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Décembre 2014 : 3 nouveaux articles sur la fin de notre périple en Chine et toutes les photos correspondantes enfin en ligne !

- Les miroirs de Jiuzhaigou

- Shanghai vs Xitang

- De la montagne Jaune aux rizières du Dos du Dragon et aux Pics de Yangshuo

De nouveaux posts sur la fin du voyage vont continuer à arriver, ne vous inquiétez pas ! A vénir : Hong-Kong, le Népal, l'Inde et l'Afrique du sud.

Les 2 derniers articles publiés :

Rapa Nui ou l'ile des oeufs en chocolat

Le 03/08/2013

Nous arrivons le 11 juillet sur la très mystérieuse île de Pâques. Le temps est dégagé, l'avion nous offre une vue d'ensemble splendide, mais nous sommes encore trop haut pour pouvoir distinguer les Moai. Nous optons pour le camping situé face à la mer à seulement 15min à pied de la ville principale, Hanga Roa. Le vent y est relativement fort mais notre tente en a vu d'autre et puis la vue est juste incroyable! Qu'est ce que ça peut faire si la tente s'envole une fois ou deux, hein?

Il nous reste tout l'après-midi pour commencer notre exploration de la ville et préparer notre programme des jours à venir. Nous pourrons faire de la plongée,  aller par nos propres moyens sur certains sites et prendre un tour guidé pour ceux, les plus importants, à l'autre bout de l'île.

Le lendemain, vendredi 12 juillet, nous avons ainsi rdv avec les profondeurs de l'océan : 3mois après avoir passé notre Padi en Colombie, nous allons plonger de nousveau. Les fonds sont moins colorés que dans les Caraïbes mais la visibilité est absolument éblouissante, 50 à 60m (aucune pollution). De plus les poissons sont étonnement peu craintifs, ils nous suivent et nous tournent autour avec curiosité. A plusieurs reprises j'arrive même à les toucher, notamment un gros mérou qui nous suivra avec son pote pendant les 35min sous l'eau. Assez pittoresque aussi, c'est la statue Moai qui gît à 24m de fond avec de gros oursins dans les narines en guise de pitounes. Il ne s'agit cependant pas d'un Moai d'époque mais d'une copie immergée par un local en hommage à son grand-père décédé. Et miracle, en toute fin de plongée nous apercevons une grosse tortue marine évoluant avec une grâce infinie à quelques dizaines de mètres du groupe. Elle est loin la bougre certes, mais cela nous ravit tout de même car nous attendions ça depuis longtemps.

L'après-midi nous entamons notre exploration de l'île, nous prenons donc nos pieds et marchons jusqu'à 'Orongo, site du cratère du volcan Rano Kau et d'un ancien village indigène coincé entre le cratère et les falaises plongeant sur l'océan. C'est dans ce village qu'était célébré le rituel de l'homme-oiseau durant la période post-moai, et jusque le milieu du 19ème siècle tout de même. Il s'agissait pour les chefs des différentes tribus de faire une course de gros cinglés (à tel point que je ne suis même pas sûr que Julien Gare aurait relevé le défi (enfin, à jeun en tout cas) : descendre la  falaise abrupte à mains nues (100m de hauteur voire plus), nager jusqu'à l'île de Motu Nui, à 1,5km de là, y attendre plusieurs jours sans rien à boire ni manger que les oiseaux y nichant pondent leurs premiers œufs, en trouver un et faire le chemin inverse avec l'oeuf dans la main. Le premier à ramener l'oeuf était élu homme-oiseau de l'année... Voila... C'était la grande classe à l'époque, les nanas kiffaient bien je pense. Sinon les maisons restaurées nous montrent des demeures très basses, impossible d'y tenir debout, faites en empilement de pierres plates.

Quant au cratère, il est particulièrement imposant, parfaitement rond, avec une lagune au fond qui servait de réserve d'eau douce à l'époque et encore aujourd'hui d'ailleurs (j'espère tout de même qu'ils la filtrent car à la voir comme ça je vous assure que ça ne donne pas soif).

Le soir nous nous rendons sur le site de Tahai au nord de la ville en bord de mer, où 4 Moai tournent le dos à un couché de soleil flamboyant qui rend presque une apparence humaine à leurs imposantes silhouettes de pierre et redonne ainsi vie pour quelques minutes aux rois antiques dont les esprits sont enfermés à l'intérieur.

Étant donné que nous sommes extrêmement motivés, nous partons le samedi 13 juillet pour une marche de 5h passant par plusieurs sites Moai. Enfin je dis 5h parce que c'est ce que nous a dit la nana du centre d'information, mais il en faudra bien 6, et ça sera bien bien BIEN crevant! Premier site : la carrière où étaient sculptés les chapeaux des Moai. Ceux ci étaient fait dans une pierre rouge, plus légère que la pierre gris-jaune des Moai. Ils faisaient tout de même plusieurs tonnes. Le rouge vient vraisemblablement du fait que le premier roi à être arrivé sur l'île était roux... Et oui! C'est incroyable mais ici et à cette époque, être roux était signe de noblesse et de classe (et non pas de suppôts de satan (enfin sauf Paul, Julien tu sais bien, lui il a la classe, ha et sauf toi Yann;p)).

Deuxième site : les 7 Moai tournés vers la mer. En effet tous les Moai sortis de la carrière tournent le dos à la mer, sauf ces sept-ci. Mais pourquoi me direz vous?! Et bien c'est simple! Bien que les historiens et archéologues n'expliquent toujours pas comment un endroit aussi isolé (plus de 2000km de toute autre terre) a pu être colonisé par un peuple primitif, il y a une légende qui explique ça très clairement. Sur une île de Polynésie ou d'Asie du sud-est vivait un peuple très gentil. Sentant venir un énorme cataclysme qui engloutirait leur île, le roi décide de partir vers des rivages plus accueillants. Malheureusement toutes les îles aux alentours sont occupées par des tribus hostiles (à priori personne ne pouvait les blairer), ils n'avaient donc nulle part où aller:'( Mais ce qui est chouette c'est que leur chaman ayant la capacité de voir en rêve des trucs très loin, vut une île inhabitée par delà l'horizon adéquate pour les accueillir! Qui plus est il rêvat aussi de la route à suivre pour s'y rendre (et le temps de parcours, le volume d'essence nécessaire, en mode piéton ou en mode bateau, enfin bref le rêve bien complet façon google-map). Tout est donc au poil! Ils embarquent sur 2 gros bateaux et envoient en eclairage 7 explorateurs sur de petites embarcations rapides. Ceux ci arrivent sans soucis, repèrent une plage où pourront accoster les bateaux du roi et commencent à planter et à batir. Les autres par contre vont morfler un peu : plus de 4 mois en mer, à bout de force, ayant épuisé toutes les ressources emportées sauf 1 ou 2 animaux, ils ne survivront en arrivant que grâce à ce qu'auront pu déjà préparer les 7 éclaireurs. C'est donc en hommage à ces derniers que seront érigés les 7 Moai face à la mer! Yeah!

Nous finissons notre marche en longeant la côte sur plusieurs kilomètres. Côte de falaises abruptes noires sur lesquelles s'abattent des vagues puissantes, cela nous rappelle un peu la Bretagne (mais sans les bretons donc ça va...). A noter que pendant toute notre marche deux chiens ont décidé de nous suivre, deux bons gros adorables toutous à qui je donnerai les noms de Nikki (le noir) et Vince (le beige), comprendra qui pourra! Ils avaient tout de même un gros souci avec les chevaux. Dés qu'on en croisaient ils se ruaient vers eux pour leur aboyer dessus et claquer des dents, et à chaque fois superbement ignorés par nos amis équidés. Peut-être une sorte de rivalité entre les 2 meilleurs amis de l'homme, ou alors juste 2 chiens abrutis, je ne sais pas.

Bref revenons à nos Moai! Car le lendemain, dimanche 14 juillet (Cocorico!), nous partons en excursion guidée sur les sites principaux de l'autre côté de l'île. J'ai donc plein d'histoires à vous racconter! Tous les Moai étaient fabriqués au même endroit, dans les paroies du volcan Rano Raraku et tous étaient taillés sur place puis transporté en dehors de la carrière en attendant d'être acheminé vers sa place definitive, qui pouvait se trouver à l'autre bout de l'île c'est à dire sur plus de 30km! Pourquoi ne pas juste sortir un bloc de pierre, l'acheminer et le sculpter sur place (plus facile à transporter, moins de risque d'abîmer la sulpture...)? Et bien car c'était une pierre sacrée et seule la pierre ouvragée pouvait être sortie de la carrière (logique). Seuls les yeux etaient sculptés et ajoutés une fois le Moai dressé à sa place (et le chapeau, provenant d'un autre site, assemblé) car ce n'est qu'une fois que les yeux sont placés que le Moai prend vie. Les ossements du noble à qui est destinée la statue sont enterrés à proximité, l'esprit du mort passe alors des os à la statue. Mais les Moai n'étaient pas destinés à durer éternellement. Quand la pierre devenait trop abîmée par l'érosion, alors les yeux étaient retirés (afin que le mort ne puisse pas voir qui allait le faire) et la statue retirée et détruite. Une fois les yeux retirés, l'esprit est libéré et peu enfin rejoindre l'au delà,  sa vie terrestre en tant que humain et Moai est achevée. La pierre sert ensuite à construire et agrandir les plateformes où sont érigées les Moai. Au cours des siècles les techniques évolues, les statues s'affinent et grandissent. Le plus grand jamais acheminé à sa place fait plus de 9m de haut sans le chapeau, ceux que l'on trouve sur les pentes de la carrière, à moitié enterrés sont les derniers jamais achevés, ils font presque 15m! Ils étaient dressés sur les pentes du volcan-carrière afin que les sulpteurs puissent faire le dos, puis devaient être amenés à leur place. Plus de 200 se trouvent encore à la carrière, à moitié ensevelis par les glissement de terrains!

D'autres encore sont toujours attachés à la montagne, partiellement sculptés. Parmi ces derniers nous distinguons un Moai de 22m! Mais il fut abandonné en cours d'ouvrage, l'ingénieur s'apercevant que jamais ils ne pourraient deplacer une telle masse (ça aurait peut-être été mieux d'y penser avant mon gars, mais bon moi je dis ça je dis rien...). Ce qui nous amène à la question du transport, comment faisaient ils pour les transporter sans les abimer sur de telles distances? On pourrait penser qu'ils les tiraient couchés sur des rondins de bois, mais non, les specialistes sont d'aujourd'hui quasi-sûr qu'ils étaient transportés debout! Cette théorie vient du fait que lors des premiers contacts avec leq habitants de l'île ceux ci répétaient aux colons qu'ils n'y avaient pas besoin de les transporter puisqu'une sorcière jetait un sort et les Moai marchaient tout seul jusqu'à leurs places. Les archéologues se sont dit que cette histoire abracadabrante, tellement ancrée dans la croyance de la population locale devait bien être basée sur une part de vérité. Des essais ont donc été fait et il s'avère qu'en mettant une sorte de ceinture de bois aux Moai dans laquelle on fait passer de longs rondins de chaque côté on peut faire avancer la statue beaucoup plus facilement en la faisant pivoter à gauche puis à droite et ainsi de suite. Cela presente de nombreux avantages : la pierre est moins abîmée, cela va plus vite, et cela renforce l'emprise de la noblesse et du clergé sur le peuple qui croyaient ainsi dur comme fer en leur pouvoir d'animer les statues.

Nous apprenons que plusieurs outils, gourdes et autres ustensiles ont été retrouvés éparpillé sur le sol de la carrière. Apparemment celle-ci fut abandonnée de façon précipitée... Qu'est ce qui a précipité leur fin ainsi ? Cette fois il ne semble pas que ça soit un cataclysme naturel, mais l'homme tout seul comme un grand. La construction de Moai, exigés toujours plus grand et plus nombreux par la noblesse, a nécessité toujours plus de ressources materielles et humaines. Ils ont donc fini par déforester complètement l'île, le sol initialement riche s'en est retrouvé très appauvri, bien moins productif pour les récoltes. De plus il y avait de moins en moins de personnes travaillant à produire ou chasser de la nourriture et plus de bois pour construire de nons bateau. L'analyse des restes de leurs fours en puit montre qu'initialement ils se nourissaient de gros poissons et mammifères marins, capables d'aller les pêcher en haute mer, puis seulement de petits poissons côtiers et pour finir uniquement des bernacles. En ces temps de famine, le peuple était opprimé par une noblesse qui ne leur laissait qu'une part infime de nourriture et cela à finit par aboutir à des guerres sanglantes entre tribus et au massacre de toute la noblesse. Nous sommes alors au 16ème siecle, tous les ingenieurs sont massacrés emportant dans leur tombe le secret de la fabrication des statues, l'ère des Moai prend fin. Toutes les statues sont renversées par le peuple qui y voyait une représentation de la noblesse haïe, c'est pourquoi les premiers colons à aborder l'île les trouveront toutes couchées. Ce n'est qu'à partir de 1950 que l'on commencera à les restaurer et les relever (pas toutes cependant).

Après la carrière nous avançons vers le site de Ahu Tongariki, où 15 Moai sont alignés, majestueux, au bord de la mer. C'est particulièrement impressionnant.

Seul un d'entre eux conserve son chapeau rouge, les autres ayant été trop endommagés par un tsunami au debut du siècle dernier pour être replacés. Ce site nous montre de façon éloquente, tout comme les 200 Moai en attente sur les pentes de la carrière, l'obstination fanatique d'un peuple pour ses croyances qui le meneront finalement à sa propre perte... C'est cette beauté tragique qui rend cette île si attrayante et qui la rend si particulière pour tous les voyageurs la traversant.

Mais ne pleurons pas, nous sommes le 15 juillet, il est temps de nous embarquer pour... TAHITI!!! Elle n'est pas belle la vie? 

Et tout le reste....

Le 19/07/2013

Désolé mais avec 1 mois de retard dans les articles par rapport à la vie réelle (oui parce que là on n'est même plus en Amérique du sud), il va falloir que je résume un bon coup! (je dis désolé mais vous êtes peut-être soulagés, qui sait).

Allez c'est parti!

Retour en Argentine. À El Caladate le 21 juin pour aller admirer le Perito Moreno dans la partie sud du parc des glaciers. Dans le précédent post vous avez pu admirer le glacier Grey, et bien le Perito Moreno l'écrase à plat de couture. Absolument giganteste, plus de 50 km de long pour 60m de haut et 3km de large, il est le seul glacier au monde à être en progression. Ici les plateformes d'observation permettent de s'approcher à quelques dizaines de mètres, en hauteur tout d'abord puis un autre chemin nous amène quasiment au pied. Nous restons plus de 3h à le contempler, attendant avec excitation que de grands blocs de glace se détachent et tombent à fracas dans la rivière 60m plus bas. Nous ne sommes pas déçus, le spectacle est titanesque, le bruit asourdissant! D'en haut nous pouvons voir sa glace d'un bleu intense allant se perdre au loin entre les montagne. Petit à petit le glacier avance (plusieurs mètres par an) et vient enjamber la rivière jusqu'à la rive opposée. Le courant creuse alors la glace, créant une arche de glace au dessus des eaux. Le glacier continuant à avancer, celle-ci finit par exploser. Cela s'appelle la rupture. Elle se produit en moyenne tous les 4 ans. Évidemment nous n'aurons pas la chance d'y assister (c'eut été trop beau).

El chalten, au nord du parc des glaciers, est célèbre pour le mont Fitz Roy, mais vu qu'ils prévoient un temps couvert pour les jours à venir ce n'est pas une bonne idée. Nous voulons donc remonter directement vers Bariloche, toujours dans les Andes, plus au nord. Malheureusement la route 40 (mythique en Argentine, un peu comme la 66 aux US) est fermée sur cette portion. Et oui l'hiver en Patagonie, c'est la fête! Il n'y a jamais d'imprévu;) Il nous faut retourner à Rio Gallegos, sur la côte Atlantique, rejoindre Comodoro pour enfin pouvoir retraverser le pays vers les Andes. Nous ferons la partie Rio Gallegos-Comodoro en stop (voiture cette fois, avec une desquelles j'ai pu conduire d'ailleurs), mais le soir arrivant l'option de dormir en tente sur une aire de station service ne nous a pas enchanté, nous avons donc finit en bus de nuit.

Bariloche - mardi 25 juin

Ville chic, proche de stations de ski huppées, Bariloche est une véritable Courchevelle andine. De plus, et ce n'est pas pour nous déplaire, c'est la capitale du chocolat argentin. Et! Et, nous sommes dans la région des lacs, du coup il y en a un grand qui borde la ville au nord. Bref vous avez compris, du paysage de fou en perspective! Nous choisissons donc un hôtel en concordance avec tout ça : situé au 10ème étage d'un immeuble, avec de grandes baies vitrées et balcons donnant sur le lac et les montagnes au loin.

Comme il fait beau nous en profitons pour nous rendre sur un point de vue, au sommet d'une grosse coline où nous montons en télésiège (mais sans neige, et donc sans ski). La vue à 360 degré y est eblouissante. Cette région des lacs porte très bien son nom puisqu'une multitude de ces petites choses bleues nous entourent, séparés les uns des autres par des îles, presqu'îles, bandes de terre, toutes recouvertes de forêts luxuriantes. Des montagnes enneigées ferment le décor un peu plus loin.

Le lendemain le temps se dégrade sensiblement. On se motive tout de même pour une marche de 3h dans une des forêts du parc national que l'on pouvait voir depuis notre point de vue la veille. C'est joli mais ça serait sans doute mieux l'été, sans pluie et sans se perdre au milieu des bambous géants parce qu'on a pas vu un panneau... Mohaha! Et le soir petite surprise : le groupe que nous avions rencontré à Puerto Madryn 2 semaines plus tôt fait son entrée dans l'hôtel : Linh Lan, Felicia et Riley. C'est fou ce genre de coïncidence!

Pour notre 3ème et dernier jour ici nous ne faisons pas grand chose, balade en ville, goutage de chocolat (une part de gateau au chocolat + dulce de leche absolument divin), et pour bien finir, une grosse soirée avec toute la bande plus d'autres gens de l'hôtel dans un bar boite du centre. Du coup le réveil le lendemain matin à 6h pour prendre le bus pique un peu.

Pucon (Chili) - Vendredi 28 juin

Et oui il est temps de repasser une nouvelle fois la frontière vers le Chili et de se rendre à Pucon! Wouhou! Et oui je sais, cela ne vous dit absolument rien... Mais c'est tout de même un coin très sympa. Nous arrivons donc le 28 au soir dans cette petite ville toute simple... Simple si ce n'est qu'elle est située au pied d'un gigantesque volcan enneigé. On peut le gravir (8h de marche dans la neige) et le redescendre à ski (en 10 minutes...)! Ca promet d'envoyer! Arf, malheureusement la chance n'est pas toujours de notre côté, nous attendrons 3 jours mais le temps ne nous permettra jamais de faire cette excursion, ni de simplement voir le volcan d'ailleurs... Le samedi 29 nous faisons donc une marche dans un autre parc national, tout à fait splendide! Celle-ci commence en forêt verdoyante en vallée mais grimpe rapidement dans la montagne. Le chemin et les arbres se couvrent alors d'un épais manteau de neige, ce qui donne, au milieu de ces arbres géants à flanc de montagne, un paysage fantastique. Nous continuons de gravir le chemin vers le col en suivant 2 traces de renards ayant emprunté le même chemin quelques heures ou minutes plus tôt. Nous finissons par arriver au bord de 3 lacs successifs, partiellement gelés, qui surgissent tout d'un coup entre les arbres. Ce décor en noir et blanc, dédoublé par la reflexion de l'eau, est très pur, très relaxant. Cela ne m'empêche tout de même pas de lancer de grosses boules de neige dans la têtes d'Anaïs (la bougre ne s'est pas laissée faire, ne vous inquiétez pas...).

Dimanche 30 juin sera un jour grisâtre de plus, mais comme d'habitude nous avons d'autres atouts à jouer en cas de contretemps. A la place du volcan aujourd'hui ça sera du Rafting. Ni Anaïs ni moi n'en avons déjà fait, on est donc bien motivés et attaquons d'emblée sur un classe 4! Bon en fait seule une petite partie sera de niveau 4, mais ça secoue quand meme beaucoup en niveau inférieur! Sur les 6 personnes du bateau personne ne tombera à l'eau (dommage, oui je sais), mais nous avons bien failli à plusieurs reprises (d'autant que le guide à la barre s'amusait à percuter le bateau sur les gros rochers lisses au milieu de la rivière...). Excellentes sensations en tout cas, nous finissons completement trempés, ravis et qui plus est, c'était sympa de faire travailler un peu les bras pour une fois:p

Le soir venu, qui voyons nous arriver à l'hôtel : mademoiselle Felicia, ENCORE!!;) (non cette fois ce n'est pas une coïncidence, nous avions arrangé ça sur fcb). Son séjour à Pucon sera toutefois de courte durée puisqu'après quelques hésitations elle décide de nous suivre vers le nord pour aller faire du ski près de Santiago. Nous n'avons pas pu en faire ni à Bariloche ni à Pucon, c'est donc la meilleure option que nous ayons pour tester les pistes des Andes.

La météo sur la station de La Parva prévoit du beau lundi et mardi, puis moche toute la semaine. Il faut donc nous dépêcher! Lundi 1ier juillet au soir nous prenons un bus de nuit pour Santiago, où nous arrivons le mardi à 5h30. Là nous allons déposer nos sacs dans une auberge du centre et reprenons le métro pour nous rendre à l'endroit où les navettes pour les stations de ski se trouvent. Nous y sommes à 7h30, pour un départ à 8h30. Epic!

La Parva - Mardi 2 juillet

La station n'est qu'à 1h de route de la capitale chilienne. C'est quand même top de vivre à la capitale et d'être à 1h des pistes de ski et 1h de la mer. Le temps de louer le matos, de prendre les forfaits (que nous aurons d'ailleurs à moitié prix grâce à la promo d'un opérateur mobile local) nous sommes tous les 3 au pied des pistes à 10h20, et il fait effectivement un temps radieux. Station assez haute (3200 à 3880m), suffisamment vaste pour bien s'amuser une journée, pistes rouges et noires en majorité, neige agréables, quasiment personne, quelques hors-pistes dans la poudreuse, tout cela suffit largement à mon bonheur!! Par contre encore beaucoup de tire-culs, et pas mal de pistes fermées du fait d'un enneigement encore non optimal (début juillet = tout debut de la saison ici). On en profite à fond toute la journée, enfin les filles feront leur feignasse et iront se poser dans un resto dés 15h. Pour ma part j'enchaîne jusqu'à 16h30, ce n'est pas tous les jours qu'on skie dans les Andes, et qu'on ouvre la saison de ski en juillet sacrénom!


Mendoza (Argentine) - Mercredi 3 juillet

Pas de repos pour les braves, après une nuit de repos bien méritée à Santiago nous prenons un bus pour Mendoza, la célèbre region viticole d'Argentine. Nous quittons donc une nouvelle fois Felicia qui reste au Chili.

A Mendoza nous trouvons par hasard un hôtel qui restera dans les annales de notre voyage : le Monkey hostel. Nous y rencontrons un autre français, Julien, arrivé en même temps que nous (littéralement en même temps). Dés le 1ier jour, Leo (le manager) nous met dans l'ambiance bon enfant : nous devons cuisiner pour le diner un repas français que nous dégusterons tous ensemble avec un autre employé et en partageant le coût. Immédiatement (et de façon très prévisible) Anaïs propose des crêpes... J'ai beau arguer que c'est un plat breton et non français, personne ne m'écoute! Mais ça sera une très bonne soirée, les crêpes réussies (encore bravo à la cuisinière) et du bon vin argentin! Le dernier soir, à notre demande, Leo organisera un Asado dans le jardin de l'hôtel, c'est à dire un barbecue géant. Nous serons une bonne quinzaine à manger une viande succulente et A VOLONTÉ!! Franchement j'étais à 2 doigts de vomir d'avoir trop mangé, mais je ne pouvais pas m'arrêter! Asado qui se transformera ensuite en grosse soirée n'importe quoi au bar de l'hôtel:))



Entre ces 2 soirées nous irons 2 jours de suite visiter des caves et (malheureusement) faire des dégustations... Le 1ier jour dans la région de Maipu, où nous passerons de caves en caves en vélo. La fin du trajet n'était peut être pas parfaitement rectiligne il est vrai. Nous y avons bu du très bon vin, notamment dans la première, Di Tomasso qui utilise principalement du Malbec (cépage français mais mieux adapté au climat et à la terre Argentine) et du cabernet-sauvignon. Petite et vieille exploitation (1870), nous avons pu visiter leurs anciennes installation de vinification, notamment leurs cuves en briques qui ne servent plus aujourd'hui qu'au stockage des bouteilles. Leur Cabernet-Sauvignon 2006 était une véritable merveille. Par contre le cépage argentin, Torrentes, avec lequel ils font du blanc, n'est pas extraordinaire. Bon mais assez simple et plutôt fruité. Nous gouterons de bien meilleurs blancs, des chardonnay, dans une autre cave de la région de Lujan le lendemain.

En ce qui concerne le décor, nous avons été un peu déçu. Je m'imaginais des petites routes de campagne dans un paysage vallonné recouvert de vigne, et ba non! Maipu est juste horrible. La route que nous parcourons en vélo est étroite, beaucoup de camions y circulent, ne sors pas de la ville, ne passe par aucun paysage qui vaille le coup d'oeil. Lujan est un peu mieux, la ville est plus riche, plus propre et les caves que nous croisons sont particulièrement classes. Nous visitons la cave Luigi Bosca, premier Malbec AOC argentin. Grosse exploitation, 8 millions de bouteilles par an, produisant plus de 30 vins différents, du petit vin de table aux grands crus, rouge principalement mais blancs également, mousseux (méthode champenoise), vendanges tardives etc...

La 3ème région de Mendoza à visiter est plus récente, il s'agit de la vallée de Uco, mais nous n'aurons pas l'occasion d'y aller.

Dimanche 7 juillet il nous faut repasser une dernière fois la frontière pour revenir à Santiago du Chili (les tampons du Chili et de l'Argentine commencent à prendre pas mal de place sur le passeport). Le lendemain nous nous baladons en ville, mais celle ci ne nous transcende pas particulièrement. Nous passons à côté du Palacio de la Moneda, le palais présidentiel, où a notamment eu lieu le coup d'État sanglant de Pinochet en 1973. Vers 15h nous retrouvons (et je vous jure ça sera la dernière fois) tout le groupe de Puerto Madryn et Bariloche : Felicia, Linh Lan et Riley. Avec eux nous montons au sommet du mont San Cristobal qui surplombe la ville. La vue pourrait être exeptionnelle mais une énorme chape de pollution nous cache en grande partie la ville. Du coup on meure d'envie d'y retourner respirer un bon coup:) Après un dernier café nos chemins se séparent, pour de bon cette fois.

Il nous reste alors plus que 2 jours et 3 nuits avant notre vol pour l'île de pâques, jeudi 11 matin. Apres 4 mois de voyage en Amerique latine, cela fait tout drôle, presque comme des vacances dans les vacances. Nous passerons ces 3 dernières nuits chez Melyna, enfin chez ses parents, que nous avions hébergée avec son copain lors de leur voyage à Paris en janvier. Ces 3 soirées et dîners avec toute la famille Sanders : Melyna, Eunice sa sœur, Max son frère, les 2 parents, et le petit copain de la sœur, ont été un véritable oasis dans ce monde impersonnel d'hôtels, restaurants, fast-food, comedors que nous abons cotoyé pendant 4 mois. Retrouver une ambiance familiale fut très agréable. Ils furent absolument adorables avec nous, nous cuisinant 3 repas chilien, nous faisant goûter leurs vins, et nous apprenant plein de choses sur leurs us et coutumes. Étant donné qu'aucun d'eux ne parlait anglais, cela a donné lieu à de nombreux quiproquos, moqueries et franches rigolades. Le dernier soir nous leur cuisinerons une tarte tatin, mais n'ayant pas trouvé la bonne pâte ce ne fut pas une réussite exceptionnelle (quoique pas un désastre non plus!). Je les remercie encore une fois pour tout.

Valparaiso - Mardi 9 juillet

Nous ne pouvons pas passer quelques jours à Santiago sans faire un tour d'une journée à Valparaiso, sur la côte Pacifique. Cette ville portuaire (1ier port du Chili) est fameuse pour ses maisons de toutes les couleurs perchées à flancs abruptes de colline. On atteint le premier sommet des falaises depuis la partie de la ville située au niveau de la mer soit pas des escaliers particulièrement raides soit par une multitudes de petits ascenseurs-téléphérique éparpillés aux 4 coins de la ville. La plupart des maisons sont faites en tôle, peinte de couleurs tres voyantes, avec sur la plupart des murs (publics comme privés) de magnifiques dessins et autres graphes surréalistes. C'est aussi ici que l'on trouve la maison du poète Pablo Neruda, d'où on a une vue imprenable sur la ville entière. Cependant il y règne un sentiment d'insécurité puisque à au moins 5 reprises, onviendra nous dire de faire attention avec nos appareils photos ou de ne pas aller dans cette direction, etc... Certains adorent Valparaiso, pour ma part, même si certains dessins sont justes splendides, elle ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Départ pour l'île de pâques - Jeudi 11 juillet

Un taxi collectif vient nous chercher à 4h30 chez les Sanders à qui nous faisons nos adieux avec beaucoup d'émotion.

Après 4 mois et 6 jours, 9 pays visités (3 de plus traversés), et 405 heures de bus, notre périple en amerique Latine prend finalement fin! Nous nous envolons vers d'autres contrées avec impatience. Ce fut un voyage extraordinaire, nous avons vu des milliers de choses incroyables, rencontré des gens passionnants, vécu des expériences uniques, nous avons tout de même hâte de changer d'ambiance, de façon de faire et surtout de retrouver le soleil et la chaleur qui nous ont fait défaut le dernier mois.

Adios America, Buenvenido Polynesia!