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Décembre 2014 : 3 nouveaux articles sur la fin de notre périple en Chine et toutes les photos correspondantes enfin en ligne !

- Les miroirs de Jiuzhaigou

- Shanghai vs Xitang

- De la montagne Jaune aux rizières du Dos du Dragon et aux Pics de Yangshuo

De nouveaux posts sur la fin du voyage vont continuer à arriver, ne vous inquiétez pas ! A vénir : Hong-Kong, le Népal, l'Inde et l'Afrique du sud.

Les 2 derniers articles publiés :

Dans Fidji

Fiji Time !

Le 24/09/2013

Bien ! Nous arrivons donc aux Fiji le 4 Août en début d’après-midi et passons une première nuit dans une auberge de jeunesse en bord de plage à Nadi sur l’île principale. A part le fait d’avoir dans notre chambre une baleine humaine rotant de façon immonde dans son sommeil, il n’y a pas grand chose à racconter. Ah si, on assiste tout de même à un spectacle de danse fidjienne (très semblable aux danses tahitiennes) dans l’hotel voisin, et à une danse du feux sur la plage (oui bon ça va, c’était quand même il y 1 mois et demi, laissez moi le temps de me rappeler aussi, et puis l’histoire du mec qui rote en dormant avait en toute logique la priorité!)

Le lendemain, lundi 5 Août nous prenons la meilleure décision de notre vie en nous rendant via 3h de bus à Pacific Harbor, petite ville au sud de l’île principale. L’idée est double : faire du rafting ou du kayak sur la rivière Navua qui traverse une forêt tropicale et des villages fidjiens typiques, et faire de la plongée avec des requins près de l’île Beqa juste en face. Vous vous dites peut-être que tout cela semble relativement bon-enfant, mais détrompez-vous mécréants! D’une part le cannibalisme a été longtemps pratiqué aux fiji, et bien que banni officiellement on est en droit de se demander si c’est effectivement le cas dans les villages des îles les plus reculés ou bien au coeur des forêts immenses de l’île où nous nous trouvons et d’autre part les requins nageant par ici sont plutôt du genre costauds, requins citrons, requins taureau et requins gris… Potentiellement cette journée nous sera donc fatale…. Brrrrrr…. Je me rends bien compte que l’effet de suspence est un peu gaché par le fait que je sois encore de ce monde pour écrire ce post, mais il y en a peut être parmi vous qui ne font pas beaucoup attention et sont en train de se ronger les ongles d’angoisse, mon dieu s’en sont-ils sortis ??? Et bien…. Oui. Et cela pas seulement parce que j’exagérais sur la dangerosité des activités à venir, mais aussi, et surtout d’ailleurs, parce que nous n’en avons finalement fait aucune des 2. Les prix du kayak étaient juste honteux : 690$ pour 2, et la plongée était complète pour toute la semaine.

Nous passons donc la journée à la plage et le soir nous dinons avec un couple de russes et leurs 2 filles en bas-âge, sortis tous les 4 pour la 1ière fois de leur Sibérie natale pour 4 mois aux Fiji (oui oui, sérieusement). Ce fut une confrontation culturelle forte instructive et évidemment très marrante.

Après cet échec nous revenons sur Nadi dans le but de partir sur une des inombrables îles paradisaiques au nord-ouest. Notre choix se porte du Mana Island, réputée pour les backpackers de notre espèce. Et cette fois la chance tourne! Au port nous tombons sur une femme qui vient de monter son business de tourisme qui nous conseille de manière très avisée et nous sert si généreusement que cela en devient suspect. Au lieu de partir avec le bateau de 14h, nous pouvons attendre le lendemain matin et payer 2x moins cher, pour la nuit supplémentaire ici elle nous offre l’hotel, et sur Mana Island  elle nous réserve une chambre double pour le prix d’une tente (nous paierons donc moins cher que les autres en dortoirs), en fin de journée elle nous conduiera en taxi jusqu’au supermarché puis jusqu’à notre hotel gratuitement…  A la fin on était à deux doigts de penser qu’elle voulait nous kidnapper, nous trucider, découper et cuisiner, mais en fait non elle était juste gentille et serviable (aaaah si seulement le tourisme en France nous avait préparé à ça, on serait tombé de moins haut:p). En attendant, dans l’après-midi nous nous relaxons au Hard Rock café, où le manager, voyant les dessins de mon carnet me demandera de lui dessiner un modèle pour un pin’s HardRock café Fiji (non je ne me la racconte pas, j’ennonce des faits, un point c’est tout ;p). Cela nous vaudra nos cafés et thés, plus une glace et bière offerts.

Le soir nous participons à une soirée Kava. Le kava est la boisson traditionnelle des fidjiens, elle est fait à partir d’une racine, séchée et pilée pour être mélangée à de l’eau. Alors du coup ça donne un truc marron qui a un goût de terre et de poussière tout à fait répugnant (cela ne nous empêchera pas d’en boire pas mal de bols, mais bien sûr c’était par pure politesse:p). C’est le rituel qui est sympa donc, plus que la boisson elle-même (heureusement) : tous assis en tailleur en cercle autour de celui qui à le bol et la bassine de kava, il nous tend un bol chacun notre tour. Nous devons alors crier “Bula!” (qui est LE mot fidjien par excellence, ça veut dire bonjour, bienvenu, exprime l’accord, le contentement, etc…), claquer une fois des mains, boire son bol d’un trait, crier Bula de nouveau et claquer des mains 3 fois. Plusieurs fidjiens sont aussi là avec des guitares, et enchaînent musiques et chants locaux. Le kava est censé être une boisson relaxante, apaisante (et non pas hallucinogène comme on l’entend parfois), ce qui explique certainement pourquoi ils sont tous si peu pressé :p

C’est donc le mercredi 7 Août que nous arrivons sur Mana Island, après 1h30 de bateau, dans l’auberge de jeunesse Mana Lagoon, propice à la fête. L’île est tout ce qu’il y a de paradisiaque : petite, ceinturée à la fois par une plage de sable fin, par des cocotiers et par un lagon d’eau turquoise et avec au centre deux petites collines offrant des points de vue tout à fait admirables. Vous imaginez un peu le topo :

L’auberge quant à elle est remplie d’un personnel fidjien bien marrant qui nous accueille en chantant une chanson de bienvenu “Welcome to Mana Lagoon” (oui c’est original, c’est clair). On sent que la vie n’est pas trop stressante pour eux. Ils sont une bonne quinzaine pour s’occuper de l’auberge, le temps de travail effectif moyen par personne et par jour doit tout de même approcher la demie-heure… C’est ce qu’on appelle le Fiji time…

Vous vous en doutez, nous ferons pas mal de grosses soirées sur cette île, avec tout un tas de différentes personnes venant d’un peu partout dans le monde, et bien-sûr avec les fidjiens, participant plus que volontier à toute activité impliquant une bouteille d’alcool. Une soirée assez atypique eut lieu avec l’arrivée sur l’île d’une troupe d’une vingtaine de japonais, bien décidés à en découdre avec nous aux jeux d’alcool ;) Ils nous ont bien faits marrer, surtout un petit survolté qui sautait partout. Bien évidemment, avec 3 autres français bien sympas Justine, Nico et Jo, nous les avons tous couchés après une partie endiablée de “Concentration, concentration now begins”! Ah et au fait ne confondez pas, ce sont les chinois qui mangent du chien, pas les japonais :p Nous aurons le droit aussi à 2 soirées fidjiennes, danses vahinés, danses de la machette et danses du feux au rendez-vous. Mais trève de superficialité passons aux choses sérieuses, c’est à dire nos activités diurnes.

Le snorkling nous a beaucup occupé. La barrière de corail entourant l’île était d’une richesse incroyable, tant faune que flore, d’au moins 20m de large et donnant, côté océan, sur un tombant d’une quinzaine de mètres dans une eau crystalline. Les fonds que nous avions vus à Tahiti ayant été dévastés par un cyclone en 2008, cette explosion de couleur nous ravis. Il y a des coraux de toutes les teintes et tailles immaginables, même chose pour les poissons, des anémones, des poissons clown (qui sont d’ailleurs assez belliqueux dès qu’on s’approche un peu trop près de leur territoire, l’un d’eux viendra me chiquer 3 fois à la tête (les 2 premières fois je me demandais ce que c’était qui venait me pincer le cuir chevelu comme ça jusqu’au moment où j’ai enfin repéré cette petite saloperie se ruer vers moi (gentil Némo, mes fesses oui!))), des étoiles de mer bleues, des gros poissons qui gonflent lorsqu’ils sont effrayés, etc etc. Je peux sans problème y passer des heures nageant de long en large, au milieu de cette si fabuleuse diversité naturelle.

Bien-sûr nous faisons également de la plongée. Le dive master, un fidjien bien sympa, nous emmène tout d’abord sur le site appelé “Supermarket” car plein de poissons. Plongée en plein courant, donc pas si facile, mais grandiose pour l’observation : nous croisons une vingtaine de requins en tout, des petits pointes noires mais aussi des requins gris, dont une bande de 5 ou 6 remontant sans peine le courant à quelques mètres de nous : juste incroyable!!

Je fais le lendemain soir une plongée de nuit, tout seul avec le dive master. Celui-ci emporte son fusil-harpon afin de pêcher un peu. J’avoue que c’est tout d’abord un peu engoissant, sur le petit bateau au beau milieu de l’océan dans le noir complet (et sachant que de gentils requins se baladent en dessous de nous). C’est d’ailleurs la première chose que j’éclaire une fois descendu au fond : un requin à pointe noir, à quelques mètres de nous. Nous sommes chacun équipé d’une grosse lampe torche, le dive master nage devant moi, plus occupé à débusquer les poissons dans les creux du mur de corail le long duquel nous nageons qu’autre chose. De mon côté j’explore et de temps en temps je jette un coup d’oeil derrière, juste histoire de vérifier que le requin n’est pas revenu me renifler les palmes (ce qu’il fera d’ailleurs à 2 ou 3 reprises, les petites bubulles et la lumière les attirent, et peut-être aussi le sang s’écoulant des poissons transpercés par le harpon de mon compagnon, qui sait ? :p). Bien entendu on voit moins de chose que la journée, mais l’ambiance est absolument différente, les sons sont magnifiés, le sentiment d’isolement beaucoup plus fort. C’est très impressionnant, j’adore ça! Et j’observe tout de même pas mal de trucs bien sympa : le requin à 3 ou 4 reprises, un petit poisson transparent dont on peut donc voir les entrailles et arrêtes, et un gros poisson tout bleu à tête plate qui gonfle lorsqu’effrayé. Ce dernier est tout calme, il se laisse carresser et vous regarde avec d’énormes yeux tout rond et un sourire béat en demi-lune (c’est à se demander s’il n’a pas fumer un truc). Le dive master pêchera une petite dizaine de poissons et m’en donnera 2 que le cuistot de l’auberge nous préparera façon fidjienne en plus du repas de fruits de mer que nous avions commandé avec nos 3 amis français et que nous dégustons donc après ma plongée. Que du bonheur!

Devant mon entrain après cette plongée de nuit, Anaïs et 2 d’entre eux arrêteront de faire leur flipette et en feront une 2 jours plus tard sur un autre spot. Pas de requin au rendez-vous mais une grosse tortue marine et une raie. C’est la première tortue que l’un de nous observe de près en plongée, la chance semble donc enfin tourner ;)

Un autre jour nous embarquons sur une petite barque à moteur pour nous rendre sur Cast Away Island, l’île où a été tourné le film du même nom (“Seul au monde” en français) avec Tom Hanks. C’est bien trippant de reconnaitre la plage sur laquelle il établit son camp de fortune, le gros rocher au pied duquel il enterre (enfin ensable) un des pilotes de l’avion, et la montagne qu’il gravît, tout d’abord pour avoir un point de vue d’ensemble puis accessoirement pour tenter de mettre fin à ses jours. Dans le film, le point de vue dévoile de l’eau à perte de vue sur 360°, bien sûr dans la réalité la vérité est toute autre : de nombreuses îles entourées de leurs lagons sont en vue, dont une toute proche. Ce panorama est du coup absolument splendide, dans un style bien différent de ce qu’on avait pu voir à Tahiti. Nous étions alors sur Moorea une grande île montagneuse entourée de son fabuleux lagon, avec juste l’île de Tahiti en vue. Ici, une multitude de petites îles de style île déserte parsèment l’océan en contre-bas, c’est à couper le souffle (ou alors était-ce à cause de la marche jusqu’au sommet, je ne suis plus très sûr).

En redescendant nous croisons une araignée absolument répugnante sur sa toile, je me retiens avec difficulté de prendre mes jambes à mon cou en poussant des cris stridents. Au moins 20cm d’envergure, toute noire avec un énorme abdomen jaune fluo…IIIERRK! Je vais vous mettre une photo, vous avez le droit d’aller vomir.

Sur la plage de l’île il est amusant de voir que les fidjiens, véritables génies du tourisme ont écris un grand “SOS” avec des noix de coco et planté un grand bambou avec un drapeau blanc au sommet, alors que cela ne fait absolument pas partie du film.

Un soir nous retournons sur Sunset beach (où nous faisons du snorkling) pour assister, comme son nom l’indique, au coucher du soleil. En chemin, un espèce de camion-bus rempli de touristes en provenance du Resort-Spa de l’île nous dépasse. Effectivement il y a au moins 5 minutes de marche, il ne faudrait surtout pas que les riches se fatiguent trop. Bon je ne vais pas vous détailler un coucher de soleil (qui est du style plutôt pas mal), les photos le feront mieux que moi!

Le matin du 13 Août nous reprenons le petit bateau à moteur pour rejoindre Nadi où nous passerons une dernière soirée avant de nous envoler le 14 matin pour Sydney. Bon je vais l’écrire, car sinon de toute façon c’est Anaïs qui le fera savoir d’une manière ou d’une autre : en débarquant du petit bateau sur la plage de l’auberge de jeunesse à Nadi je me vautre lamentablement dans l’eau en passant le long de la cabine, devant à peu près tout le monde. Mais j’ai su rester très digne rassurez-vous ;)

Chez les kiwis 2/2

Le 18/09/2013

Lundi 29 juillet

Croyez-le ou non mais la chance est de notre coté ce jour là, même si initialement cela semble être l’exact opposé : comme on nous l’avait demandé nous appelons l’agence à 6h du matin pour avoir le statut du trek que nous devons faire mais celui-ci est annulé faute d’un nombre assez important de participants… Je peux vous dire que même lorsqu’on dort dans un van, se lever à 5h30 pour rien ça fait un tout petit peu chier. Du coup on se demande un peu quoi faire car ce trek est, de la bouche de tout le monde, un absolute must-do et la personne de l’office du tourisme local nous a assuré qu’il n’était pas faisable sans guide et équipement de montagne… Mais je vous le demande, est-ce-que ce genre de considération doit nous arrêter ? Non évidemment ! Enfin nous décidons tout d’abord d’aller juste faire un tour dans le parc de Tongariro et d’aviser à ce moment là. Le soleil est en train de se lever sur le lac Rotoaira qui borde les volcans de la région, donnant à l’eau et à la légère brume en train de doucement se lever une magnifique teinte rose pâle. 

Nous arrivons au parking marquant le début du fameux Alpine Crossing et décidons de l’entamer pendant 2h avant de faire demi-tour. Mais finalement nous verrons que le chemin, en tout cas sur la première moitié, ne présente pas de difficulté majeure, n’est pas encombré par la neige et que le temps est absolument radieux et ferons ainsi la totalité des 19,4km du trek en 6h10 par nous même, gratuitement :)

La diversité des paysages, leur magnificience, et l’incroyable entendu des panoramas en ont fait un des plus beaux treks du voyage et en tout cas le gros highlight de la NZ sans hésitation. La marche débute à travers la forêt s’étendant sur les pentes basses de massifs. C’est en sortant de cette dernière que nous comprenons effectivement l’ampleur de la splendeur qui nous attend. Les fumées des différents volcans s’échappent des profondeurs un peu plus au dessus et en nous retournant, la vue sur le lac Rotoaira et les montagnes alentour est déjà fabuleuse. Ca promet d’envoyer du lourd au sommet.

Le chemin qui serpente à travers des herbes hautes est extrêment bien balisé, petit à petit nous nous rapprochons des voluptes de fumée et des premières traces de neige. Le panorama s’ouvre de plus en plus loin au nord, jusqu’au grand lac de Taupo, situé par delà celui de Rotoaira, séparés par de petites collines et sur les reliefs d’un brun profond s’étendant à perte de vue à l’ouest.

Le volcan sur lequel nous marchons est entré en éruption seulement 11 mois plus tôt (chemin fermé pendant 4 mois) de plus plusieurs panneaux nous incitent à la prudence et à ne pas nous attarder plus que nécessaire en cette zone volcanique active… Tout cela est donc très rassurant. Enfin, tout de même les probabilités jouent en notre faveur, et de toute façon, quoi de plus excitant qu’une course sur les pentes d’un volcan poursuivi par de la lave en fusion ? Pas grand chose, on est d’accord. Nous persévérons donc.

Une fois passé le col, un gigantesque plateau s’étend devant nous, la neige est partout, mais parfaitement pratiquable. Par contre il nous faudra traverser ou même descendre plusieurs pentes verglassées pour arriver de l’autre coté, ce qui, sans crampon s’avère relativement périlleux (un faux pas et c’est une glissade vertigineuse de plus de 100m à travers les rochers et la glace). Mais comme son nom l’indique la majeure partie du plateau est plutôt plate et nous pouvons donc profiter du paysage composé de grandes étendues blanches immaculées parfaitement lisses, dont notamment le lac d’émeraude qui est alors gelé, mais sinon d’un splendide bleu turquoise.

Nous arrivons au bout du plateau, où s’élève le cône rouge d’un des volcans. A certains embranchements sur le parcours, nous avons l’opportunité de gravir en option divers sommets (ce que bien entendu nous nous abstenons de faire), mais cette fois le chemin principal passe effectivement par le sommet surplombant le cratère rouge vermillon de ce volcan. Heureusement que nous avons fait le trek dans ce sens là car les faces que nous devons gravir sont celles les plus exposées au soleil, elles ne sont donc pas complètement recouvertes de glace (sans crampon, cela aurait mission impossible). En contre-partie les descentes  sont comme je l’ai dit de vraies patinoires verticales. Mais je m’égare, j’avais juste à vous dire que (oui une fois encore, ça devient lassant) la vue depuis ce sommet d’où s’échappe une légère fumée, est époustouflante, dans absolument toutes les directions. J’en ai littéralement le souffle coupé.

Vers le sud-ouest nous apercevons même le mont Egmont, à presque 200km de là, qui semble flotter dans les air. La descente nous offre encore maintes et maintes magnifiques surprises. Bientôt nous quittons les contrées enneigées et finissons enfin, légèrement fatigués c’est possible, ce trek formidable. Alors un petit problème se pose : nous sommes au point B et notre van se trouve toujours au point A… Mais c’est sans compter sur la gentillesse des néo-zélandais. Sur le parking du trek un couple de fermiers nous emmène jusqu’à la route principale (accent du terroir à couper au couteau, tellement rigolo), où la première voiture à passer devant notre pouce levé s’arrête et nous dépose à notre van.

Mardi 30 juillet

Nous nous dirigeons vers Taumarunui pour y faire du kayak sur la rivière Whanganui (3ièm plus long cours d’eau de NZ, se déversant dans le détroit de Cook), mais seulement pour apprendre que c’est impossible en hiver… Dommage les photos avaient l’air superbes. Du coup nous optons pour la route 43, aussi appelée “The forgotten World highway” qui s’étend entre Taumaruni et Startford (près du mont Egmont) sur 158km. Cette route passe par de multiples petites villes pitoresques, dont Whangamomona qui s’est auto-proclamée micro nation indépendante (il est possible d’y acheter un passeport (argent reversé à des oeuvres)) et où apparemment une chèvre avait été nommée présidente… Nous traversons des paysages de vallées verdoyantes, un tunnel particulièrement étroit creusé dans la roche, surnommé “The Hobbit Hole”, et pouvons voir plusieurs chutes d’eau dont Damper falls que nous allons voir à travers des prés plein de moutons.

En fin d’après-midi nous arrivons à Stratford où nous passons la nuit au bord d’un lac entouré par une forêt particulièrement dense d’où s’élèvent de nombreux cris, chants, grognements, crissements, rugissements (bon ok, pas vraiment) durant la nuit. Il est possible que nous ayons entendu des kiwis mais sans savoir à quoi ressemble leur chant, comment en être sûr ?

Mercredi 31 juillet

Nous nous réveillons donc au pied du majestueux mont Egmont (ou Taranaki en maori), imposante montagne conique de 2518m considérée comme l’une des plus symétrique au monde. Différents treks sont envisageables, il est même possible de faire le sommet (mais cette fois, un équipement d’escalade et un guide sont rigoureusement indispensables).

Nous optons pour une marche de 2h-3h à travers la forêt sur la partie inférieure de ses pentes, jusqu’à un premier plateau offrant une vue dégagée sur la plaine en contre-bas et sur le sommet enneigé. Le mont Tongariro où nous avons marché 3 jours plus tôt est visible au loin. La forêt est particulièrement luxuriante, de multiples cours d’eau la traversent, et certains arbres prennent des formes fantasmagoriques sous les couches de mousse pendante qui les recouvrent.

Je m’amuse à parcourir la descente en courant et sautant à travers les arbres et les racines, et cela sans trébucher une seule fois! C’est bien non ? Nous reprenons ensuite le van pour rejoindre Waitomo plus au nord, en passant par la route 45, appelée “Surf Highway” car elle longe la côte propice au surf.

Jeudi 1ier Aout

Waitomo est célèbre pour ses grottes de vers luisants, ses rivères sous-terraines sur lesquelles il est possible de faire du mono-rafting (black water rafting) et ses puits de descente en rappel dans les grottes dont le plus grand s’ouvre sur plus de 100m de vide. Une option combinant toutes ces activités en 5h de temps nous semble particulièrement attirante :

-       Descente en rappel sur 30m. Tout se passe bien, aucune jambe ou cheville cassée à rapporter

-       Passage dans les “chambres” aux plafonds recouverts de vers luisants. Nous éteigons nos lampes frontales pour les observer dans le noir complet. Peu à peu nos yeux s’habituent à l’obscurité et des centaines de petites étoiles d’une lumière bleutée apparaissent au-dessus de nos têtes. Le vers luit pour attirer ses proies dans son piège consistant en un filament collant  pendant vers le bas (de toute façon avec les bizzareries des animaux, c’est soit pour arriver à copuler plus facilement soit pour arriver à tuer et manger plus facilement, ou soit les 2 à la fois peut-être ?). Au bout de quelques semaines, ils font un cocon et se transforment en mouche qui ne vivra que 1 jour ou 2 (n’ayant pas d’estomac pour se nourir) et don’t le but est cette fois de copuler et de pondre (voila, qu’est ce que je disais, manger et copuler c’est tout ce qui les intéresse).

-       Spéléologie à travers d’étroit conduits rocheux, ou malheureusement personne n’est resté coincé… Allez, ça aurait été drôle quand même, non ? Enfin sauf si ça avait été moi, bien-sûr. La seule chose qu’une des filles perdît au milieu d’un conduit fut une de ses bottes (notre guide la ramènera d’entre les morts).

-       Rafting sur des bouée individuelles, sur une petite rivière sous-terraine. Mais que les âmes sensibles se rassurent, notre vitesse de progression devait friser les 2km à l’heure environ! EXTREME! ;)

-       Et pour finir escalade d’une paroie rocheuse pour rejoindre la surface. Encore une fois, sympa mais vraiment trop simple pour que mon corps se sente obligé de produire un quelconque afflux d’adrénaline.

Le plus impressionant dans cette aventure multiple fut donc l’observation des vers luisants. On a vraiment l’impression de se trouver sous un ciel étoilé. A un endroit leur concentration était telle que l’on pouvait s’apercevoir les uns les autres!

Le jour suivant nous nous reposons sur la côte, dans la ville de Raglan, mais le mauvais temps nous empêche de faire grand chose. Nous retournons le 3 Août à Auckland où nous passons une dernière soirée avant de nous envoler vers le soleil et la chaleur des Fidji !

Bisous les kiwis!