Bolivie

La période relative à la Bolivie est couverte en 4 articles : Copacabana et le Titicaca, La Paz et ses alentours, les mines de Potosie et enfin le fameux et magnifique Salar de Uyuni. Les articles sont par contre présentés par ordre antéchronologique, du plus récent au plus ancien, 1 par page.

Copacabana y la Isla del Sol

Notre aventure bolivienne commence à Copacabana, située sur les rives du célèbre lac Titicaca. A propos de la ville en elle-même je passerai très vite... Comme dans beaucoup de ville en Bolivie les bâtiments ne sont pas achevés, ils laissent apparaître leurs murs nus en brique rouge et le dernier étage à construire (mais qui ne le sera vraisemblablement jamais). A part quelques rues commerçantes et les alentours du port relativement mignons, cette petite ville nous apparaît donc rouge et pauvre. Par contre le paysage des bords du lac aux alentours est simplement fabuleux et il est donc plaisant de s'y poser quelques jours après tous les treks et l'agitation non stop du Pérou!

Le Titicaca est le grand lac le plus haut du monde. 8400 km carré à une altitude de presque 4000m! En nous baladant sur la rive nous longeons plusieurs petites cultures de céréale, et observons les paysans et paysannes, elles toujours en tenue traditionnelle, y travaillant à la main et à la faucille (pas de marteau en vue et encore moins de tracteurs), entassant les épis récoltés en forme de grands cônes, attendant vraisemblablement de les transporter sur le dos des nombreux lamas paissant non loin.

Le lendemain, mardi 14 Mai, nous embarquons de bon matin pour nous rendre sur la Isla del Sol (= île du soleil, pour ceux qui ont vraiment une dent contre l'espagnol). Les origines du peuple Incas y seraient apparues, elle contient ainsi plusieurs vestiges de leur vie sur place (temples, dont un temple du soleil (mais ce n'est pas celui de tintin, qui lui se trouve dans les environs de LaPaz), routes, tables ceremonielles,...). L'île est relativement grande, orientée nord-sud par rapport à Copacabana, le bateau allant à une allure d'escargot mettra ainsi 2h30 pour atteindre le port au nord (le plus éloigné). Le temps joue en notre faveur, grand soleil, pas un nuage à l'horizon,  depuis l'île le lac s'étend tel une mer à perte de vue. C'est absolument fabuleux! Il est difficile de se rendre compte que l'on est sur un lac, à 4000m d'altitude en Bolivie tant on se croirait sur la côte adriatique en méditerranée... Okrug Gornji ne doit pas être loin;) Il faut payer 10 bolivianos pour sortir de la ville et se rendre sur le site des ruines non loin. Nous visitons donc un temple assez bien conservé,  et passons devant la table sacrée entourée de blocs de pierre faisant office de sièges où un chaman se propose de nous faire un rituel de notre choix (chance, amour, travail, argent, etc...) pour seulement 10b. J'hésite puis me dis que ça sera au pire une expérience rigolote. Nous optons donc pour le faire au retour, après la visite du temple. Malheureusement le chamane est parti avec toutes ses affaires à ce moment là. Il n'y a plus personne autour, Anaïs en profite donc pour essayer de faire venir la pluie en me sacrifiant sauvagement aux dieux sur la table de rituel. Bizarrement cela ne fonctionne pas (mais en même temps elle ne m'a pas vraiment tranché la gorge, c'est sans doute pour ça). Entre temps, une grande plage avec une jetée attire notre attention au pied de la colline ou se situe le temple. Comment pourrions nous passer à côté d'une occasion pareille?! L'eau est glaciale, mais quelques plongeons depuis la jetée restent possible, plus quelques brasses : nous nous sommes baignés dans le lac Titicaca!! Amazing! Le plan est ensuite de nous rendre au sud de l'île pour y passer la nuit. Le chemin coupe exactement l'île en 2 sur toute sa longueur en passant au sommet des collines qui la forment. Ce qui en fait, pendant 3h de marche, un point de vue remarquable sur l'île d'une part et sur tout le lac d'autre part. Les paysages que nous verrons durant cette marche feront partie des plus beaux depuis le début de notre voyage (à noter que le temps joue pour beaucoup pour en apprécier toute la splendeur). À l'approche du village sud, beaucoup de boliviennes sont à l'oeuvre dans les champs, et un groupe de 3 gamines se précipitent vers nous en rigolant. Nous leur distribuons des gâteaux,  elles sont aux anges et prennent la pose pour quelques photos. Une s'appelait Esmeralda mais je ne me souviens plus du nom des 2 autres. Plusieurs hôtels offrent des chambres que l'on trouve assez chères,  mais en continuant à nous promener nous rencontrons une adolescente qui nous proposent une chambre où elle habite avec sa famille pour presque rien. C'est en passant devant leur enclos à lamas que l'un d'eux me crache dessus. Nous y retournons donc pour filmer la scène, il était vraiment énervé car il recommence sans hésitation! Nous assistons ensuite à un magnifique couché de soleil derrière d'autres îles du lac et pouvons même observer au loin les monts enneigés de la cordillère au nord de Lapaz tant le ciel est clair et dégagé.

Le lendemain matin nous retournons à Copacabana avec l'idée de partir visiter les îles flottantes des villages alentours. Ce sont de gigantesques plateformes en paille qui flottent sur le lac assez robustes pour y construire de petites strutures ou même des habitations. Mais une énorme flemme s'empare de nous et nous restons glander à copacabana, essentiellement assis au soleil en terrasse de restaurant! C'est bien aussi non? Des îles flottantes en paille on en voit partout, alors que des terrasses de café au soleil, c'est relativement unique! (quoique d'après ce qu'on m'a dit du temps à Paris en ce moment, ce n'est pas forcément si ironique que ça:p). Le soir nous découvrons les "comedors" de Bolivie,  sorte de restaurants de rue, ou communautaires, où nous mangeons une grande soupe et un plat principal pour presque rien (en gros pour 1 €).

Le jeudi 16 mai matin nous partons pour Lapaz. De grandes grèves et manifestations ont alors lieux dans tout le pays (grand dépaysement par rapport à la France) et à priori l'entrée et la sortie des grandes villes peuvent être bloquées en semaine (pas le weekend, ba non les grévistes ne vont tout de meme pas se déplacer le week-end non plus! Non mais ho!... Ca aussi c'est un phénomène assez universel finalement). Il faut donc partir assez tôt pour arriver avant la formation des blocages. Mais malgré toutes les anecdotes entendues dans le sens opposé, nous ne serons aucunement embêté durant tous nos déplacements en bolivie. Fait assez marrant, pour se rendre de Copacabana à Lapaz il faut traverser un bras du lac où aucun pont n'a été construit. C'est donc sur d'énormes barges motorisés que les bus embarquent pour la traversée.

Nous arrivons ainsi à Lapaz, où toute une journée s'offre à nous pour 1, trouver un hostel, 2, trouver un tour et des occupations pour les jours à venir et 3, au grand bonheur d'Anaïs, faire les marchés pour acheter pleins de souvenirs! C'est dans le quartier de la place San Francisco que nous trouverons les 3, près du marché aux sorcières. Moultes magasins de ponchos, pulls, bonnets, chaussettes, gants et autres vêtements en laine de lama et alpaca nous tendent les bras, ainsi que d'autres assez obscurs où de vieilles mamas toutes ridées vendent des choses pas très catholiques (comme par exemple des espèces de bébés lamas séchés... Si si je vous jure qu'ils sont bien là, accrochés sur la devanture), d'où le nom de marché aux sorcières à priori. Nous optons pour l'hostal Cactus, puis passons d'agences en agences pour nous renseigner sur les différentes activités et visites qui nous tentent : un tour en Amazonie et dans les pampas, au nord, l'ascension en 3j du Wayna Potosi, mont à plus de 6000m, la descente de la route de la mort en VTT, réputée pour être la route la plus dangereuse du monde (mais c'était avant qu'elle soit fermée à la circulation). Un trek en montagne dans le froid ne tente pas du tout Anaïs,  c'est vrai que l'on en a fait déjà pas mal au Pérou, et en plus c'est cher, nous prévoyons donc le VTT pour le lendemain puis sans doute l'Amazonie que nous n'avons pas encore fait, ni au Pérou ni en équateur.

Mais tout ça, ça sera pour le prochain article! Sommes nous oui ou non allés en Amazonie? Vous le saurez la semaine prochaine!

Besos a todos.

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