Chine

La période relative à la Chine est couverte en 5 articles :

  1. Pékin et ses alentours (dont la Grande Muraille)
  2. Xi'an, le mont Huashan puis les portes du Tibet à Xiahé
  3. De Langmusi aux Pandas de Chengdu en passant par le fabuleux parc de Jiuzhaigou
  4. Shanghai et le village d'eau de Xitang
  5. Le mont Huangshan, les rizières du dos du dragon et les paysages de Yangshuo (à venir)

Les articles sont par contre présentés par ordre antéchronologique, du plus récent au plus ancien, 1 par page.

Beijing and around

Comme je le spécifiais à la fin du post précédent, nous arrivons à Pékin le 29 octobre à 1h du matin. Le choix des moyens de transport pour rejoindre le centre-ville est limité à cette heure-ci mais n’en est pas réduit au simple taxi hors de prix, il y a aussi des bus de nuit. Le challenge est alors simplement de savoir lequel prendre… Rien n’est indiqué en anglais et personne ne parle autre chose que le mandarin.

Pour faire nos visas chinois depuis Bangkok nous avions besoin d’une adresse et avions donc réservé 3 nuits dans une auberge du quartier de Zhangzizhong.  Je montre ce mot en chinois à un proposé du premier bus, et miracle c’est bien celui-ci qu’il nous faut prendre, 2ème arrêt, 25 min de trajet. Je prends en photo le nom de l’arrêt, vais au guichet, leur montre la photo, achete 2 tickets et nous montons dans le bus. Tout va bien jusqu’à que celui-ci nous dépose au milieu d’une énorme avenue, où nous n’avons aucun point de repère pour nous orienter… Il est 3h, pas grand monde pour nous aider. On sort la carte du quartier sur l’ordinateur et prenons la direction d’un croisement un peu plus loin de l’autre coté de l’avenue. En chemin nous croisons enfin quelqu’un à qui nous montrons notre destination. Très serviable, après nous avoir fait comprendre qu’il fallait retourner dans l’autre sens, il nous accompagne. Tout en marchant il nous racconte des trucs en chinois sans sembler se soucier que l’on comprenne ou non, du coup on lui répondait en français. Une fois du bon côté de la rue, il hèle un taxi, lui dit quelque chose et nous fais signe de monter dedans… On essaye de protester, de faire comprendre que nous souhaitons marcher, mais dépités devant un tel barrage linguistique, nous finissons par monter dans le taxi. Et finalement ce n’est pas pire, celui-ci ne roule que 5 min et ne coûtera que 14Y (1€ = 8Y). Enfin nous arrivons à notre hotel Les 9 Dragons qui a fort heureusement une permanence 24/24, et nous nous écroulons sur nos lits. Bienvenue en empire de l’orient.

Après une courte nuit, le grand jour est enfin arrivé pour Anaïs : les retrouvailles avec son amoureuse Carole ont lieu !!! Oh joie !! Oh Exubérance !! Des cris ultrasoniques sont poussés, des avant-bras sont levés et gesticulent dans tous les sens, c’est émouvant. Julien et elle nous rejoignent donc à notre hôtel,  et nous partons tous les 4 en excursion dans Beijing.l Nous commençons par nous rendre à pied jusqu’à la place Tian’anmen, à travers les Hutong de Beijing. Ces anciens quartiers de ruelles étroites pleines de vie, de petites cours, aux maisons basses et de guinguois constituent une véritable plongée dans le Beijing du début 20ème, c’est saisissant.

Arrivés en ce lieu fort en histoire qu’est la place Tian’anmen, à la fois pour la Chine, c’est ici que les chars et les militaires encerclèrent les manifestants réclamant la démocratie en 1989 et pour le partie communiste, Mao y proclamait devant une foule immense ses discours durant la révolution culturelle, nous sommes légèrement déçus. Ce n’est finalement qu’une grande place rectangulaire de 44ha (à priori la plus grande place publique du monde), entourée par de grands bâtiments publiques dans le plus pur style soviétique des année 50, très gais donc, sans fioritures, sans végétations, sans œuvres d’art. De plus l’étendue de la place nous est cachée par des constructions (temporaires ?) au centre. Pas grand chose à voir donc, à part la fameuse entrée de la Cité Interdite surveillée par le portrait du grand timonier (et par certainement des centaines de policiers en civil un peu partout sur la place).

C’est donc naturellement vers la Cité Interdite que nous dirigeons nos pas. Pénétrer à l’intérieur de la demeure ancestrale des empereurs des dysnaties Ming et Qing (le dernier des Qing fut déchu par l’avénement de la « démocratie » chinoise), restée pendant 500 ans interdite d’entrée à quiconque sous peine d’execution immédiate, y pénétrer donc a quelque chose de fascinant. Une fois franchi le haut mur d’enceinte donnant sur la place Tian’nanmen il nous faut traverser une première rivière, passer une seconde porte, la porte de la Paix Celeste, pour enfin être solliciter pour acheter les billets et les fabuleux audio-guides :) Nous en prenons 2 pour 4 et partons explorer ce gigantesque dédale, véritable ville dans la ville. La cité-palais proprement dite commence ici avec la grandiose Porte du Midi qui enjambe les douves entourant sur une largeur de 50m le palais, à l’intérieur du premier mur d’enceinte. Sur tout l’axe nord-sud du palais on découvre un majestueux enchainement d’esplanades, de portes et d’édifices cérémoniels. On imagine sans peine les gardes et soldats de l’empereur en rangs serrés sur la grande esplanade centrale, sous l’œil intransigeant de l’empereur et des généraux du haut des marches menant à la salle de l’Harmonie Suprême. Cela devait être fantastique. Après la porte du Midi un premier espace pavé, traversé par la rivière aux eaux en or, elle-même enjambée par 5 petits pont en pierre, mène à une 2ème porte richement ornementée, la Porte de l’Harmonie Suprême. Derrière, nous découvrons la magnifique esplanade centrale qui pouvait accueillir une audience de 10 000 personnes, entourée par des galeries entrecoupées de portes menants aux sections est et ouest de la cité, utilisées pour les appartements, les bâtiments administratifs, l’école, les jardins,…

De l’autre coté de l’esplanade l’édifice cérémoniel le plus important nous fait face : la Salle de l’Harmonie Suprême. Celle-ci était utilisée pour les cérémonies fastes telles que l’anniversaire de l’Empereur, les intronisations de chefs militaires, etc… Pour y accéder (sans toutefois être autorisé à y pénétrer) il nous faut gravir un magnifique escalier de pierre gardée par de grandes statues de lion en bronze et décoré par une fresque de 16m de long sculptée en son milieu. L’audio-guide nous débite des information à une vitesse parfois difficile à suivre, mais nous apprenons que le plus petit batiment derrière est la salle de l’Harmonie du Milieu et qu’elle servait de vestiaire à l’Empereur, il y mettait ses habits de cérémonie, y répétait ses discours, faisait des échauffements, prenait de la coke enfin toutes ces choses que font nos dirigeants avant une apparition publique stressante. Dans la continuité nord-sud nous avons ensuite la salle de l’Harmonie Préservée où était donné les banquets. Oui parce que dans cette dernière il n’y a pas de colonnade et donc plus de place pour mettre des tables. L’audio-guide nous informe que les Empereurs voulaient se montrer concernés par les problèmes des différentes classes sociales de la population. Ils leur arrivaient donc d’organiser des banquets pour les personnes agées et d’en inviter un panel de 1000 autour de sa table. Idem pour les paysans. Les récoltes étaient un sujet très important évidemment, il y avait beaucoup de cérémonies dédiées aux bonnes moissons.

Aller pour le plaisir je vous racconte 2-3 trucs que nos fabuleux audio-guides nous ont appris. Tout d’abord la nomination du successeur de l’Empereur. C’est bien sûr lui qui choisissait (généralement parmis ses fils), et qui le notait sur un papier qui serait ouvert après sa mort. Mais ce système posa problème plusieurs fois, un fils qui accuse l’autre d’avoir changé le papier, clash, mini-guerre civile, ce genre de dispute familiale classique quoi. Du coup un Empereur changea la méthode : il n’y avait plus 1 mais 2 papiers indiquant nom de du successeur (malin !). L’un gardé par l’empereur lui-même et l’autre par des conseillers. Comme on peut s’en douter ce fin stratagème rendait toute intrigue politique absolument impossible (et oui, remplacer 2 papiers est physiquement impossible, et puis a-t-on déjà entendu parlé d’un conseillé impérial soudoyé ?). L’autre histoire est celle d’une petite fille de campagne vendue à la cour par ses parents et qui, du fait qu’elle n’était pas moche et que surtout elle connaissait plus de 1000 poèmes par cœur, se fait rapidement remarquée et grimpe les échelons internes. Jusqu’au jour où, se balandant un soir dans ses jardins, l’Empereur entend une petite voix déclamer de magnifiques poèmes et la remarque à son tour. Bien sûr il tombe sous le charme et la fait concubine (c’est sympa d’être Empereur). Elle devient sa favorite, il lui fait un enfant. Une fois grandi, celui-ci est gentiment envoyé dans une province lointaine par les héritiers légitimes et sa mère qui doit rester à la Cité n’a pas de ses nouvelles pendant plus de 30 ans. Entre temps l’Empereur meurt, la mère perd son statut privilégié et vit dans la solitude. Lorsqu’elle a enfin de ses nouvelles c’est pour apprendre la mort de son fils. Submergée de chagrin elle pleurt alors non-stop, nuits et jours, pendant 2 ans et finira par en devenir aveugle…. Voilà ! C’était l’une des merveilleuses histoires de l’audio-guide, toutes pleines de joie et de bonne humeur !

En ce qui concerne l’éducation supérieure c’est bien uniquement dans les écoles de la Cité Interdite qu’elle avait lieu. Dès qu’un enfant présentait quelques signes d’érudition dans une des matières nobles il était envoyé à la cour où il passait un concours d’entrée parmis plusieurs centaines d’autres candidats. Je crois me rappeler que le concour avait lieu 1 fois tous les 3 ans mais je n’en suis plus tout à fait sûr.

Nous finissons la visite en flânant à travers le labyrinthe constitué par les allées, les immenses portes en bois et les différentes salles des appartements de la Cité, puis par les jardins. Nous sortons par la porte nord après 3h de visite et franchement c’est tellement vaste qu’on pourrait facilement y passer 3 de plus. Nous gravissons alors la colline du Parc Jingshan de l’autre coté de la rue pour profiter d’une vue formidable sur Pékin et en premier plan sur les toits rougeâtres de la Cité Interdite. C’est magnifique, notamment avec le soleil couchant que nous avons la chance d’avoir en prime.

Le soir nous retrouvons Amanda et Fred, 2 autres amis d’Anaïs, qui se trouvent également être à Pékin au moment de notre passage, c’est bien cool ! (même si ça fait beaucoup de nantais aux alentours d’un seul coup ;p). Nous allons tous ensemble diner dans un restaurant typique de la fameuse rue fantome illuminée par des dizaines de lanternes rouges et jaunes, typiquement chinoises. Il s’agit alors de choisir une dizaine de plats que l’on place en commun au centre de la table sur une plaque de verre tournante. Chacun peut alors à sa guise faire tourner la plaque jusqu’au plat de son choix, essayer d’attraper un morceau avec ses baguettes, rater, en mettre partout sur la nappe, le rattrapper avec ses doigts, le mettre dans son assiette personnelle et tenter une nouvelle fois de le prendre avec ses baguettes (en tout cas pour moi ça se passait comme ça) :) Au bout d’un moment une serveuse nous apporte 5 bières supplémentaires sans que nous n’en ayons commandées. Il s’avère qu’elles viennent de la table voisine, 2 coréens et une chinoise nous trouvant sympathiques nous invitent à trinquer avec eux ! Nous passons alors une heure à rigoler et à boire avec eux, tentant de communiquer par toutes sortes de chemins détournés, leur anglais étant très limité et notre chinois ou coréen encore plus. Mais l’ambiance est excellente, nous passons un très bon moment. Alors c’est vrai ce qu’on dit sur les chinois finalement, ils ne sont pas si nuls ;)

Le lendemain il est temps pour nous 6 de démontrer notre « bravitude » en allant gravir la Grande Muraille ! Comme disait Mao avant Ségolène, « n’est point homme celui qui n’a pas gravi la Muraille ». Depuis Pékin, il est possible d’y accéder en plusieurs endroits. Le plus proche, Badaling, est aussi le plus fréquenté et notamment par les centaines de milliers de touristes chinois. Donc à moins de vouloir ne voir qu’une nuée de casquettes et de chapeaux colorés marchant derrière leurs guides, il vaut mieux s’abstenir. Des autres endroits potentiels nous optons pour le plus éloigné, Jinshanling (il faut compter 3h de bus pour s’y rendre), censé être peu fréquenté et particulièrement impressionnant. Une fois sur place l’accompagnatrice nous conseille vivement de prendre le téléphérique pour nous rendre au pied de la muraille afin d’y optimiser notre temps. Ca sent fortement la grosse arnaque et la large commission pour l’accompagnatrice sur le prix du téléphérique car ce dernier est d’une lenteur extrême, durant toute la montée j’observe en contre-bas une petite vieille faisant le trajet à pied et progressant presque plus vite que nous… Elle arrivera moins de 3 minutes après. On ne m’y reprendra plus ! Mais bon peu importe nous y sommes enfin et c’est époustouflant. D’une part nous avons la muraille qui s’en va serpentant sur la crête des montagnes des 2 cotés à perte de vue et d’autre part le paysage ouvert à 360° sur les innombrables monts aux alentours.

La construction de la Grande Muraille fut initiée quelques siècles avant JC mais n’était alors qu’une grosse butte de terre. Elle fut agrandie, améliorée, transformée en une véritable mur d’enceinte en pierre, jalonnée régulièrement par des tours pouvant abriter les troupes, restaurée, par les empereurs successifs (sans qu’apparemment un seul d’entre eux ne se disent que peut-être (PEUT-ÊTRE) c’était une idée à la con). La dernière restauration/amélioration date du XVIe siècle, pour donner à la muraille une longueur totale de 6000km tout de même ! Le volume de travail que cela a dû représenter est juste affolant ! Surtout quand on sait que comme on pouvait s’y attendre (en s’arrêtant pour y réfléchir 2 minutes), elle n’aura jamais servi à rien. La Chine se fera envahir maintes fois, soit par voie de terre, soit par la mer, la Grande Muraille ne posa jamais de souci aux envahisseurs.

Aujourd’hui le tronçon le plus long s’étend sur environ un dizaine de km, on ne peut donc pas y faire de randonnée sur plusieurs jours sans en descendre et en dormant dans les tours de garde… Dommage. Ah et puis tant que j’y suis je vais aussi tuer le mythe, elle n’est absolument pas visible depuis l’espace. Enfin le spectacle n’en est pas moins impressionnant depuis la terre ferme et c’est en prenant plein les yeux que nous la parcourons pendant 3 bonnes heures. Certaines parties de ce gigantesque chemin de ronde sont d’ailleurs bien abruptes, ce n’est pas de tout repos. Pendant tout ce temps une troupe de vendeuses mongoles nous suit à la trace piaillant sans arrêt comme des poules sous amphét. C’est rigolo au début car elles répondent à certaines questions que nous avons sur la Muraille, mais ça devient tout de même rapidement soulant. Nous finissons donc par leur acheter 2-3 babioles pour qu’elles nous laissent en paix (ce qui ne sera effectif qu’une dizaine de minutes environ…)

Le soir nous sortons nous balader autour du lac Qianhai, où de nombreux bars, restaurants, marchés de nuits et boites de nuits en illuminent les rives. Nous comprenons à quel point les chinois sont accrocs au karaoké en voyant sur les trottoirs des personnes avec un PC, un micro et un ampli montés sur roulettes proposer aux passants une petite séance payante en public. Ce qui remportait un apparent succès (auprès des chinois), et créait une belle cacophonie à certains endroits.

Le lendemain, jeudi 31 octobre c’est au tour du Palais d’Eté de nous accueillir, Carole, Anaïs, Julien et moi. Résidence secondaire où toute la cour de l’empereur se réfugiait l’été pour échapper à la chaleur suffocante de la Cité Interdite. Elle est principalement constituée d’une gigantesque citadelle située sur une colline boisée, la colline de la longévité, surmontée par le majestueux Pavillon des fragances bouddhistes, le tout se reflétant dans l’immense lac Kunming. Le panorama, que ça soit depuis le lac ou depuis le sommet de la colline est complètement gaché par le nuage de pollution qui recouvre Pékin ce jour-là (certains jours, dans la rue, la pollution est telle que l’on ne voit pas plus loin que la première rangée d’immeuble, le reste disparaissant… comme effacé de la réalité (on est alors fort content de respirer tout ce bon air pur)). Mais bon ce voile sur le Palais d’Eté ne nous empêche pas d’en apprécier la splendeur (de près :p). Au bord du lac, longeant le pied de la colline, un superbe corridor en bois dont chacune des poutres est ornée d’une petite peinture unique permet de rejoindre le grand bateau de marbre immobile sur le côté nord-ouest du lac. C’est l’impératrice Cixi (oui il y a véritablement eu une Cixi Impératrice, Lanfeust sera content de l’apprendre) aimant particulièrement ce palais qui le fît construire. Elle appréciait notamment les longues promenades sur les chemins autour du lac à l’ombre des sauls pleureurs, et allait souvent prier sur la petite île sud du lac sur laquelle on se rend en franchissant un grand pont de pierre à 17 arches.

En se baladant au sommet de la colline de la Longévité on arrive tout de même à perdre Julien qui voulait faire son malin en prenant un « chemin plus court ». Boaf ce n’est pas très grave, il a juste fait 3 fois l’ascension de la colline en nous cherchant alors qu’on l’attendait tranquillement au bateau de Cixi :)

Il est temps ensuite de retrouver Amanda et Fred et de rejoindre un nantais de plus (ne vous inquiétez pas ce sera le dernier) Luco et sa femme Dong, tout 2 habitant ici à Pékin. Luco nous emmène dans un restaurant typique où nous dégustons tous les 8 une succulente fondue bourguigonne-chinoise. Ok, je m’explique : Chacun a sa propre petite marmitte à côté de lui, contenant un bouillon aux épices de son choix et au centre de la table, sur un plateau tournant, se trouvent tout plein de mets, viandes et légumes crus, dans lesquels nous picorons pour les mettre à cuire dans notre bouillon. Comme dans tout restaurant chinois qui se respecte nous avons notre propre petite salle privée, et des serveurs à disposition auxquels, si on suit l’exemple de Luco, il faut absolument parler comme à de véritables larbins… C’est la manière chinoise, et il a pris le pli ça ne fait pas de doute :)

Nous allons ensuite tous dormir dans l’immense demeure de Dong et Luco, très classe ! Et puis comme on est tous crevé et bien on va se coucher (y’en a qui bossent en plus le lendemain mohohahaha).

Bien bien bien ensuite il ne se passe pas grand chose je dois avouer. On profite de notre soudain petit confort pour grasse-matiner, glander, se balader dans la banlieue pékinoise en perpétuelle construction, pousser les chinois pour rentrer dans les bus, et aller au supermarché afin d’essayer de préparer un diner français à Luco. Le supermarché chinois c’est assez folklo. On y sent de subtiles différences entre nos cultures, comme par exemple le rayon à sauce soja qui ici s’étale sur 2 rangées, avec gondoles et propos des bidons de 10L, ou encore le riz qui ne se vend pas à moins de 5kg (véridique)… Mais bon ca reste subtil hein, il faut un œil entrainé pour remarquer tout ça. Le diner est une semi-réussite, c’est à dire qu’il était bon mais pas exactement exactement français. On goûte tout de même le vin chinois qui n’est pas si mauvais que ça, non non et Luco nous montre son nouveau pijama chinois absolument remarquable (voir la section photo:p). Ce soir là Amanda et Fred nous quittent pour rentrer en France (enfin, à Nantes ;p) et nous le lendemain on continue de glander un peu, enfin surtout Julien et moi car les filles s’en vont au marché. Grand bien leur fasse :)

Nous les rejoignons au Temple du Ciel. Celui ci est situé au cœur d’un parc de 270ha, constitué de plusieurs petits édifices de différentes formes et aux couleurs chattoyantes, il était destiné aux célébrations et rites pour les bonnes moissons.

Nous enchainons par le marché aux perles, où l’on trouve tout plein de belles choses absolument authentiques, telle que des ceintures Hugo Boss, enfin Hunga Boos (mais on va pas pinailler pour si peu), des tennis Convirse et des pulls Polo en véritable cashemire que l’on négocie de 800 à 70 Yuan en 5 minutes…

On retrouve ensuite Dong et Luco pour une soirée KTV (Karaoké), dans une véritable institution : gigantesque batiment où doivent se trouver à peu près 250 salles de karaoké privées. Des néons fluos de toutes les couleurs éclairent chaque parcelle de l’endroit, un buffet se trouve à l’entrée où l’on récupère donc sa nourriture et ses boissons avant de rejoindre sa salle et c’est parti pour 2h endiablées de karaoké musicalement atroce (enfin dans notre cas je veux dire :p).

Nous perdons ensuite Julien, pour de bon cette fois puisqu’il reprend l’avion le soir même pour Paris.

Dimanche 2 novembre sera notre dernier jour à Pékin. Nous déjeunons une dernière fois en compagnie de Luco et Dong, une sorte de pierrade corréenne, puis prenons le train de nuit pour Xi’an avec Carole qui nous accompagne encore quelques jours. Attention ici train de nuit ne veut pas dire train-couchette ! Petit budget oblige nous voyagerons en place assise avec les centaines de chinois perpetuellement en vadrouille d’une ville à l’autre. Ce n’est pas très très propre (ils gardent leur habitude de cracher même dans le train), mais c’est intéressant on va dire. Et puis tout de même, il y a un robinet d’eau chaude à disposition pour aller remplir nos bols de noodle soup, si ça c’est pas la classe !

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