jour du Whitsunday qui est un des dimanches avant ou après Pâques je ne sais plus, et je n’ai pas internet là tout de suite pour vérifier donc je vous fais part de mon ignorance (profitez-en, cela n’arrivera plus… bon ok.. peut-être encore une ou deux fois, mais pas plus ok ?). Elles sont notamment célèbres pour la Heaven Beach déclarée (par les australiens) comme la plus belle plage du monde. C’est vrai qu’elle est pas dégueu. Nous naviguons donc pour y arriver, un moment à la voile, puis au moteur car vent de face et ça nous aurait pris trop de temps autrement. L’équipage se compose de Wazz, capitaine, vieux loup de mer australien et de Lisa, jeune skippeuse ultra sprtive à la recherche de sponsors pour tenter d’être la première femme à faire le tour de l’antartique en solo, tout en battant le record masculin. Ca promet ! Tous les 2 sont bien délirants. Les filles qui nous accompagnent sont également toutes sympathiques comme nous le découvrirons au fur et à mesure du voyage, sauf un couple de lesbiennes qui ne décrocheront pas un mot à personne durant les 2 jours.

Nous aurions dû pouvoir faire de la plongée ce matin là mais le petit bateau naviguant entre les îles qu’il aurait fallu rejoindre avait une avarie ce jour là et avait dû rentrer… Tant pis, nous nous contenrons donc du masque et tuba le lendemain.

En chemin pour l’île de Whitsunday, Lisa nous prépare un repas gargantuesque à bord, même principe que l’autre jour avec les baleines, on se pète le bide :)

Nous abordons ensuite une des pointe de l’ile par son côté nord, la traversont dans sa largeur à travers la forêt pour arriver à un point de vue sur la fameuse plage paradisaique Heaven Beach, qui porte très très bien son nom. Son sable absolument blanc est particulièrement pur, composé à 99,8% de silice, si fin qu’il siffle lorsqu’on y fait glisser le pied (au début, en marchant dessus, je me demandais d’où venait ce son). La plage s’étend autour d’un vaste estuaire dont la rivière s’enfonce dans une jungle verdoyante et dont les rives sont elles aussi blanches de sable. La plage fait face à une eau turquoise parfaitement limpide (of course, qu’est ce que ça pouvait être d’autre) qui zébre d’ailleurs le sable à plusieurs endroits rendant le tableau encore plus insolite et magnifique. Je ne sais pas si c’est la plus belle plage du monde, mais ça s’en approche, c’est certain. C’est juste…. Wahou !

 

On s’y prélasse, s’y baigne, s’y promène, joue au fresbee (enfin on essaye parcequ’il y a pas mal de vent), fait des sauts dans les vagues, les filles bronzent (enfin, rougissent,  oui la plupart sont anglaises ou irlandaises, elles ne peuvent donc pas bronzer, juste rosir comme des petits cochons, c’est une loi universelle).

Wazz nous amène en fin d’après-midi à notre point d’encrage pour la nuit, où nous assistons à un fabuleux coucher de soleil (et oui, un de plus, mais en même temps ce phénomène arrive tous les jours, je n’y peux rien moi).

Nous passons la soirée à bavarder tous ensemble sur le pont (enfin sauf les 2 filles les plus sociables du monde qui sont en bas sur leur couchette), sirotant des bières, écoutant de la musique, Wazz raccontant des histoires cochonnes, nous rigolant et observant un ciel sans lune constellé d’étoiles. En agitant l’eau avec une tige, le plancton s’illumine de mille feux bleutés c’est très surprenant.

Le lendemain matin, nous jetons tout d’abord l’ancre dans la baie de l’ile Hayman pour une séance de snorkling. Wazz emmène toutes les flipettes (héhéhé) à la plage en canot à moteur pendant que votre serviteur saute immédiatement à l’eau depuis le bateau pour commencer à scruter les fonds. J’ai d’ailleurs bien fait car je repère au milieu des coraux 2 magnifiques tortues marines nageant paisiblement. Je m’approche, nage côte à côte avec l’une d’elle sans aucun soucis. La poisse de la tortue marine ne s’était pas réveillée ce matin là !!! Je m’empresse d’appeler Anais et Grégoire, alors encore sur la plage, qui se hâtent de me rejoindre. La session photo commence :) Ce sont des animaux vraiment tranquilles, l’une d’elle finit par partir et l’autre se pose sur un rocher pour piquer un petit roupillon. Plein de gens finissent par arriver, nous nous écartons donc et continuons d’admirer ces fonds d’une richesse infinie, sans doute encore plus qu’aux Fidji.

Nous partons ensuite pour un 2ème spot de snorkling où Wazz s’amuse à jeter depuis son canot à moteur de la nourriture de poisson autour de nous. C’est une véritable ruée vers l’or aquatique, nous sommes bousculés par des milliers de poissons affamés, c’est bien rigolo. De retour au voilier, nous nageons quelques instants avec un groupe de poissons chauve-sourie assez imposants (on les appelle ainsi car ils dorment la tête en bas…….. (mais non voyons !! holalala bande de naïfs ;p)).

Puis enfin, après un nouveau repas réjouissant pour nos pauvres estomacs de backpackers, nous mettons cap vers Arly beach. Cette fois nous avons vent de coté et faisons donc route à la voile. Wazz et Lisa s’en donnent à cœur joie, serrant au maximum le bateau au vent, le pont est presque à la verticale, nous filons à toute vitesse.

Le soir le groupe se donne rdv dans un bar pour poursuivre l’aventure autour de quelques verres, de parties de billard et de musique trop forte (devinez si les 2 solitaires sont venues :p), nous passons une soirée bien sympa en parlant notamment des relations irlando-britanniques histoire de pimenter un peu les choses. Une anglaise essaye de nous expliquer les règles du cricket, mais c’est peine perdue. Je pense qu’il faut un cerveau tordu d’anglais pour comprendre et apprécier ce truc.

Le lendemain matin, samedi 31 Août, nous prenons la voiture jusqu’à Townsville, d’où nous comptons aller faire un petit tour sur Magnetic Island. Son nom à celle-ci on le doit aussi au capitaine Cook (comme à peu prés tout ce qui se trouve entre Tahiti et l’Australie finalement) dont toutes les boussoles de bord se déréglèrent lorsqu’il passa à proximité. Mais n’anticipons pas trop, aujourd’hui il est trop tard pour nous y rendre, nous nous baladons donc dans les environs de Townsville jusque notamment un point de vue au sommet d’une très haute colline que beaucoup de sportifs s’amusent à gravir en marchant, courant ou à vélos… Les fous ! Rien ne vaut une bonne voiture pour se genre de chose voyons ! En tout cas là haut la vue est ouverte à 360°, nous apercevons Magnetic Island au large, la ville en bas et la côte de chaque coté au nord et au sud. Nous parcourons aussi les 2km de front de mer à pied (alors qu’on aurait pu le faire en voiture, on n’est quand même pas si feignant que ça), magnifiquement amménagé (again) et parsemé, pour un événement quelconque, d’œuvres d’art pour le moins insolites (par exemple, une queue de baleine verticale faite en tongues de toutes sortes… ça ne s’invente pas). Enfin Chelsea saura sans doute l'apprécier à sa juste valeur :)

Le soir nous empruntons le monopoly disponible à l’auberge et commençons une partie qui tourne très rapidement, monopoly entre frères oblige, en dispute générale :) Les gens autour nous regardent bizaremment (à croire qu’ils n’ont jamais joué au monopoly correctement). Mais rassurez vous tout cela finira dans la bonne humeur avant de rejoindre nos lits pour la nuit.

A l’aube, nous prenons le ferry pour l’île, puis un bus qui nous emmène jusqu’au départ des sentiers de trek. AHA ! Nouvelle chance de voir des koalas ! Et cette fois nous sommes confiants, plusieurs personnes à l’auberge nous ont dit en avoir vu !! Maaaaais je ne rigolais pas lorsque je parlais de poisse du koala, c’est un nouvel échec. La balade par contre est bien sympa. L’ile fut un avant-poste décisif lors de la seconde guerre mondiale pour repérer et repousser les tentatives d’invasion nippones. Plusieurs bunkers existent ainsi toujours dans les hauteurs, ils offrent de splendides points de vus et si vous voulez rester dormir sur l’île, de précieux et insolites lieux de camping.

En revenant vers le sentier principal nous verrons toute de même 2 petites chouettes au plumage brun endormies dans les branches d’un bosquet. Nous croisons également 2 petites vieilles entamant la balade à leur tour. Elles nous demandent si nous avons vu des koalas, nous ne pouvons que leur faire part de notre dépit. Nous recroiserons ces 2 vipères dans la ville au nord de l’île où nous attendons le bus. Elles nous montrent alors tout plein de photos du koala qu’elles ont vu….. HAAAAAAAAAAAAAAAA !

Hum… Excusez moi, j’ai perdu mon sang froid.

Avant cela, nous continuons donc notre marche vers le nord de l’île en passant par les différentes baies qui jallonent la côte. L’une d’elle, la baie de Balding, est particulièrement ravissante, nous nous y arrêtons donc pour déjeuner et nager un peu.

Un ferry nous ramène sur le continent en milieu d’après-midi, nous reprenons la route vers notre destination finale du nord-est australien : CAIRNS. Partis le 21 Août de Sydney, nous arrivons à Cairns le dimanche 1ier Septembre dans la soirée.

Le lendemain, lundi 2 septembre nous commençons tout d’abord par changer d’auberge de jeunesse, puis par trouver une place de parking gratuite et pérenne (nous avons 5 jours à passer ici avant le départ de Greg). Notre nouvelle auberge, le Flying Monkey est particulièrement agréable, personnel sympathique, et en plus ils nous donnent une chambre de 3 pour le prix du dortoir. Seul hic, le Wifi ne marche pas super bien. Heureusement nous captons parfaitement celui du café d’à coté, nous avons donc juste à aller y prendre une conso tous les jours pour avoir le password (et oui, pas si fou, ils le changaient quotidiennement).

Planning de la journée : plannifier les journées à venir (nous réservons la journée plongée à la grande barrière de corail pour le lendemain), balade en ville et sur le front de mer (oui oui oui très bien amménagé, on sait), et baignade dans l’immense piscine publique en pleine air sur ce même front de mer. Nous avons eu un temps magnifique tout le long de notre séjour en Australie et des températures de plus en plus chaudes au fur et à mesure que nous remontions la côte, mais nous attendions quand même Cairns avec impatience pour avoir de la bonne canicule bien sévère. Et bien… non. Pas pour cette fois, le temps se dégrade et ils prévoient des nuages et de la pluie pour toute la semaine… On n’a pas toujours de la chance malheureusement.

A part le front de mer plutôt sympa, la ville ne présente pas beaucoup d’intérêts. Les magasins, bars, restaurants sont omniprésents le long des trottoires, c’est une ville touristiques, pour les jeunes principalement et ça se voit.

Mais passons aux choses sérieuses car le grand jour est enfin arrivé : Plongée à la grande barrière de corail !! Un organisme vivant de plus de 2000km de long, le seul visible depuis l’espace. Ca sera la première plongée de Grégoire, on peut dire qu’il tape haut d’emblée le petiot. Bon par contre comme je disais, le temps est contre nous, il tombe des cordes, nous sommes trempés en arrivant à l’embarcadère.

La plongée et le snorkling à la grande barrière est une véritable industrie. Nous arrivons sur un puissant yatch où une quinzaine de personnes du staff nous accueillent. C’est la saison basse, nous ne sommes qu’une quarentaine de touristes à bord (!!). Un petit déjeuné nous est servi pendant que nous sortons tranquillement du port. Celui-ci ne restera malheureusement pas longtemps dans les estomacs. La mer est fortement agitée, la houle est fatale à bon nombre d’entre nous. Je ne fais pas exception mais Anais et Greg si (du coup je commence à ce moment là à avoir des doutes sur le fait qu’ils soient véritablement humains (enfin pour Anais j’avais déjà quelques soupçons)).

Nous ferons 3 plongées chacun, Anais et moi avec le groupe des certifiés et Grégoire avec celui des débutants. La première fut pour nous la meilleure car nous verrons une raie et un requin. Mais nous sommes tout de même un peu déçus car la visibilité est fortement réduite à cause du mauvais temps, on ne voit pas à plus de 5m (je plains ceux qui ne sont venus faire que du snorkling). Tout de même les fonds sont impressionnants nous nageons à travers les bosquets de coraux comme au milieu d’une forêt, les poissons de toutes les couleurs nous accompagnent, un pieuvre nous observe depuis le creux d’un rocher. Pour Greg tout se passe bien, ce sont ces 2ème et 3ème plongées qui le raviront le plus (forcèment la toute première est nécessaire pour se sentir plus ou moins à l’aise). Son dive master est un grand fidjien rigolo qui leur montre tout plein de trucs sous l’eau. Il fera notamment sortir la pieuvre de son trou et celle-ci se mettra à changer de couleur à toute vitesse par flash successifs (bon moi je vous racconte ça mais je ne l’ai pas vu hein, donc si vous ne me croyez pas envoyez vos réclamations à Gregoire). Il verra également son premier requin lors de la dernière plongée (et cela sans souiller sa combinaison (enfin c’est lui qui le dit encore une fois, perso sur ce dernier point après avoir passer 3 semaines sur les plages australiennes avec lui, j’ai quelques doutes ;p)).

Notre dive master à nous, beaucoup plus jeune et du coup moins expérimenté n’est pas très aventurier sous l’eau nous nous débrouillons donc par nous-même pour trouver des choses sortant de l’ordinaire.

Dans l’ensemble ce fut une super journée de plongée, malgrès la pauvre visibilité le site est grandiose et on a pu tous bien en profiter. Greg qui n’avait jamais plongé, et surtout pas dans une eau peuplée de requins, est particulièrement ravi et content de lui. Je vais vous dire, il a bien raison :)

Le retour se passe un peu mieux que l’aller. Je prends un cachet et m’allonge sur une banquette pendant les 2h de secousses intensives. Rien ne ressortira.

Après les requins il est l’heure pour nous d’aller voir un autre grand prédateur australien, le crocodile. Nous nous rendons pour cela le 04 septembre dans le parc de Daintree, à 1h environ au nord de Cairns. Là bas nous prenons tout d’abord un bateau pour parcourir durant 1h la rivière de Daintree à la recherche de ces montres. Comme d’hab, les différents bateaux se tiennent informés par radio notre guide sait donc à peu près où les trouver. Nous en avions déjà vu un au Mexique, mais c’est toujours aussi impressionants. Véritables machines à tuer préhistoriques, de 3 à 4m de long pour ceux que nous verront, et jusqu’à 5m pour les mâles. Bon par contre ils ne sont pas très actifs lorsque nous passons, ils se relaxent tranquillou au bord de l’eau dans les hautes herbes et ne bougent pas d’un millimètre. Au detour d’une petite plage de sable sous quelques arbres un jeune est aux aguets complètement à découvert mais nous ne l’inquiétons pas outre mesure.

Un peu plus loin sur des branches au-dessus de l’eau 2 beaux serpents noirs et jaunes sont paisiblement enroulés sur eux mêmes. A croire que c’est l’heure de la sieste pour tous les animaux de la région. Mais la luxuriance de la végétation autour de la rivière est de toute manière un ravissement à elle seule.

 

Notre guide nous racconte quelques histoires d’attaques récentes comme celle d’un gamin de 5 ans qui jouait au bord de la rivière avec son frère et son chien et qui se fera emporter par un crocodile. Ou encore celle d’un kayakiste qui s’est fait suivre pendant plusieurs heures par un gros mâle de 5m. A chaque fois qu’il essayait de rejoindre la rive le croco venait lui barrer la route cherchant ainsi à l’épuiser pour ensuite lui sauter dessus. Heureusement pour lui un pêcheur le repérera et viendra à son secours. Il ne devait pas faire son fier avec un tel monstre à ses trousses…

Pour nous venger de ces animaux diaboliques nous allons ensuite essayer les hamburgers de crocodile au restaurant du coin. C’est rigolo de manger du croco mais sinon la viande en elle même ne présente pas beaucoup d’intérêt : à mi-chemin entre le poulet et le poisson, et encore, avec moins de saveur.

Nous ne sommes alors plus très loin de la pointe nord-est australienne, la zone est recouverte de denses forêts tropicales. Nous ne pouvons pas NE PAS aller en voir une. Ca sera dans les gorges de Mossman que ça se passera. Tout d’abord le long d’une rivière passant à travers arbres et rochers, puis au cœur de la forêt par un circuit de 2.4km. Nous ne verrons pas d’animaux (poisse poisse quand tu nous tiens), mais la végétation est véritablement impressionnante.

De retour à Cairns nous allons passer la soirée dans un bar conseillé par notre auberge, le Woolshed. Le mercredi c’est soirée pizzas gratuites et concours de t.shirt mouillé (non je ne déconne pas cette fois). Comme Anais adore la pizza Grégoire et moi acceptons à contre-cœur de l’y accompagnée.

Le lendemain, c’est journée glandouille à la piscine, shopping pour certaine, et quand même un petit musée d’art contemporain où une exposition d’un artisite aborigène se tient (au moins avec ce genre de journée, ça va vite à racconter, c’est pas plus mal (pour vous comme pour moi)). A 19h30 nous nous rendons au supermarché local, où des réductions épiques sont faites sur toutes les patisseries invendues. Pour 80 centimes de $, vous pouvez remplir tout un sac en papier de ce que vous voulez. (Au lieu de les jeter et de mettre de l’eau de javel dessus comme en France, c’est légèrement plus intelligent). Nous faisons ainsi le plein tous les soirs c’est un vrai bonheur et je reprends quelques kilos perdus (pas de la bonne manière on est d’accord).

Hiiiii ! Nous sommes maintenant le 6 septembre, Grégoire s’en va demain à l’aube ! Afin d’en profiter au maximum nous optons pour un tour en voiture dans les terres autour de Cairns où se trouvent notamment de nombreuses chutes d’eau, lacs et autres trucs bizarres.

Nous passons tout d’abord par le Cathedral Fig Tree. La graine du figuier tombe sur un arbre hôte (dans le caca des oiseaux). Il se met alors à pousser en « jetant » ses racines vers le sol, en s’enroulant, recouvrant peu à peu son hôte, l’étouffant et finissant par le tuer. Le Cathedral Fig Tree c’est ça, sauf qu’il fait au moins 20m de long, 10 de large constitué d’un enchevêtrement de racines tombant au sol depuis une hauteur incroyable. On dirait effectivement une cathédrale naturelle.

 

On passe ensuite au lac Tinaroo, mais celui-ci n’a pas grand chose de particulier à relater ici. Ce n’est heureusement pas le cas des 4 chutes d’eau que nous visiterons ensuite. Les 3 premières se trouvant autour de la petite ville de Millaa Millaa, et la dernière, Josephine falls, au sud de Babinda, près de la route remontant vers Cairns.

Nous nous baignerons dans 2 d’entres elles. La 1ière nous écrase sous la puissance de son flot tombant d’une hauteur de presque 20m. Anaïs qui ira à l’eau après nous verra en revenant à la nage une petite tête poilue sortir de l’eau devant elle puis se renfoncer sous la surface. Nous entendrons alors un grand cri aigu et la verrons repartir comme une forcenée vers la chute, escalader les rochers et revenir par voie terrestre. La dernière chute, Josephine falls, est vraiment idyllique. Il s’agit plus d’une rivière dévalant plusieurs paliers de rochers successifs que d’une véritable chute mais elle vaut le détour. Un des rochers sur lequel passe l’eau pour descendre au niveau inférieur est plat et complétement lisse. Il nous offre un parfait toboggan naturel bien trippant.

Le soir quelques bières sur le front de mer sont de rigueur pour célèbrer avec émotion de le départ imminent de Grégoire. Nous avons passé 3 semaines excellentes en sa compagnie mais toutes bonnes choses ont une fin et il nous faut donc l’emmener à l’aéroport le lendemain à 4h30 du mat (je suis sûr qu’il a choisi l’horaire exprès ce petit saligot ! Bon débarras en fait ! ;p)

Pour les 4 jours qu’il nous reste en Australie, je vais passer la seconde car je sens que je suis en train de tous vous perdre.

Toute la journée du 7 nous roulons jusqu’à Arly Beach. Petite soirée sympa et visite le lendemain matin sur le balcon de l’hotel où nous prenons notre petit-déjeuner, d’un magnifique perroquet blanc à crête jaune (vous savez le méchant dans « Rio »). Nous lui donnant quelques biscuits à manger, d’abord avec circonspection (il est vraiment méchant dans Rio) puis voyant qu’il ne nous griffe pas, avec aisance. Il sert les biscuits dans ses serres et en prend de petites bouchées en le portant à sa bouche dans un geste étonnament humanoïde.

 

Cela ne nous retarde guère et nous reprenons la route pour Agnes Water, village de surfers par excellence qui nous avions dénigré à l’aller. L’auberge où nous arrivons organise justement ce soir là une soirée sur la plage, avec feu de joie et tout le délire. Nous retrouvons au milieu de la quinzaine de jeunes touristes allemands 2 américains que nous avions rencontrés sur l’île de Mana aux Fidji. Ce genre de rencontres surprises sont tellement marrantes, c’est clairement un des plaisir de voyager longtemps.

Le lendemain je me fais une sessions de surf pendant qu’Anaïs fait les boutiques (jusque là c’est bon on garde nos repères ;p). Petite constatation sympa sur les australiens : lorsque je fais le trajet de la plage jusqu’à la boutique de location de planche personne ne m’adresse la parole, par contre au retour, avec ma planche sous le bras là j’ai le droit à un florilège de « Hey mate, how are you ? », « Yeah nice day to surf right ? » etc etc. Ils sont sympas naturellement mais dès qu’on donne l’impression de faire partie du groupe, on en fait effectivement partie instantanément.

Le lendemain nouvelle journée voiture pour rejoindre Surfer Paradise et pour notre dernière soirée australienne, soirée pizza-quizz dans l’auberge. Nous faisons équipe avec un allemand et un suédois mais nous perdons lamentablement (de toute façon le prix était une nuit gratuite dans l’auberge, cela ne nous aurait pas servis à grande chose).

Et voilà c’est ainsi que se terminent nos aventures australienne, après 5600km parcourous en voiture. Le 11 septembre au matin (quelle belle date pour prendre l’avion) nous mettons le cap vers Bali où nous devons retrouver à la fois les parents d’Anaïs, un couple d’amis à eux et les 3 zigotos connus sous les noms de Nico A, Nico B dit l’araignée géante et Loac.

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