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Buenos Aires

Le 01/07/2013

Nous entrons dans la capitale argentine le vendredi 7 juin vers 13h. Il nous faut trouver ripaille et refuge, c'est donc avec célérité que nous accomplissons ces 2 tâches. Notre auberge durant les 4 nuits que passons à Buenos Aires se nomme Kilca et je pense que c'est ma préférée depuis le debut de ce voyage : pas chère (3.5€ la nuit), cuisine superbement aménagée, petit-dej à volonté inclus, Wi-Fi et ordinateur à dispo, captage du Wi-Fi depuis la chambre, grande douche avec eau bien chaude aussi longtemps que désiré... Vous vous dites peut être que ce n'est pas grand chose, que c'est le minimum que l'on peut attendre, et bien dans ce cas là ne venez pas en Amérique du Sud! Pour nous, après 3 mois et demi sur les routes c'est presque le paradis d'avoir tout ça réuni en 1 seul endroit:)

Ce vendredi soir a lieu un match de football entre l'Argentine et la Colombie, comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde 2014. Nous rejoignons donc Alex et Martina, nos 2 compères hollandais (cf. Article précédent pour les non-assidus), afin de nous rendre au stade et acheter des billets. On aurait peut-être (sans doute) dû s'y attendre, mais ce ne fut vraiment pas une sinécure... Déjà, même 1h30 avant le match c'était la cohue, une foule dans toutes les rues entourant le stade. Et attention, on ne parle pas d'un petit stade de province, mais du stade national d'Argentine à 100 000 places, ça donne donc une certaine effervescence... Bon et puis bien entendu toutes les places sont vendues, il ne reste plus que le marché noir pour s'en procurer (pan dans la gueule pour les economies). Nous sommes prêts à mettre le double du prix des places à bas prix (200 pesos au lieu de 100), le problème c'est que nous sommes 5 et que les vendeurs à la sauvette n'en ont jamais assez, ils complètent par des places en tribunes à 500 pesos. Well, j'aime bien le football, Lionel Messi, tout ça, mais il y a des limites! Après avoir demandé à environ 15 personnes, nous nous apprêtons à abandonner et à simplement aller le voir dans un bar mais sur un dernier coup de tête je vais voir un gars du contrôle de sécurité qui me demande alors combien on est, puis me dit d'attendre un peu... Espoir! Va-t-il nous faire tous rentrer pour pas cher voire rien du tout?... No happy ending here... Environ 10 min après le début du match il vient enfin nous voir avec 5 places à 200 pesos. Cependant ces places sont toutes dejà poinçonnées et malgré qu'il nous assure que ça passera quand même, nous ne prenons pas le risque et nous rabattons définitivement sur l'option bar. Nous tombons sur un bar rempli de supporters colombiens, Martina rangea donc le drapeau argentin qu'elle avait acheté dans la rue 1h plus tôt... Celui-ci ne servira finalement pas beaucoup ce soir là. Pour le fin mot de l'histoire nous n'avons pas vraiment de regret car ce fut un match sans saveur et sans but... Wahou tout un paragraphe pour dire que finalement on est allé boire un verre dans un bar, je me surpasse ce soir!;)

Que vous dire autrement de notre séjour à Bs As?... Nous avons beaucoup marché, visité en long, large et travers ses quartiers centraux tels que Palermo, Recoleta, Congreso, San Telmo, Ritorno, Montserrat. Nous avons admiré ses principaux monuments comme son Obélisque sur une place faisant un peu penser à Picadelly circus ou à la 5th avenue du fait de ses nombreux panneaux publicitaires démesurés, sa cathédrale, son imposant palais du congrès, son équivalent de Broadway recèlant plus de théâtres à comédie musicale qu'il est humainement possible d'en voir dans une vie (comédies musicales ayant l'air d'avoir la même qualité que ce que nous avons la chance de pouvoir aller voir et revoir en France (enfin, à Paris en tout cas, là où se trouve la culture... Bon ok là on parle de comédies musicales, on n'est pas non plus à un très haut niveau de culture, mais que ça ne m'empêche pas de charrier la province non plus!), ses quais aménagés sur lesquels je me suis cru pendant quelques instants revenu à Paris dans le quartier BFM, ses très larges avenues rectilignes surplombées par de longs feux tricolores peints en jaunes et bordées par des immeubles assez bas rappelant le style haussmannien... Vous l'aurez compris, Bs As nous donne l'impression d'un mélange de Paris et New York par de nombreux aspects. Cela plait beaucoup à Anaïs qui trouve qu'il s'en dégage une ambiance particulière très agréable, et cela meme si la ville en elle-même n'est pas d'une beauté à couper le souffle. On y retrouve nos marques, on se sent un plus chez nous, ce qui fait une sorte de mini-break tout à fait bienvenu.

Nous ferons également un tour dans les parcs autour du zoo et du planétarium où se trouvent d'ailleurs de ravissants jardins japonais. Mais on n'observera ces derniers que de l'extérieur, l'entrée étant payante, n'étant pas des fans inconditionnels de jardins (who is anyway?) et surtout  afin de garder un bon budget pour notre activité principale à Bs As! Quoi donc me demanderez vous? Le manger de viande et de vin, pardi!:) Holalalalalala cette viande de bœuf succulente et ne coutant presque rien, c'est un véritable bonheur! Rendez-vous compte : des filets à moins de 5 € le kilos, j'ai mangé un steak de black angus de 500gr pour moins de 2 €!! Il faut dire qu'en Argentine, la viande de bœuf est une véritable philosophie. Au supermarché nous observons avec stupéfaction les ménagères remplir leur caddies de barquette de viande fraîche. Non mais littéralement remplir hein, dans certains il devait y en avoir plus de 30... Soit elles vivaient avec un meutes de Saint-Bernard particulièrement bien nourris, soit toute la famille en fait la base de son régime alimentaire à presque tous les repas (ou alors il y avait une promo qui ferait bizarre en France, du genre "pour 40kg de bœuf achetés,  le 41ème offert! Dépêchez vous!" et elles voulaient vraiment leur kilo gratuit...). Bref donc même si on n'en en a acheté un peu moins, on est aussi allé chez le boucher pour se faire conseiller et on s'est vraiment fait plaisir sur le plan culinaire. En ce qui concerne le vin, des jeunes qui nous avaient pris en stop pour revenir du parc des chutes d'Iguazu (again, cf. Article précédent) nous avaient conseillés quelques bouteilles que nous essayons alors. Le Quara, un Malbec, remporte nos suffrages pour le moment. Franchement ça me fait mal de dire ça mais ils n'ont rien à envié aux vins français (en tout cas pour les vins moyens de gamme, nous n'avons pas goûté les grands crus, et bien entendu cela ne concerne pas le Muscadet, Hervé, il est inégalable!:p).

Nous avions déjà observé que l'Argentine était un pays beaucoup plus "occidentalisé" que ceux que nous avons pu visiter jusque là en Amerique latine notamment en ce qui concerne les moeurs, les coutumes et la mode. Buenos Aires nous en donne la preuve définitive. Même si le pesos argentin n'est pas la monnaie la plus forte du monde, on sent que le pays est plus riche, et la population plus moderne, moins ancrée sur l'héritage de son passé pré et post hispanique. Hé il y a même le metro ici! Haaaa ça faisait 3 mois que j'avais quitté mon métro parisien, l'émotion qui m'étreint lorsque je pose mon premier pied sur l'escalier roulant nous emmenant sur les quais souterrains n'a pas de mot pour être décrite! ;)

Ici nous avons même pu voir Iron Man 3 au cinéma en VO! François content! Et les bars que nous visiterons (enfin surtout Anaïs, moi j'allais me coucher après le diner (et après m'être lavé les dents bien sûr)) ressembleront beaucoup à ceux que l'on peut trouver à Paris.

Voila ce qu'on pouvait dire sur Bs As... Après 4j nous décidons qu'il est temps d'arrêter de glander et de mettre le cap sur la Patagonie. Je vous l'ai dit, les bus en Argentine sont topissimes mais aussi exceptionnellement cherissimes! Il est donc aussi temps pour nous de tenter le stop:) D'après nos 2 amis polonais rencontrés à Potosi ça marche très bien dans ce pays, notamment avec les camions qui le traversent de long en large (réseau ferroviaire médiocre et très peu développé). Nous prenons tout de même un train pour sortir de la capitale, jusqu'à Bahia Blanca. Ce fut une expérience peu réjouissante, 14h dans un vieux machin brinquebalant pour faire 500km... L'horreurrrr! Une fois à Bahia Blanca, un bus nous amène à la sortie sud sur la Ruta 3, route reliant Bs As à Ushuaia et là nous posons nos sacs et levons le pouce. Comme Anaïs refuse de se mettre en bikini (un sens du sacrifice exemplaire, je suis d'accord!) cela prend un peu de temps, mais après 45min un 1ier camion nous prend et nous avance de 300km... Nous sommes toujours au milieu de nulle part, mais plus près de notre destination, c'est à dire de Puerto Madryn sur la côte Atlantique. Toutefois à ce moment là la chance nous sourit! Mario, un camionneur adorable s'arrête et il se trouve qu'il va jusque Puerto Madryn! Nous sympathisons très rapidement. Même si le stop présente l'inconvénient de ne pas vraiment pouvoir se reposer durant le voyage (ce ne serait pas très poli de s'endormir une fois monté à bord ou de sortir son bouquin pour lire) il nous a fourni de très longues et intensives séances d'entraînement à l'espagnol, et nous a permis de rencontrer, de parler et d'apprendre à connaître des argentins dans leurs vies quotidiennes. La plupart des chauffeurs ont été très sympas, partageant leur Maté, fameuse boisson chaude argentine qu'ils boivent dans de petites tasses spéciales, et nous raccontant leurs vies. Mario nous a aussi offert à manger, nous a permis de mettre notre musique sur son poste, et Carlos, un autre chauffeur qui nous emmènera quelques jours plus tard à Rio Gallegos me donnera son 2ème bonnet lorsque je lui dirai avoir perdu le mien. Bref c'est cool.... Sauf que les horaires et les lieux d'arrivée ne sont pas toujours idéaux. Pour Puerto Madryn, nous arrivons à minuit et la Ruta 3 sur laquelle continue Mario avec son camion passe à 7km de la ville... Il n'y a pas une seule lumière sur la route, il fait nuit noire. Quelques voitures passent, mais qui irait prendre 2 autostoppeurs en rase campagne à minuit ? Dans le genre film d'horreur à fin tragique on fait pas mieux. Nous comprenons donc rapidement que c'est à pied, à la lampe torche et avec nos 15kg sur le dos que nous devrons couvrir les 7km nous séparant de la ville et d'un lit bien chaud.

Tout ceci est réalisé en à peu près 1h30, heure à laquelle nous nous endormons à Puerto Madryn, pour rêver des baleines que nous verrons peut-être le lendemain... Buenas noches.

Les chutes d'Iguazu

Le 27/06/2013

Nous débutons notre périple argentin par... 24h de bus, tout simplement. Ayant passé plus d'une semaine dans le sud de la Bolivie il n'est pas forcément utile de s'éterniser au nord ouest de l'Argentine, relativement similaire. Ce long trajet nous amène à Puerto Iguazu, d'où nous visiterons les fameuses chutes du même nom. C'est en compagnie de Lex et Martina que nous voyageons alors, couple de hollandais très sympa rencontrés à Salta et qui finissent un tour du monde relativement similaire au notre mais dans le sens inverse. Dans cette première ville d'Argentine nous changeons nos 1000$ tirés en Bolivie. On nous avait prévenu : arriver avec le max de dollars en Argentine car le taux de change au marché noir est beaucoup plus important... et en effet nous les changeons à 8.6 pesos au lieu de 5.2 au cours officiel!! Les 24h de bus se passent plutôt bien, les bus ici c'est carrément la classe, diner et petit dej inclus, de la place pour allonger les jambes et le dossier, eau chaude à volonté pour le café etc... Et puis on a l'habitude maintenant. Ce qui est dingue c'est qu'en France si on m'avait dit de faire 24h de bus j'aurais cru que la personne n'était pas saine d'esprit pour dire des énormités pareilles, mais ici c'est la routine, et ca passe plutôt bien.

A Puerto Iguazu les hostels sont plutôt chers, nous optons donc pour un camping tenu par un vieux babacoul adorable.

Le soir avec Lex et Martina nous faisons notre première expérience de viande argentine dans un petit comedor, avec plateau de charcuterie et fromage en prime... Un délice, après 3 mois d'abstinence culinaire je renais littéralement:) La ville est située à l'exacte intersection de 3 pays : Argentine, Brésil et Paraguay, nous nous faisons ainsi avoir sur des prix pensant ceux-ci affichés en Pesos argentin alors que c'était en Reals brésilien (nous avons donc payé notre viande un peu plus cher que prévu...).

Le lendemain matin, mercredi 5 juin, nous faisons du stop pour nous rendre au parc, ou nous arrivons seulement 30min après les hollandais (nous en ferons pour revenir et idem le lendemain pour y retourner, ce qui nous fera somme toute économiser pas mal d'argent). Ce premier matin au parc est assez brumeux mais le temps de prendre un petit train pour rejoindre les Gorges du Diable, le ciel se decouvre peu à peu. Ces gorges constituent une des extrémités des chutes d'Iguazu. Il s'y produit un gigantesque et assourdissant deluge d'eau d'une puissance inimaginable sur plus de 80m de hauteur. Des éclaboussures et de la vapeur d'eau remontent à plusieurs dizaines de mètres au dessus du haut de la chute(!!), nous arrosant au passage, pitoyables humains venus observer cette démonstration de force de dame nature depuis des passerelles situées au bord. Ce premier aperçu des chutes nous subjugue totalement.

Il est possible de voir les chutes du côté argentin et du côté brésilien. Dans l'idéal il faut faire les 2, mais ce n'est pas vraiment pratique vu qu'il faut ressortir du parc pour passer la frontière et cela revient cher (payer l'entrée 2 fois). Nous nous limitons donc au côté argentin qui est de toute façon beaucoup plus vaste que l'autre. Après les Gorges du diables, 2 circuits s'offrent à nous sur une autre partie des chutes, un s'aventure au pied des chutes et se balade dans la forêt avoisinante et l'autre s'en va les surplomber juste à leur bord sur une grande partie. Malheureusement l'île de San Martin, le 3ème point de vue principal, est fermée car l'eau du fleuve est trop haute. Elle restera fermée 3 jours, et bien sur comme la chance nous sourit, les 2 jours que nous passerons au parc tombent en plein dedans... Enfin bref ce n'est pas grave, les 2 circuits haut et bas sont absolument grandioses! Nous commençons par le bas où nous croisons une multitude de Cohatis, sorte de gros furets montant au arbre et adorant piquer de la nourriture aux visiteurs. Lorsque j'ai le malheur de sortir mon paquet de gateau et de faire tomber quelques miettes, ce sont au moins 10 d'entre eux qui se mettent à me courir après pendant bien 30 secondes (mais je les ai semés! Haha! Homme vs Nature : 1-0).

Depuis les passerelles du bas une incroyable vue d'ensemble sur les chutes s'ouvre à nous. Au milieu de ce panorama d'apocalypse aquatique se trouve l'île San martin, à sa gauche le fleuve remonte par un étroit canyon vers la Gorge du diable que nous apercevons au loin et à sa droite, s'étalant sur au moins 500 mètres en ligne droite, la plus grande partie des chutes déversent sans relâche et avec fracas les eaux du Rio sur une hauteur vertigineuse. Le ciel est à ce moment là complètement dégagé, ce qui donne naissance à un magnifique arc-en-ciel, complétant ce tableau de parfaite manière.

Une passerelle nous amène jusqu'au pied d'une des chutes (enfin presque car je ne pense pas que l'on puisse survivre en recevant un tel poid d'eau sur la tête, que ça soit nous ou la passerelle d'ailleurs), où les éclaboussures suffisent pour nous tremper de la tête au pied en quelques secondes. Je me mets donc torse nu et vais au bout faire une petite danse de la pluie avec Anaïs (qui elle n'est malheureusement pas torse nu, elle). La puissance de ces eaux est encore plus flagrante vue d'ici. Rendez-vous compte, les chutes d'Iguazu c'est 39000 mètres cubes d'eau par seconde!! Ah tient pendant que j'y suis à donner des infos, vous verrez sur les photos que l'eau est rouge-marron. Ceci survient après de fortes pluies. Du fait de la déforestation en amont, dès qu'il pleut la terre est emportée et vient colorer l'eau. Ceci est néfaste d'une part pour les poissons qui se retrouvent moins facilement pour se reproduire et d'autre part pour les oiseaux, dont les condors, qui voient moins bien leurs proies sous la surface... (come quoi, la déforestation c'est mal).

Sur le circuit du haut, les passerelles enjambent les chutes juste à leurs extrémités. La vue sur l'explosion de vapeur d'eau en contre-bas est fantastique ainsi que sur le fleuve en aval et la forêt le bordant. Le fait d'observer l'eau arriver sans fin pour se précipiter en bas a un certain côté attractif. L'envie de sauter par dessus la barrière pour se laisser entraîner dans ce gigantesque toboggan n'est pas loin (mais nous la réfrénons, rassurez-vous). Et enfin comment ne pas penser depuis cet endroit à toutes ces scènes de films et de dessins animés où les héros coincés sur un radeau de fortune s'aperçoivent un peu tard que le fleuve s'arrête soudainement au loin (hoho...) et commencent alors à pagayer frénétiquement à contre-courant... Dans le cas d'Iguazu je leur souhaite de réussir:) Avant de rentrer en ville nous retournons voir la Gorge du diable, maintenant que le temps est complètement dégagé nous en profitons encore plus.

Le jour suivant, jeudi 06 juin, nous prenons une journée supplémentaire pour retourner voir les chutes. Il y a encore quelques coins à explorer et puis le 2ème jour, c'est moitié prix. Ainsi, après être retournés aux endroits qui nous ont particulièrement plus la veille, nous entamons les 4km de marche en forêt pour rejoindre une autre chute isolée. Intérêt : une piscine naturelle s'est formé au pied et il possible de s'y baigner!! François baigner! L'eau n'est pas extrêmement chaude (sans blague) mais ca passe. Qui plus est un éboulement rocheux a laissé un gros tas de pierre sous la cascade sur lequel je grimpe pour m'asseoir (enfin à une extrémité car juste dessous ca faisait un petit peu mal:p). J'ai quand même pris une grosse gifle qui m'a éjecté mes lunettes de soleil au fond de l'eau (oui j'avais gardé mes lunettes, et non ce n'était pas du tout une mauvaise idée comme me l'avait dit Anaïs), mais que je retrouve miraculeusement au premier essai (je n'en reviens toujours pas). Des touristes ont apparemment demandé à Anaïs si je n'étais pas un peu fou, et je la soupçonne d'avoir dit oui. En tout cas c'était bien bien sympa!

Sur ces péripéties nous rentrons en ville où notre bus pour Buenos Aires nous attend. Pfff ça va, on en a seulement pour 18h, aucun problème! ;)

Hasta la vista baby!

Dans Bolivie

Le Salar de Uyuni

Le 21/06/2013

Il est possible de visiter le Salar de Uyuni de mille manières différentes et les agences vous y emmenant depuis Uyuni, Tupiza ou San Pedro au Chili, sont à peu prés aussi nombreuses. Il est donc difficile de faire son choix une fois sur place. Quelles agences ont des 4x4 vieillissants risquant de tomber en panne? Lesquelles ont les meilleurs guides? etc... La seule manière de se faire une opinion valable nous semble être de demander aux personnes qui en reviennent. Certains ont eu des pannes, d'autres des chauffeurs renfrognés et pressés, mais enfin nous en trouvons un satisfait de son agence, également recommandée par des amis à lui. Il s'agit de Betto tour (si jamais l'envie vous prend d'aller faire un tour là-bas un week-end vous voilà maintenant bien informés). Elle est un peu plus chère pour le tour de 4 jours mais nous préférons assurer nos arrières afin de ne pas voir notre visite de cet endroit unique gâchée par un ennui quelconque. Le tour classique est de 3jours, mais celui de 4 permet d'une part de traverser le Salar 1 fois de plus et d'autre part donne la possibilité de faire l'ascension du volcan Utupa, situé à la bordure nord du désert de sel. C'est seulement au sommet de ce dernier que l'on prend vraiment ddans la vue de plein fouet toute l'étendue des 12000km carrés du Salar. A couper le souffle ! (la vue aussi bien que l'ascension d'ailleurs!)

Jour 1 - Samedi 25 mai

Une des raisons du choix de notre agence fut également qu'elle nous faisait partir directement avec un groupe de 4jours (au lieu de faire le 1ier jour avec des gens ne faisant qu'une excursion d'une journée et de rejoindre ensuite un groupe de 3jours). Bon... sur les 4 personnes que nous rencontrons dans notre voiture le matin seules 2 ont effectivement prevu de faire le tour de 4 jours... Mais n'oublions pas que nous sommes en Bolivie, un tour operateur qui ne pipote qu'à moitié, c'est déjà pas si mal! Nous avons donc avec nous 2 françaises, Stephanie et Caroline (des docteurs généralistes faisant des remplacements... Ce qui n'est pas sans nous rappeler quelqu'un:p), un japonais excentrique, Takka (oui ce n'est qu'un diminutif, mais franchement vous aussi vous auriez eu du mal avec la version longue!), un vieux polonais taciturne, Antony et enfin notre guide/chauffeur, Edwin.

Nous commençons cette première journée par la visite d'un cimetière de train. Ces derniers servaient au transport des minerais vers le Chili. Mais je ne saurais pas vous en dire beaucoup plus car Edwin ne parle pas anglais et pas un seul membre de notre groupe ne parle un espagnol correct (honte sur nous oui oui on sait, mais dites vous que c'est pour une fois Anaïs et moi qui nous debrouillions les mieux... Situation que nous retrouverons en Argentine avec 2 hollandais qui nous accompagneront plusieurs jours et nous enverront faire les discussions en espagnols lorsque nécessaire... Je ne vous dis pas à quel point il faut etre désespéré pour m'envoyer moi faire la traduction en espagnol...) bref donc nous n'avons pas trop de détail sur ces vieilles locomotives rouillées mais ce n'est pas très grave car très vite on remonte tous dans le 4x4 et roulons vers le Salar! L'excitation nous gagne, nous attendons ce moment depuis longtemps, et pour cause, quasiment tous les gens croisés depuis le debut de notre voyage au Mexique nous en ont parlé! Il faudra cependant patienter encore un peu avant la grande étendue blanche à perte de vue, nous arrivons tout d'abord dans un petit vilage vivant de l'exploitation du sel. Et là j'ai pas mal d'info (haha! vous avez cru que vous y échapperiez sur cet article, hein bande de chenapans? "Pardait, ils n'ont rien compris à ce que leur a dit leur guide, il ne va pas pouvoir nous bassiner avec ses histoires barbantes, etc etc.." et ba si! Je me suis approché d'un autre guide parlant anglais et j'ai entendu tout plein de choses!). Mais je vous la fais courte allez. Pourquoi une telle quantité de sel n'est elle pas exploitée industriellement, au lieu de quelques paysans allant le récolter avec des brouettes ? D'une part ils n'ont pas les infras, ni l'argent pour les mettre en place et d'autre part il n'y a tout simplement pas de marché, n'importe quel pays ayant une mer est capable d'en exploiter le sel facilement. On a donc quelques petites exploitations pour un marché exclusivement bolivien et aucune exportation. Ils en retirent l'eau sur place (en formant des tas côniques), le recoltent, le sèchent au dessus d'une sorte de four, le broient en le mélangeant à de l'iode (sans quoi il est toxique) et l'empaquetent. Voila vous voyez c'était court:)

Nous arrivons enfin sur l'étendue sans fin du desert de sel. A perte de vue, tout autour de nous c'est une plaine blanche que nous avons sous les yeux, sur laquelle se dessine des formes hexagonales (dues à l'évaporation et à la struture du minéral). C'est un paysage véritablement hors du commun sur lequel il est absolument impossible d'avoir une notion des distances. Un rocher emergent du sol peut effectivement être un rocher à quelques centaines de mètres ou bien une véritable île de 50m de long à plus d'une heure de voiture! Du coup, c'est assez connu, il est possible de faire tout plein de photos rigolotes en trompant les perspectives, par exemple en donnant l'impression que l'on tient une personne dans sa main. Allez voir les photos en ligne, ça sera tout de suite plus claire (même s'il faut tout de même avouer que mes explications sont on ne peut plus limpides!... N'est ce pas?... Non?... Quelqu'un?).

Bref après une séance photo plutôt folklorique nous traversons tout le nord du Salar pour se rendre au pied du volcan Utupa, où nous passerons la 1iere nuit. De petites lagunes bordent le Salar à proximité du village. Le coucher de soleil, majestueux de lui même, s'y reflète tel un miroir parfait le sublimant 1000 fois. Je pourchasse les pauvres flamands roses se reposant là afin que ces feignasses s'envolent et nous permettent de prendre leur vol en photo mais c'est un échec (mais il y aura d'autres occasions mes mignons... Gniiiii hi hi hii).

Jour 2 - Dimanche 26 mai

Après avoir assisté au somptueux lever du soleil sur le salar nous commençons l'ascension du volcan. Nous faisons tout d'abord une halte dans une grotte où toute une famille de momies à la Rascar Kapac nous attendait, il y a même 2 squelettes d'enfants dans un coin... Assez lugubre. Le guide nous dit qu'elles ont plus de 2000 ans et qu'il s'agissait de gens vivant essentiellement la nuit, sortant très peu de leur grotte en journée.

Enfin l'ascension commence réellement.  Nous croisons quelques troupeaux de lamas puis plus âme qui vive (heureusement car l'autre possibilité est une rencontre sans doute désagréable avec des pumas...). Assez vite Caroline et Stéphanie abandonnent mais avec Takka nous persévérons. Plusieurs belvédères nous offrent une vue imprennable sur le Salar,  il est immensément grand c'est à peine croyable. La dernière partie de la marche pour arriver au bord du cratère est relativement compliquée : fortement pentue et pierreuse, une pierre tres rouge, nous glissons d'un pas en arrière tous les 2 pas. Mais au bout de 2h45 nous y sommes et la récompense est au bout du chemin! Les bords du volcan au dessus du Salar donnent une vue encore plus fabuleuse que tout ce qu'on a pu voir jusque là en montant. L'effort fourni est bien entendu lui aussi extrêmement gratifiant!

Nous filons ensuite à travers le désert à bord du 4x4 pour rejoindre la Isla del pescado, une grande île de la forme d'un poisson, pointant son nez au milieu de l'étendue blanche. En chemin Erwin nous laisse conduire a tour de role sur le desert, nous frolons l'accident quand vient le tour des filles, mais nous en réchappons de justesse ;)

D'énormes cactus la percent de toute part, certains font plus de 5 mètres de haut et facilement 50 à 100 cm de diamètre. C'est ici que Takka et Antony nous quitte et nous récupérons un couple de français qui feront les 2 prochains jours, avec nous. Julie et Nans ont commencé leur tour du monde 1 mois après nous et finiront leur aventure sud américaine après la Bolivie, direction les USA. Il est possible que nous les recroisions en Thaïlande:) Nous rejoignons ensuite un hotel de sel (oui fait en grosses briques de sel) ou nous passerons notre 2ème nuit.

Jour 3 - Lundi 27 mai

Nous disons au revoir au Salar et nous nous dirigeons vers le sud juste au dessus de la frontière chilienne. Le décor change complètement,  nous traversons maintenant de grandes plaines de terre aride, entourées par d'anciens volcans enneigés. Ces paysages quasi-lunaire sont époustouflant de beauté. On y ressant une certaine tranquillité, surtout en repensant au chaos qu'il devait y régner il y a seulement quelques millions d'années, en pleine activité de tous ces volcans! Une large palette de couleur s'étale sous nos yeux, du jaune au marron en passant par l'orange et le rouge. Nous finissons par arriver à une première lagune, d'un bleu profond, et gorgée de flamands roses. Incroyable panorama! Cette fois je m'approche d'un groupe de flamands avec la discrétion d'un chat (bon ok peu crédible, et absolument pas nécessaire d'ailleurs, ces derniers n'ayant aucune crainte et intérêt pour nous pauvres humains ridicules). Du coup les cris ne suffisent pas à les faire s'envoler,  il faudra que je jette une pierre non loin d'eux pour qu'enfin ils réagissent! Oui ba ça va! Ils n'avaient qu'à s'enfuir à notre approche comme tout bon animal qui se respecte...

Nous passerons par 4 lagunes en tout ce jour là puis arriverons à l'endroit que j'attendais avec impatience : le fameux arbre de pierre. Gros rocher attaqué par le vent ayant pris petit à petit la forme d'un arbre et tenant debout sur son "tronc" par un equilibre quelque peu surréaliste! J'adore!

Nous passons notre dernière nuit dans un hotel perdu au milieu de nulle part, où l'électricité est délivrée par un générateur de 18h à 22h. Nous sommes à 4500m, sans chauffage, la nuit promet d'être intéressante. Par contre tout n'est pas à plaindre car à proximité se trouve une source d'eau chaude où une petite piscine a été aménagée. C'est sous un ciel étoilé par la voie lactée que nous en profiterons avec Julie, Stephanie et Nans. Stéphanie y perdra mystérieusement son bonnet... Elle l'avait laissé sur le bord et il se trouve que j'ai fait quelques bombes dans l'eau (oui pour embêter les filles, on est obligé d'embêter les filles dans une piscine c'est la loi!), du coup tout a fait injustement la culpabilité m'est retombée dessus. Un véritable scandale;) Nous finirons la soirée autour d'un petit jeu de carte, auquel Anaïs et moi finissons dernier et avant-dernier la classe. Ici c'est Paris!).

Jour 4 - Mardi 28 mai

Ayant survécu à cette nuit relativement froide nous reprenons la route pour les 2 dernières étapes de notre excursion avant le retour sur Uyuni : la lagune rose et la lagune verte. La première est immense et pleine de flamands roses. L'eau en est véritablement rose, c'est impressionnant (du fait de sédiments ou micro algues je ne sais plus trop). La deuxième est moins imposante, mais située au pied de l'imposant volcan Licancabur, culminant à 5960m. Sa couleur verte lui est donnée par des composants toxiques (encore, je ne sais plus lesquels), et du coup aucun flamand rose en vue (tant mieux, ils sont énervants à la fin;)).

Il est alors temps de rentrer, 7h de route nous attendent. Nous traversons avant de sortir de ce fabuleux parc naturel le dersert de Dali. Dunes brunes de sable lisse parsemées de ci de là par des espèces de monolithes de pierre donnant à ce paysage une nature surréaliste tout à fait appropriée à son nom.

Après une pause au village de San Cristobal, relativement riche du fait de l'exploitation des mines d'or aux alentours, nous arrivons enfin! Nous sommes exténués, malheureusement il n'y aura pas de lit confortable pour nois ce soir là. C'est dans le train pour Tupiza que nous dormirons (enfin, essaierons en tout cas). Par contre à Tupiza nous nous reposerons 4 jours avant de partir pour l'Argentine. La region offre de très belles balades dans de nombreux canyons de pierres toutes couleurs, rouge, vert, roses, bruns, oranges, c'est incroyable de voir tant de diversité. La forme des roches est extrêmement variée également. Nous croisons beaucoup de gigantesques troupeaux de chèvres lors de ces balades (facilement plus de 200 éléments dans chaque), dont une horde de chevreaux coincés au somment d'une paroie rocheuse... On les a observés pendant 15 bonnes minutes sans qu'ils ne trouvent un, moyen de descendre... Mais que les âmes sensibles se rassurent à notre retour 2h plus tard ils n'étaient plus là (remarque ils sont peut être tous tombés et morts de l'autre côté pour ce qu'on en sait...).

Enfin, le dimanche 2 juin nous prenons un bus pour la frontière argentine et entamons notre long voyage dans ce fabuleux pays. Juste derrière le poste de douane un panneau indique "Ushuaia - 5200km":) C'est parti!

Dans Bolivie

Les mines nous minent

Le 11/06/2013

Potosie est une ville minière depuis plus de 450 ans. La visite de ses mines insalubres en est ainsi l'attraction principale (voire la seule). Arf désolé mais je vais être obligé de faire un peu d'histoire. Ce sont bien entendu les espagnols qui, découvrant les très importants gidements d'argent de la montagne avoisinante, vont littéralement esclavagiser la population locale pour la faire extraire le précieux métal. On dit que les espagnols ont extrait tellement d'argent de la montagne de Potosi qu'ils auraient pu construire avec un pont reliant l'Amérique à l'Espagne et continuer d'en acheminer dessus... Afin de mater les révoltes, ils créèrent une divinité diabolique à qui appartiendrait tout ce qui se trouve sous terre et prétendirent aux indigènes que celle-ci les punirait si ils ne travaillaient pas. Les espagnols l'appelaient el Dio, mais sans la lettre D dans l'alphabet Quechua, ces derniers prononçaient El Tio. Ce nom et la coutume d'adoration de cette entité à l'intérieur des mines est restée, perdurant même après la libération du jout hispanique. Aujourd'hui les boliviens sont catholiques pour la plupart mais pour eux Jesus n'a plus de pouvoir dans les mines,  c'est en Tio qu'ils croient sous terre. Dans chaque mine de la montagne (il y en a 500 et plus de 250 encore en activité), au moins une statue du Tio est présente, où les mineurs viennent faire des offrande (feuilles de coca, cigarettes, alcool,... (ils pensent à la santé du Tio je crois)) afin qu'il les protège des accidents, et leur fournisse de bons filons. Régulièrement ils égorgent également des lamas à l'entrée des mines et en aspergent les murs de sang afin que le Tio boivent ce sang là plutôt que celui des mineurs (regardez la photo de groupe à l'entrée de la mine que nous avons visité,  on voit les giclées de sang sur les murs à droite). Aujourd'hui plus de 12000 hommes travaillent dans ces mines (les boliviennes n'y sont pas autorisées car cela pourrait rendre jalouse la Pacha Mama (mère nature)). Certaines de ces mines s'enfoncent à plus de 2km de leur entrée et 1km de profondeur. Il y fait une chaleur abominable, et bien entendu sans aucun système d'aération. Les mineurs ont une espérance de vie 10 à 15 ans une fois entrés là-dedans. Ils meurent généralement de Silicose, une maladie des poumons, ou de cirrhose (ils boivent de l'alcool à 96 degré! Sur la bouteille il est inscrit "Alcool potable", c'est juste abominable), ou bien d'accident : éboulement ou empoisonnement au monoxyde de carbone. Je rajouterai que plus de 800 enfants y travaillent encore aujourd'hui, certains dés l'âge de 10 ans. Nous en avons pour notre part croisé un de 14 ans. Généralement leur père est mort jeune ce qui oblige les enfants à mettre la main à la pâte pour subvenir aux besoins de la famille, dans ces conditions de misère deplorable.

Nous partons donc visiter les mines dés le matin de notre arrivée à Potosi. Tout d'abord on nous équipe : sur-pantalon, veste, bottes, casque et lampe frontale, ensuite nous faisons un stop au marché des mineurs pour leur acheter des cadeaux comme le veut la coutume : feuilles de coca, cigarettes, sodas, alcool et même de la dynamite... Oui à Potosi la dynamite est en vente libre... Et un baton coûte seulement 20bs, c'est a dire 3$... Avec un polonais de notre groupe, Bastek (orthographe non certain), nous hésitons à en prendre une pour aller la faire exploser qqpart (oui les garçons ça aime les pétard et là on pourrait difficilement faire plus gros!:)). Mais après un peu de réflexion nous nous abstenons. Nous pénétrons alors dans une mine, en file indienne derrière notre guide. Ce dernier ne nous rassure pas beaucoup car en nous parlant il tremble à moitié et se couvre de sueur. Soit il est malade soit en état de manque, et vu les habitudes locales je pencherais plutôt pour la 2ème option. Enfin bref, on y est. Rapidement le couloir s'étrécit et le plafond se rapproche. Quasiment constamment pendant nos 3h sous terre, j'aurai la tête penchée pour avancer (quand ce n'était pas le dos courbé). Au bout de 5 min, un allemand de notre groupe a du mal à respirer et fait demi tour. Plusieurs fois nous devons nous écarter pour laisser passer des mineurs poussant un vagonnet. Il n'y en a qu'au niveau principal, pas de rail dans les niveaux inférieurs seulement des treuils électriques (dans les mines un peu plus riches, sinon c'est manuel) pour remonter les sacs de minéraux de 250kg amassés en profondeur. Le week-end précédent il y a eu une grande fête dans les mines, il n'y a donc pas beaucoup de mineurs au travail ce jour là, notre guide a du mal à les trouver. Nous descendons de 15m par d'étroits conduits, faisons limite de la spéléologie, à plat ventre à certains endroits pour enfin en entendre puis en observer creuser la montagne à la pelle. Leurs conditions de travail sont vvéritablement horribles. Nous venons d'y passer à peine 2h mais ne désirons qu'une chose c'est sortir, et eux ils y travaillent 8 à 10h non stop par jour, et doivent y retourner le lendemain... Je descends creuser avec eux, après avoir rempli 2 fois le sac de 250kg à la pelle je suis exténué, eux le font toute la journée en respirant de la poussière continuellement. Ici ils sont 4 ou 5 à travailler ensemble, ils se partageront le prix de vente des minéraux extraits entre eux exclusivement. Il n'y a pas de salaire fixe, chacun touche en fonction de ce que son groupe extrait. En moyenne un adulte touche environ 100bs par jour (14 $) ce qui est un peu plus que le salaire minimum en Bolivie, un enfant 5$. Enfin nous ressortons, et ce n'est pas pour nous déplaire. Ces mines sont vieilles et suffocantes, personnes n'est à l'abris d'un accident. Après 3h sous tension constante nous nous relachons enfin. Franchement ayant été temoin de ces vies de labeur misérable on se dit que nous y repenserons à 2 fois avant de nous plaindre des petits inconvénients des notres.

Le soir nous prenons un verre avec Bastek et Monika, couple de polonais voyageant 6 mois en Amérique du sud et essayons les cigarettes artisanales sans filtres (pff pourquoi faire?) des mineurs (surprises, elles sont absolument infectes!).

Le lendemain, mardi 21 mai (bon anniversaire Floriane!), nous partons pour Sucre, ville blanche au centre colonial absolument magnifique, ou nous retrouverons pendant 3j nos 2 polonais avant que nos chemins se separent. Ici nous en profiterons surtout pour nous reposer avant le Salar de Uyuni : beaucoup de simples balades dans la ville elle-même et dans les environs, notamment aux 7 cascades. Pour nous y rendre nous prenons un bus public jusqu'à son terminus puis marchons dans la campagne pendant 1h. Nous arrivons alors  dans ce petit canyon ravissant où une petite rivière parcourt 7 plateformes successives, formant ainsi 7 petites cascades et 7 piscines naturelles. Malheureusement l'eau est vraiment glaciale et en l'absence de soleil ce jour là je ne parviens pas à me jeter à l'eau... (honte à moi je sais mais j'aurais bien voulu vous y voir). Nous y observons que les boliviens ont encore quelques progrès à faire sur certains points : tout d'abord sur le ramassage de leurs déchets qui dégradent cet endroit magnifique et ensuite sur le traitement des animaux. Je ne suis pas sûr que pendre un chiot à un arbre et le laisser comme ça à la vue des promeneurs que nous sommes est une pratique qui plairait beaucoup à Brigitte. Hummm sympatique tout ça. Enfin sinon Sucre nous plait beaucoup, on y mange dans les comedors pour presque rien, et nous decouvrons les Buolenos, sorte de gros beignet sucré super bon qui ne coûtent que 50 centimos. Ca veut dire qu'il faut en acheter 14 pour faire 1$ !!! Oh que j'aime la Bolivie!! (honnêtement je ne sais vraiment pas comment j'ai pu maigrir dans ce pays!). Un soir nous visionnons dans un bar un documentaire sur la vie d'un gamin travaillant dans les mines de Potosi. Vraiment soyez heureux d'avoir eu la chance de naître et grandir en 

Europe, y a pas photo.

Enfin le repos s'achève, le vendredi 24 mai nous prenons le bus pour Uyuni d'où nous partirons visiter le Salar, fameux desert de se gigantesquel, et les lagunes au sud de la Bolivie, pendant 4 jours... A suivre!

Dans Bolivie

Death Road and Wrestling around Lapaz

Le 08/06/2013

Comme promis, voici la suite de nos aventures à Lapaz!

Oh joie! Le vendredi 17 mai, il est temps pour nous de risquer le tout pour le tout et de descendre la route de la mort en vélo! Pour payer le moins cher possible nous optons pour les VTT les plus bas de la gamme de l'agence (mais rassurez vous Marie-Françoise, ils avaient tout de même de bons pneus, bons freins a disques et des suspensions à l'avant, et puis si j'écris tout ça c'est qu'on s'en est sorti finalement!). L'agence nous acueille le matin avec un gros petit déjeuner auquel je fais grandement honneur (manger - gratuit), et où nous faisons connaissance avec notre groupe de bikers de l'extrême : un français, Quentin, un suédois, Chris, deux anglais, Jake et Chris, et un couple d'allemand très sympa mais dont j'ai oublié les noms (oui je sais vous vous en fichez complètement de toute manière). Bref ce groupe était vraiment bien, tout le monde très ouvert et assez drôle.

Le minibus avec les vélos sur le toit nous monte en haut de la montagne d'où doit partir la descente, d'abord sur une portion de route d'asphalte, pendant 1h, puis sur la fameuse route de la mort qui est plus un chemin de caillou longeant un ravin dans la jungle qu'une véritable route (pourtant les voiture y roulaient à double sens...). Mais nous jouons de malchance : d'une part les conditions météorologiques sont désastreuses (de la neige au sommet nous oblige à descendre une partie en bus avant de pouvoir enfourcher les vélos, puis nous aurons de la pluie sur une grande partie de la descente) et d'autre part une partie de la route principale est fermée pour travaux ce qui veut dire que les voitures sont déviées sur la route de la mort, il faudra donc faire avec. Tout ceci donne un petit ton de danger supplémentaire non désagréable:) Ce qui est dommage c'est que la brume nous empêche de profiter pleinement du paysage censé s'offrir à nous par delà le ravin. Ça le ravin, pas de souci on le voit bien, c'est bon il est là, mais ce qui pourrait compenser ce monde de brute par un peu de beauté...non. Qu'à cela ne tienne, c'est parti pour une grande descente de VTT! Debout sur les pedales, à toute blinde juste derrière le guide, nous ne tardons pas à semer le reste du groupe, dont la marche est fermée par un 2ème guide (en cas de problème ou casse) et le minibus. Mais de nombreuses haltes sur les 3h de descente nous permettent de nous regrouper régulièrement. La route est gadoueuse, et de plus elle passe sous plusieurs chute d'eau, nous sommes trempés et couvert de boue, les doigts engourdis, c'est vraiment génial! :) (je ne suis pas sûr qu'Anaïs l'aurait racconté avec autant d'enthousiasme, mais elle a bien kiffé aussi, si si). A plusieurs passages spécifiques le 2ème guide part devant pour faire des photos et des vidéos de nos prouesses, notamment sous les chutes d'eau et dans les grandes flaques. Souvenirs souvenirs! Nous arrivons en bas exténués mais ravis! Il n'y a pas eu de casse, pour ma part juste une petite chute dans un virage car je n'ai pas pu redresser sur un petit monticule de gravier, mais pas de bobo! Sur la fin le temps se dégage enfin et une magnifique vallée tropicale s'ouvre devant nous. Nous finissons la descente tranquillement et reprenons le bus pour nous rendre dans un hôtel où des douches chaudes, un buffet et une piscine nous attendent. Après ce qu'on vient de vivre, tout ça passe très très bien!

Le retour en bus à Lapaz (en remontant la route de la mort d'ailleurs) nous prend tout de même 3h. Mais on ne pouvait tout de même pas en rester là. Avec Jake et Chris nous prévoyons donc de nous retrouver un peu plus tard dans la soirée au hard, rock café (qui à Lapaz est une boite et non un restaurant) pour fêter notre survie. C'est là que le serveur nous proposera de nous offrir une 2ème bouteile de rhum contre un petit pourboire... Ce qui fera 3litres à boire à 4... Jake est bien venu avec 3 boliviennes, mais elles se sont contentées de leur cocktail... Ce fut donc une grosse soirée, un bon revival du Corcorans comme on en avait besoin! Le lendemain, autant dire que nous n'avons pas été très productif...

Nous hésitons finalement à nous rendre dans le nord pour visiter les pampas de l'Amazonie. En effet il faut 20h de bus pour s'y rendre, puis ensuite pour en revenir car ce n'est pas du tout dans notre direction générale (qui est le sud oui, si vous suivez le blog depuis un certain temps vous l'aurez sans doute remarqué :p), et avec toutes les grèves et blocages sur les routes, il y a des chances pour qu'on y reste coincé. Et pour finir on nous parle des combats de catch de boliviennes qui ont lieu tous les dimanches à Lapaz. Nous decidons donc finalement de rester un jour de plus pour voir ça puis de partir directement après pour le sud. Tant pis pour l'Amazonie ça sera pour un autre voyage. Le catch s'avère bien rigolo comme prévu, les catcheurs savent faire le spectacle. Ce sont tout d'abord des combats d'hommes, puis mixtes et enfin que de mamas boliviennes en robes. Par contre le schéma est très similaire à chaque fois. Un des combattants triche avec le support de l'arbitre et donc se fait prendre en grippe par le public qui le hue et lui lance des fruits à la figure puis il finit par perdre (la morale est sauve! Tant mieux il y a des gosses dans le public). Bref c'est du catch, des coups bidons mais des acrobaties assez spectaculaires. C'était un peu lassant à la fin mais on a tout de même bien rigolé.

Le soir nous prenons un bus de nuit pour Potosi, où nous arrivons le lundi 20 mai à 7h du matin frais et dispos pour aller visiter ses mines d'argent insalubres! Ce fut véritablement une expérience étourdissante, mais je vous la racconterai plus tard bande d'impatients :) 

Dans Bolivie

Copacabana y la Isla del Sol

Le 31/05/2013

Notre aventure bolivienne commence à Copacabana, située sur les rives du célèbre lac Titicaca. A propos de la ville en elle-même je passerai très vite... Comme dans beaucoup de ville en Bolivie les bâtiments ne sont pas achevés, ils laissent apparaître leurs murs nus en brique rouge et le dernier étage à construire (mais qui ne le sera vraisemblablement jamais). A part quelques rues commerçantes et les alentours du port relativement mignons, cette petite ville nous apparaît donc rouge et pauvre. Par contre le paysage des bords du lac aux alentours est simplement fabuleux et il est donc plaisant de s'y poser quelques jours après tous les treks et l'agitation non stop du Pérou!

Le Titicaca est le grand lac le plus haut du monde. 8400 km carré à une altitude de presque 4000m! En nous baladant sur la rive nous longeons plusieurs petites cultures de céréale, et observons les paysans et paysannes, elles toujours en tenue traditionnelle, y travaillant à la main et à la faucille (pas de marteau en vue et encore moins de tracteurs), entassant les épis récoltés en forme de grands cônes, attendant vraisemblablement de les transporter sur le dos des nombreux lamas paissant non loin.

Le lendemain, mardi 14 Mai, nous embarquons de bon matin pour nous rendre sur la Isla del Sol (= île du soleil, pour ceux qui ont vraiment une dent contre l'espagnol). Les origines du peuple Incas y seraient apparues, elle contient ainsi plusieurs vestiges de leur vie sur place (temples, dont un temple du soleil (mais ce n'est pas celui de tintin, qui lui se trouve dans les environs de LaPaz), routes, tables ceremonielles,...). L'île est relativement grande, orientée nord-sud par rapport à Copacabana, le bateau allant à une allure d'escargot mettra ainsi 2h30 pour atteindre le port au nord (le plus éloigné). Le temps joue en notre faveur, grand soleil, pas un nuage à l'horizon,  depuis l'île le lac s'étend tel une mer à perte de vue. C'est absolument fabuleux! Il est difficile de se rendre compte que l'on est sur un lac, à 4000m d'altitude en Bolivie tant on se croirait sur la côte adriatique en méditerranée... Okrug Gornji ne doit pas être loin;) Il faut payer 10 bolivianos pour sortir de la ville et se rendre sur le site des ruines non loin. Nous visitons donc un temple assez bien conservé,  et passons devant la table sacrée entourée de blocs de pierre faisant office de sièges où un chaman se propose de nous faire un rituel de notre choix (chance, amour, travail, argent, etc...) pour seulement 10b. J'hésite puis me dis que ça sera au pire une expérience rigolote. Nous optons donc pour le faire au retour, après la visite du temple. Malheureusement le chamane est parti avec toutes ses affaires à ce moment là. Il n'y a plus personne autour, Anaïs en profite donc pour essayer de faire venir la pluie en me sacrifiant sauvagement aux dieux sur la table de rituel. Bizarrement cela ne fonctionne pas (mais en même temps elle ne m'a pas vraiment tranché la gorge, c'est sans doute pour ça). Entre temps, une grande plage avec une jetée attire notre attention au pied de la colline ou se situe le temple. Comment pourrions nous passer à côté d'une occasion pareille?! L'eau est glaciale, mais quelques plongeons depuis la jetée restent possible, plus quelques brasses : nous nous sommes baignés dans le lac Titicaca!! Amazing! Le plan est ensuite de nous rendre au sud de l'île pour y passer la nuit. Le chemin coupe exactement l'île en 2 sur toute sa longueur en passant au sommet des collines qui la forment. Ce qui en fait, pendant 3h de marche, un point de vue remarquable sur l'île d'une part et sur tout le lac d'autre part. Les paysages que nous verrons durant cette marche feront partie des plus beaux depuis le début de notre voyage (à noter que le temps joue pour beaucoup pour en apprécier toute la splendeur). À l'approche du village sud, beaucoup de boliviennes sont à l'oeuvre dans les champs, et un groupe de 3 gamines se précipitent vers nous en rigolant. Nous leur distribuons des gâteaux,  elles sont aux anges et prennent la pose pour quelques photos. Une s'appelait Esmeralda mais je ne me souviens plus du nom des 2 autres. Plusieurs hôtels offrent des chambres que l'on trouve assez chères,  mais en continuant à nous promener nous rencontrons une adolescente qui nous proposent une chambre où elle habite avec sa famille pour presque rien. C'est en passant devant leur enclos à lamas que l'un d'eux me crache dessus. Nous y retournons donc pour filmer la scène, il était vraiment énervé car il recommence sans hésitation! Nous assistons ensuite à un magnifique couché de soleil derrière d'autres îles du lac et pouvons même observer au loin les monts enneigés de la cordillère au nord de Lapaz tant le ciel est clair et dégagé.

Le lendemain matin nous retournons à Copacabana avec l'idée de partir visiter les îles flottantes des villages alentours. Ce sont de gigantesques plateformes en paille qui flottent sur le lac assez robustes pour y construire de petites strutures ou même des habitations. Mais une énorme flemme s'empare de nous et nous restons glander à copacabana, essentiellement assis au soleil en terrasse de restaurant! C'est bien aussi non? Des îles flottantes en paille on en voit partout, alors que des terrasses de café au soleil, c'est relativement unique! (quoique d'après ce qu'on m'a dit du temps à Paris en ce moment, ce n'est pas forcément si ironique que ça:p). Le soir nous découvrons les "comedors" de Bolivie,  sorte de restaurants de rue, ou communautaires, où nous mangeons une grande soupe et un plat principal pour presque rien (en gros pour 1 €).

Le jeudi 16 mai matin nous partons pour Lapaz. De grandes grèves et manifestations ont alors lieux dans tout le pays (grand dépaysement par rapport à la France) et à priori l'entrée et la sortie des grandes villes peuvent être bloquées en semaine (pas le weekend, ba non les grévistes ne vont tout de meme pas se déplacer le week-end non plus! Non mais ho!... Ca aussi c'est un phénomène assez universel finalement). Il faut donc partir assez tôt pour arriver avant la formation des blocages. Mais malgré toutes les anecdotes entendues dans le sens opposé, nous ne serons aucunement embêté durant tous nos déplacements en bolivie. Fait assez marrant, pour se rendre de Copacabana à Lapaz il faut traverser un bras du lac où aucun pont n'a été construit. C'est donc sur d'énormes barges motorisés que les bus embarquent pour la traversée.

Nous arrivons ainsi à Lapaz, où toute une journée s'offre à nous pour 1, trouver un hostel, 2, trouver un tour et des occupations pour les jours à venir et 3, au grand bonheur d'Anaïs, faire les marchés pour acheter pleins de souvenirs! C'est dans le quartier de la place San Francisco que nous trouverons les 3, près du marché aux sorcières. Moultes magasins de ponchos, pulls, bonnets, chaussettes, gants et autres vêtements en laine de lama et alpaca nous tendent les bras, ainsi que d'autres assez obscurs où de vieilles mamas toutes ridées vendent des choses pas très catholiques (comme par exemple des espèces de bébés lamas séchés... Si si je vous jure qu'ils sont bien là, accrochés sur la devanture), d'où le nom de marché aux sorcières à priori. Nous optons pour l'hostal Cactus, puis passons d'agences en agences pour nous renseigner sur les différentes activités et visites qui nous tentent : un tour en Amazonie et dans les pampas, au nord, l'ascension en 3j du Wayna Potosi, mont à plus de 6000m, la descente de la route de la mort en VTT, réputée pour être la route la plus dangereuse du monde (mais c'était avant qu'elle soit fermée à la circulation). Un trek en montagne dans le froid ne tente pas du tout Anaïs,  c'est vrai que l'on en a fait déjà pas mal au Pérou, et en plus c'est cher, nous prévoyons donc le VTT pour le lendemain puis sans doute l'Amazonie que nous n'avons pas encore fait, ni au Pérou ni en équateur.

Mais tout ça, ça sera pour le prochain article! Sommes nous oui ou non allés en Amazonie? Vous le saurez la semaine prochaine!

Besos a todos.

Dans Pérou

Le Canyon de Colca

Le 23/05/2013

Pour en finir avec le Pérou,  qu'avons nous fait à Arequipa ? Tout à fait, un trek! (pour changer)... Cette fois ce fut dans le canyon de Colca et, autre différence, nous l'avons fait par nous-mêmes, sans agence et sans guide. Besoin de personne quand on est des baroudeurs comme nous! Le départ des treks se fait depuis le village de Cabanaconde (6h de route depuis Arequipa), mais avant d'y arriver il faut absolument s'arrêter au mirador Cruz del Condor, où entre 7 et 10h on a toutes les chances d'observer des condors justement. Du coup le bus public ne convient pas forcément pour faire le trajet. Nous pouvons lui demander de nous déposer en chemin au mirador, mais cela signifie ensuite attendre 3h le suivant et repayer un billet (compagnie différente). Nous nous arrangeons donc avec une agence touristique pour prendre leur transport privé, emmenant les touristes en trek à Colca et faisant le stop au mirador. Cela nous coûte juste 3 $ de plus qu'un billet de bus public pour rejoindre Cabanaconde, parfait!

Vendredi 10 Mai - Jour 1

Le bus touristique vient nous chercher a l'auberge à 3h du matin, et oui il y a de la route à faire pour arriver assez tôt et voir les condors. De toute façon nous sommes ravis de nous lever si tôt, nous avions passé la nuit précédente dans le bus de Cusco donc absolument zéro sommeil à rattraper... M'ENFIN! C'est ainsi. Nous arrivons donc au mirador vers 8h. Le décor de montagnes et de canyon est splendide même en l'absence de ces majestueux oiseaux y evoluant. Durant les 45 premières minutes nous jouons de malchance, un seul condor en vue, posé sur un rocher pas trop loin en contrebas. Ce feignant bachibouzouk (oui maintenant que j'ai une grosse barbe, j'ai décidé de parler comme le capitaine) n'a pas l'air de vouloir décoller et de nous offrir le spectacle de son impressionnante envergure. J'hésite à lui lancer une pierre, mais avec tous les gardes du parc autour, mon intuition me dit que ça serait peut-être une mauvaise idée. Je m'abstients donc et patiente comme les autres. Enfin, 5 min amanager.e-monsite.come;part,  celui-ci se decide. L'objectif du zoom d'Anaïs est toujours braqué sur lui (malgré nos crampes) nous filmons et mitraillons donc ce grandiose déploiement de plumes noires et blanches. Après quelques battements d'ailes le condor n'a plus qu'à se laisser porter pour s'éloigner de nous au-dessus du ravin en planant calmement. Notre car doit alors repartir, mais pour une raison inconnu le chauffeur s'arrête de nouveau de l'autre côté du mirador et nous demande de patienter... No way! Nous ressortons immédiatement pour courir au bord du ravin et là, incroyable, 5 condors font des cercles sous nous yeux, passant et repassant devant nous sans un bruit (à croire que ces saloperies attendaient juste que l'on s'en aille! Mais on les a bien eu avec notre feinte de départ. AHA!). Ce nouveau spectacle est eblouissant de majesté,  vraiment.

Nous arrivons ensuite à Cabanaconde et quittons alors le groupe qui se dirige vers le trek classique via le petit village de San Juan de je ne sais plus quoi (trop de village San Juan). Nous decidons d'aller à l'opposé,  et plus loin, où se trouve Llahuar, espèce d'oasis au bord du rio parcourant le fond du canyon, et surtout ayant des sources d'eau chaude naturelles à 35-40 degrés:) Après nous être grossièrement informé de la direction à suivre (la carte fournie n'est qu'un dessin avec une ligne pour le chemin, un trait bleu pour le rio et une maison au bout pour Llahuar... Youpi...) nous nous mettons en route. Toutefois le chemin est rapidement bien balisé ce qui nous permet d'avancer sans crainte. Le canyon de Colca est le plus profond au monde, le plus haut somment surplombant le fleuve à plus de 3990m. Le Grand Canyon aux USA n'en faisant que 2000m environ. Cependant ce n'est pas du tout la même configuration, Colca est un canyon dont le lit serpente entre de hauts sommets, il donne beaucoup moins l'impression d'une gigantesque faille dans la plaine comme le fait le Grand Canyon. Malgré cela, Cabanaconde est au sommet d'une plaine le surplombant de plus de 1200m, ce qui nous offre d'une part une pente particulièrement abrupte à descendre et d'autre part une vue magnifique. Pendant 3h nous descendons donc un chemin de cailloux glissant serpentant le long de la pente sous un soleil de plomb. Du coup une fois au bord de la rivière (se transformant en puissant torrent a certains endroits), je ne résiste pas à faire quelques brasses dans ces eaux relativement froides.

Un peu plus loin, de l'autre côté du rio, nous arrivons enfin à Llahuar. Cet endroit est veritablement isolé, constitué finalement qu'en tout est pour tout d'un hotel de petites cabanas, mais avec des propriétaires particulièrement sympathiques. Nous nous ruons aux sources d'eau chaude, petites piscines aménagées juste au bord de la rivière. L'eau est un régal, continuellement renouvelée par l'arrivée de la source puis s'évacuant dans la rivière. Cependant la rivière aussi est attirante : le courant semble assez costaud au milieu, et il y a plein de rochers tout lisses qui emergent de ci de là. Ni une ni deux... Bon ok, après quelques tergiversations, je decide de la traverser, sous les yeux ébahis et pleins d'admiration d'Anaïs (ou peut-être se moquait-elle de moi, on ne le saura jamais!). Le courant me fait dévier d'une bonne quinzaine de mètres en aval mais ça passe (le retour aussi). Avant le diner nous tombons sur un jeu de petits chevaux dans la salle commune. Oh joie! Durant 2 parties acharnées (toutes 2 gagnées par Anaïs (n'y a t il pas suspicion de triche? Je pense que si, mais bon je suis bon joueur tout le monde le sait)) nous retombons en pleine enfance. Enfin le soir sans aucune lumière à des km, sous un ciel sans lune et le spectacle éblouissant des milliards d'étoiles de la voie lactée, nous retournons aux sources d'eau chaude. Contempler un ciel si magnifique, tant d'étoiles apparaissant entre les silouhettes noires des montagnes, depuis  une piscine à 40 degrés, c'est simplement merveilleux. Tant de pensées se bousculent dans nos têtes, tant de questions, on se sent si insignifiant devant une telle immensité...

Samedi 11 mai - jour 2

Il s'agit de remonté une partie de l'autre versant du canyon puis de le longer pour soit redescendre à l'oasis de Sangalle, soit plus loin au village de san Juan de Chuccho (oui le San juan dont je ne savais plus le nom tout à l'heure... Entre temps j'ai regardé). Nous voulions au départ aller jusque San juan, mais apres avoir marcher 3h au soleil, en passant au-dessus de l'oasis et des multiples piscines de ses hôtels nous ne resistons pas... Ah! Oui je sais! Ayez pitié de nous, faibles mécréants! Mais toujours est-il que nous entamons la descente vers ce lieu nous semblant paradisiaque. Face à nous, l'autre versant abrupte avec le chemin remontant vers Cabanaconde qu'il nous faudra emprunter demain matin... Faut qu'j'y pense pas! Les chambres de l'hôtel où nous arrivons ne sont pas chères et la piscine, avec sa mini chute d'eau, extra! L'eau est moins chaude que la veille mais c'est tout de même un délice. Nous faisons la rencontre d'un groupe de 3 françaises et 1 anglaises avec qui nous dinons. La maitresse des lieux est simplement hilarante, elle n'arrête pas de chambrer son mari (par exemple lorsque nous tendons notre argent au mari pour payer le diner, elle s'écrit que puisque c'est elle qui a tout cuisiné c'est à elle qu'il faut le donner, son mari n'a rien fait, ce feignant est pire qu'une femme enceinte, etc...), puis elle essaye de nous apprendre le Quechua mais sans grand succès.

Dimanche 12 mai - jour 3

Tout d'abord : bon anniversaire Papa!:)

Nous partons à 5h45 pour remonter le canyon jusqu'à Cabanaconde. C'est en effet une marche qu'il vaut mieux faire avant que le soleil ne pointe son nez au-dessus des montagnes. Les groupes sont partis à 5h, nous avons vu leurs lampes torches sur le versant en nous levant, he bien laissez moi vous, non sans fierté, qu'Anaïs et moi les doubleront tous. Nous ferons la marche estimée à 3h sur le plan en 1h45! Alors? Ça tape ou quoi ? Durant la montée le soleil se levant derrière les montagnes nous offre des paysages très sympa, et enfin le panorama (j'aime les panoramas) est particulièrement gratifiant. De Cabanaconde nous attendons le bus public de 11h en nous dorant la pillule sur la place centrale (surprise, elle s'appelle plaza de armas, no shit!) et retournons à Arequipa en 6h.

Le soir même nous prenons un bus de nuit pour Puno, ville au bord du lac titicaca qui sera pour nous une simple escale avant notre entrée en Bolivie, à COPACABANA ! Adios el Peru!

Dans Pérou

El Machu Picchu

Le 14/05/2013

Il est maintenant l'heure de vous parler du Machu Picchu! Énorme highlight du Pérou, qui a véritablement tenu ses promesses! Mais avant ça je vais tout de même aborder les 2-3 jours qui ont précédés... Si le suspense vous démange vous pouvez toujours sauter ces paragraphes... Je ne vous en voudrais qu'un tout petit peu;)

Dimanche 28 Avril - Lima en tant que ville ne présente pas énormément d'intérêt, quoique la plaza de armas (il ne faut pas s'étonner si vous lisez beaucoup de "plaza de armas" dans mes articles, il y a en a une dans rigoureusement toutes les villes du Pérou, voire d'Amérique du sud), celle de Lima donc est vaste, bordée par le palais présidentiel, par une cathédrale avec de magnifiques balcons fermés en bois ouvragé et sur les 2 côtés restants par des bâtiments jaunes colonial d'où ressortent d'autres balcons de bois ravissants (assez repandus dans le centre historique de Lima). C'est l'auberge dans laquelle nous allons loger pour la nuit qui est le plus surprenant. L'hotel España est un véritable musée! Statues, dont certaines sont gigantesques, sculptures, peintures dans des cadres magnifiques, et ornements divers jallonent tous les couloirs, escaliers, halls de impressionnante demeure. Celle-ci s'achève par une grande terrasse sur le toit où nous cohabitons avec un couple de paons curieux et chapardeurs (la traine du mal a malheureusement été coupée) et un couple de grosses tortues qui nous offrirons en spectacle leurs ébats amoureux (ou reproducteur, ça dépend si vous êtes romantiques ou pas!). Bref cet hotel vaut vraiment le détour (et pas cher avec ça).

Lundi 29 Avril - Nous prenons le bus tôt le matin pour nous rendre à Ica, au sud de Lima. La région offre 2 activités principales : le sandboard à Huacacina, du surf sur les gigantesques dunes de sable du desert environnant, et les îles Ballestas que l'on surnomme les Galapagos du pauvre. Le fait d'avoir pris un bus tôt nous permet d'atteindre Huacacina en début d'après midi pour le sandboard! Un énorme buggy de 10 places nous emmène à toute vitesse au milieu du desert, il dévale et monte les dunes tel un grand huit des sables, c'est tout simplement génial. Nous nous essayons alors au sandboard sur des dunes de plus en plus hautes. Sur les premières nous ne nous en sortons pas trop mal, pas besoin de tourner on dévale la pente debout sur nos planche surfer-style (bon ok avec quelques bonnes gamelles tout de même... Et le sable c'est plus dur que la poudreuse je vous assure et ca craque plus sous la dent, mais surtout des bonnes tranches de rigolade). Sur les dernières c'est une autre histoire, les pentes sont vertigineuses... Pas possible de partir tout droit, il faut tenter les virages... Ouais ba là on repassera, les belles courbes en effleurant le sable de la main, c'est pas pour cette fois. Je ferai la dernière à plat ventre sur la planche, ce qui permettra d'atteindre une vitesse assez sympatique!:) Directement après nous prenons un bus pour Pisco afin de pouvoir réserver et faire les îles Ballestas le lendemain matin.

Mardi 30 Avril - Il s'agit de se rendre aux îles Ballestas en bateau rapide (30 minutes), d'en faire le tour en 1h (il est interdit d'aborder) et de rentrer au port. La faune y est d'une incroyable diversité,  surtout les oiseaux marins : Pelicans volant en file indienne au ras de l'eau, cormorans, et diverses sortes de mouettes dont certaines pêchent en se jetant telles des fusées dans l'eau, la mer est un veritable champ de tir. Sur les 3 îles ces oiseaux sont des centaines de milliers à nicher. De loin une énorme tâche noire recouvre les 3/4 de la plus grande île, il s'agit d'une colonie d'oiseaux! Le bruit est assourdissant! Pas etonnant qu'ils y récoltent le guano par tonnes chaque année. Nous verons aussi des lions de mer, en train de nager ou de se dorer la pillule sur les rochers, et des petits pinguins rigolos. Au retour notre bateau tombe en panne d'essence... Comment est ce possible sachant qu'ils font ce parcours 2 fois par jour, tous les jours depuis des années, je n'en sais rien mais toujours est-il qu'ils y sont parvenus. Chapeau!:p De retour à Ica en fin d'après midi, nous disons au revoir à Thierry et prenons un bus de nuit pour la fameuse Cuzco! C'est parti pour 18h de route:) c'est la fête...

Jeudi 2 Mai - Nous sommes arrivés la veille à Cusco et fort de notre expérience de Huaraz, nous décidons de prendre notre temps avant de nous lancer dans un trek avec le premier imbécile croisé dans la rue! Une journée pour nous reposer, visiter la ville et comparer les offres pour choisir la meilleure manière de nous rendre au Machu, c'est pas plus mal! Nous tombons sous le charme de cette ancienne capitale Inca (Cusco veut dire Nombril en Queshua, c'était véritablement le centre de leur empire). La place de armas est magnifique, les petites ruelles pavées bordées de murs d'origine inca nous replongent dans la vie de l'époque aussi surement que toutes ces peruviennes en tenues locales promenant leurs lamas à travers la ville. Ce soir là est l'occasion rêvée pour tester le fameux Cuy au restaurant,  c'est à dire le cochon d'Inde grillé! Ils nous l'apportent entier, pattes, tête, dents de rongeur, rien ne manque... Très appétissant n'est ce pas? Ce n'est pas mauvais, pas très loin du poulet avec une consistance proche du poisson, mais il n'y a franchement pas grand chose à manger. C'est surtout l'occasion de faire quelques photos...inhabituelles.

Vendredi 3 mai - Trek jour 1

Premier jour très sympa puisqu'il n'y a pas de marche à pied mais seulement du bus pour arriver à un col embrumé en montagne puis 3h de descente en VTT jusqu'à notre première étape, le petit village de Santa Maria. La descente en vélo est au top! Route de montagne en lacets sur les flancs d'une vallée magnifique, à toute vitesse sans forcer:). Le soir au village nous rejoignons avec qq personnes de notre groupe les enfants du village pour une partie de football complètement folle. L'expérience est géniale! Je forme avec le petit Pedro un duo d'attaque de choc (ou pas) pour aller percer la défense adverse menée par une Anaïs en gardienne de but endiablée. Elle fît quelques beau arrêts mais s'est pris quelques bonnes patates aussi! Pas de pitié, le sport et la gagne avant tout;). Notre groupe me convient parfaitement... Nous sommes 11 et je suis le seul element masculin! L'avantage certain est que je peux manger à volonté, une fille ne finissant que rarement son assiette, à chaque repas j'en mange 2 ou 3 en plus de la mienne, et ça ça n'a pas de prix quand on marche toute la journée je vous assure! Une nouvelle fois le groupe est un vrai melting pot : 4 anglaises, 2 australiennes, 1 americaine et 2 hollandaises (tu bous là, hein Loïc:p).

Samedi 4 mai - jour 2

Cette fois ça sera plus de 7h de marche pour arriver à Santa Theresa. 2 faits marquants : nous marchons quelques heures sur une partie de L'Inca trail, chemin construit par les incas à flanc de falaise pour relier Cusco au Machu Picchu, et nous nous baignons dans des sources d'eau chaude naturelle juste avant d'arriver, en pleine nature.

Marcher sur le chemin Inca est fabuleux. On essaye de s'imaginer  évoluant au milieu des nobles et des paysans Incas empruntant ces même marche il y a plus de 500 ans. Le travail pour réaliser ce passage semble pharaonique, et quelque peu dangereux : Entre la paroie et le bord du ravin il n'y a pas plus d'un mètre à certain endroits. Nous avons appris pas mal de chose sur les Incas, je ne peux pas tout vous dire ici mais voici quelques éléments qui m'ont particulièrement surpris. La dynastie des Incas n'a pas durée plus de 300 ans avant l'arrivée des espagnols en 1532. De plus avant le 9ème Inca (c'est l'empereur qu'on appelle L'Inca), ils n'étaient qu'une petite puissance autour de Cusco. Vers 1430 les Chancas les ont envahis mais se sont faits repousser par Pachacutec, le fameux 9ème Inca, alors que son père avait déjà fui (le naze). A partir de la, notre ami Pachacutec ne s'est plus senti et a commencé la conquête d'un territoire gigantesque qui deviendra en 2 générations l'empire Inca s'étendant depuis le sud de la colombie actuelle sur l'équateur, la bolivie, le nord du Chili et une partie du Brésil!! Parallèlement à ça il lance des travaux titanesques pour réorganiser les villes principales, mettre en place des voies de communications et des systemes de messagers et bien sur, faut pas deconner non plus, construire sa résidence d'été : le Machu Picchu. Celui-ci ne sera d'ailleurs jamais achevé,  même si ils avaient commencé à y vivre. A l'arrivée des espagnols le chemin partant de cusco pour y aller est détruit sur une grosse portion, le Machu abandonné et jamais plus mentionné. Il ne sera redécouvert qu'au début du 20ème siècle par des paysans descendants des Incas. Les messagers sont des coureurs, carburant à la feuille de coca (sacrée pour les Incas (tu m'étonnes)), capables de couvrir de grandes distances en peu de temps grâce à un système de relais (comme le pony express mais sans chevaux). Un gars pouvait relier Cusco au Machu, près de 40km de petits chemins caillouteux et avec des dénivelés conséquents en moins de 6h. Bref, j'arrête de vous embêter avec tout ça, mais ca a quand même dû être rageant pour eux d'avoir bossé comme des dingues pour mettre tout ça en place en moins de 100 ans (!!) et de voir arriver une bande de conquistadors devant lesquels ils ne resisteront pas longtemps (guerres mais aussi maladies du vieux continent) tout mettre en pièce et prendre le contrôle...

Dimanche 5 mai - jour 3

Encore de la marche pour relier Santa theresa à Agua Caliente, ville au pied du Machu,  le long de la voie ferrée de l'Inca Rail.

Lundi 6 mai - jour 4

2 options : soit monter en bus jusqu'à l'entrée du Machu, soit se taper les 2000 marches (Anaïs en comptera 1678 (de mon coté je comptais les cigarettes que je n'aurais pas du fumer;p)) de l'escalier Inca. Bien entendu nous optons pour la 2ème option, le Machu ça se mérite!  pour cela il nous faut entamer l'ascension à 5h du matin, à la lampe torche. Nous parvenons au sommet parmis les premiers en 45 min. Le site est magnifique et très impressionant. Construit ainsi au sommet d'une montagne et à flanc de falaise, il est majestueux.  Un guide nous balade alors pendant 2h dans le Machu et nous apprend certaines choses dont je vous ai parlé plus haut, et d'autres encore comme la technique pour casser et tailler les blocs de pierre,  la symbolique de la croix Incas,... Si vous avez des questions n'hésitez pas:). Le Machu est divisé en 2 parties principales : la ville et les agricultures en terrasses. Bon pour le reste je vous laisse voir les photos:) Il est possible ensuite de faire l'ascension du Wayna Picchu, le rocher qui surplombe le Machu, visible sur toutes les photos habituelles du Machu. Mais Anaïs et moi decidons de faire plus fort : grimper la Machu Picchu Montana, qui s'élève à 700m au-dessus du site (2400m et 3080m). Cette fois c'est en 1h que nous accomplissons cette épreuve sous un soleil de plomb... Ce fut dur, mais le spectacle qui s'ouvre à nous en haut vaut tous les efforts du monde : une vue sur le Machu, le Wayna, la rivière serpentant en contre bas, et toutes les montagnes environnantes que veneraient les Incas (la Pacha Mama, la mère nature). Nous continuons ensuite à flâner à travers le site pendant quelques heures, plusieurs lamas sympathiques nous regardent passer sans s'offusquer,  puis nous redescendont l'escalier Inca jusqu'à Agua Calientes. Il est 16h, nous marchons et grimpons depuis 4h du mat.... Je suis vanné! Là nous devons prendre le train puis un bus pour rentrer sur Cusco, mais bien sûr une erreur d'organisation fait que je me retrouve avec un billet de train partant 3h après celui d'Anaïs... Youpi, lorsque je la rejoins à l'hôtel à Cusco il est près de 2h du matin... J'ai dû tomber dans le coma à ce moment là je crois.

Les 2 jours suivants nous nous reposons à Cusco, visite de musée et balade dans les sites Incas environnants. Très sympa et ne demandant pas beaucoup d'effort, c'est parfait. Enfin le 8 au soir nous quittons Cusco la mort dans l'âme pour nous rendre à Arequipa.

Allez c'est tout pour aujourd'hui!

A++