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Indonésie

La période relative à l'Indonésieest couverte en 3 articles : L'intérieur des terres de Bali, la côte et les îles Gili, et un 3ème article reprennant l'ensemble avec la vision d'Anaïs et de ses parents. Les articles sont par contre présentés par ordre antéchronologique, du plus récent au plus ancien, 1 par page.

Bali et le Gili Gili

Nous arrivons le 16 septembre à Pemuteran, après notre ascension nocturne du mont Batur. Il n’est que midi mais il est tout de même trop tard pour aller plonger autour de l’île Menjangan, cela attendra donc le lendemain. Pour le moment le plus urgent est de nourrir Loïc qui devient grognon dès qu’il passe plus de 2h sans manger et de trouver un logement. Nous organisons ensuite notre journée du lendemain qui suivra un planning relativement serré : excursion-plongée sur l’île de Menjangan à 9h, 2 plongées pour 750 000 Rp, retour à Pemuteran vers 15h enchaînant avec 4h de mini-van pour nous rendre directement à Amed, ville située sur la côte ouest à l’autre bout de l’île. Une fois ces formalités accomplies nous pouvons enfin nous relaxer sur la plage de Pemuteran, sans éviter toutefois de faire un détour d’à peu près 3km pour nous y rendre (notre erreur est toute bête : avoir fait confiance au sens d’orientation de Loïc, mais on ne nous y reprendra plus). La plage est assez atypique puisque le sable y est complètement noir (activité volcanique oblige) ce qui a finalement pour seul inconvénient de donner une couleur sombre à l’eau, l’avantage principal étant quant à lui qu’on n’est pas obligé de se déformer tout le visage en plissant les yeux dans une atroce expression de souffrance dès qu’on enlève ses lunettes de soleil. Il n’y a quasiment personne, l’eau est merveilleusement bonne, la bataille de sable mouillé peut commencer. 

Le lendemain matin un bus vient nous chercher à l’hotel pour nous emmener à l’embarcadère, où des centaines de grosses barques à moteur attendent les touristes avec avidité. Heureusement c’est la basse saison et l’usine tourne au ralenti :)

Anaïs, Nico A et moi, les certifiés PADI, montons sur un bateau à part, tandis que Nico B et Loïc monte sur celui des débutants (aka le bateau de la honte ;p). Le temps est splendide, la traversée du canal entre Bali et la petite île de Menjangan est donc particulièrement agréable même si ça bouge un peu.

Mais comme nous passons derrière l’île, le vent venant des terres, la mer redevient d’huile. Nous passons devant un très joli temple hindouiste où une énorme statue d'u dieu éléphant (Ganesh ?) nous souhaite la bienvenue. La plupart des bateaux sont là pour faire du snorkeling, les notres s’en éloignent donc un peu et nous nous préparerons à notre première plongée balinaise !!! Trop hâte de plonger avec le père Audy !

C’est parti, nous plongeons le long d’un mur abrupte tout plein de coraux (j’adore cette configuration pour la plongée : de la profondeur en dessous, un mur et des cavités avec plein de coraux et des poissons d’un coté, et le grand bleu de l’autre coté). Aujourd’hui, même si les gros poissons ne sont pas au rendez-vous (requins, barracudas, raies,…) la très grande diversité de couleur et de forme de la faune et de la flore est éblouissante. Digne de ce que nous avons pu voir aux Fidji et en Australie. Nous verrons notamment un banc de poissons chauve-souries, quelques murènes et des arbres-coraux gigantesques.

Entre les 2 plongées nous déjeunons sur les bateaux puis retrouvons Loic et Nico B dans l’eau turquoise alentour pour une petite séance de snorkling avant la 2ème plongée. Sur le trajet de retour, Nico B commet enfin une erreur stratégique d’exposition aux UV maléfiques : il ne met pas de T.Shirt ! Oh non…. La rougeur qui avait déjà atteint ses avants-bras se répand alors avec délectation sur cette peau blanche sans défense. C’est un carnage.

Nous prenons ensuite la route pour Amed en mini-van, où nous arrivons  à la nuit tombée. Par hasard nous tombons sur l’hotel de l’homme le plus gentil du monde, hotel Bila. Non mais sérieusement, il accepte de baisser le prix des chambres à 80 000Rp par personnes (soit 5€), il nous offre un verre de bienvenue, il nous offre le dessert du diner, il nous emménera à l’autre bout de la ville en voiture un soir pour aller voir les parents d’Anais, etc. On en vient si sérieusement à se demander s’il n’a pas prévu de nous assassiner durant notre sommeil que quelques frissons me parcourent le dos. Mais en fait non, il est juste très gentil (il en reste encore quelques uns apparemment) et son hotel-restaurant a juste un excellent rapport qualité/prix. En plus il héberge le bureau secondaire d’un centre de plongée ce qui nous permet d’organiser les plongées du lendemain avec leur très gentille employée, française de surcroit, Karine. Celle-ci nous conseille en supplément une soirée dans un bar sympa pas très loin, le Pacha (original, je sais). Au programme, musique live d’un groupe Balinais alternant des chanteurs plus ou moins doués, puis House, RnB et autres chansons Rihanna-like qui avec la présence de ces messieurs Loïc et Nico A/B, me font revenir en mode Corcorans à toute vitesse. Il ne manquait que la Vodka-Get.

Le 18 au matin nous plongeons donc de nouveau, et cette fois sur le site de l’épave du USS Liberty, bateau de guerre américain datant de la secondaire mondiale et coulé par les japonais. Initialement échoué sur la plage d’Amed, une éruption du volcan voisin en 1963 le repoussa dans le mer où il repose aujourd’ui presque parallèlement à la côte. Son plus haut point se situe à 5m de profondeur, quant au bas de sa coque il repose à environ 30m pour le point le plus profond.

Etant donné qu’il est dans l’eau depuis 50 ans il est grandement recouvert de coraux et de nombreux poissons et autres représentant de la faune aquatique y ont élu domicile. C’est très impressionnant d’évoluer autour, au-dessus et même à l’intérieur des grandes salles de ce vaisseau. On s’attend presque (ok, on espère un peu) voir quelques squelettes de marins oubliés là, mais ça n’arrive malheureusement pas. Nous passons notamment par une grande salle de stockage (il me semble), largement ouverte sur l’extérieure, et également devant le gouvernail du navire (étonnement petit). L’ambiance est vraiment différente que lors d’une plongée normale, il y a toute une histoire tragique autour de l’épave

Loïc, ce petit privilégié, verra une tortue marine passer tout près de lui, mais ça ne sera pas notre cas (rappelez vous les articles précédents : la poisse de la tortue :p Nous avons contaminé le pauvre Nico A). Cette plongée vaut vraiment le détour en tout cas, à ne pas rater.

La deuxième plongée, une heure plus tard, se passe sur un site à proximité de l’épave, Coral Garden. On est loin des murs ou des énormes pinacles couverts de corail que nous avions pu voir jusque là, mais plutôt sur une grande pente douce de sable sur laquelle reposent multiples étendues corailleuse ça et là. L’intérêt de ce site est plus au niveau micro, petits poissons, petits hippocampes en mode camouflage, petites anguilles des sables sortant la tête de leur trou dans le sable etc… C’est plutôt sympa, on y a vu pas mal de nouvelles choses rigolotes. Un peu avant de remonter à la surface, Nico et moi enlevons nos détendeurs de la bouche pour faire quelques grimaces en prenant des photos. Malheureusement nous ne sommes pas très malins (et non), on ne pense même plus à garder un peu d’air pour souffler dans nos détendeurs avant d’y inspirer… Du coup on manque tous les 2 de s’étouffer au moment de reprendre notre souffle, on boit quelque peu la tasse, on tousse et finalement remonte en vitesse à la surface (heureusement nous n’étions qu’à 1 ou 2 mètres). Voilàààà ! Il y a de quoi être fier non ? (Et oui je sais, on aurait pu tout simplement appuyer sur nos détendeurs pour en dégager l’eau mais sur le moment aucun de nous n’y a pensé). Bref, c’est plus drôle qu’autre chose, ne vous inquiétez pas.

Le soir, Anaïs et moi rejoignons ses parents, ainsi qu’Annie et Christian à leur hôtel (royal l’hotel soit dit en passant, on ne se refuse rien) pour diner. Et oui c’est bien l’homme le plus gentil du monde qui se propose pour nous y emmener gratuitement. J’hésite à lui demander de soit nous attendre là soit repasser nous prendre à 22h, mais je n’ose pas ;) Cependant il nous donne une astuce : demander aux employés de l’hotel de nous remmener sur leurs mobilettes une fois leur service terminé (oui les employés de l’hotel des parents d’Anaïs habitent près de notre hotel à nous… vous avez bien compris le tableau :p) C’est ce que nous ferons et ça marche parfaitement, moyennant un petit pourboire. Le diner quant à lui se passe très bien, la nourriture est la hauteur de l’établissement, merci encore donc Marie-Françoise et Hervé. En rentrant nous rejoingnons les 3 affreux dans un autre bar mais cette fois-ci les balinais sont restés chez eux, et il n’y a pas grand monde. Soirée tranquille donc, ça ne fait pas de mal après tout.

Le 19 nous embarquons sur un speed-boat en direction des îles Gili, et nous nous arrêtons sur la première, réputée la plus festive, Trawangan. Le groupe des anciens s’y rend également mais sur un autre bateau (j’ai entendu une rumeur disant qu’il y aurait eu quelques vomis à bord mais je ne sais pas si elle est fondée :p).

A notre arrivée des centaines de milliers de personnes nous apostrophent pour que nous les suivions dans leur hôtel. Un gamin nous fait une offre plutôt intéressante nous décidons donc de le suivre. Il nous mène jusqu’à la Banana Guest House. Ce n’est franchement pas trop mal même si le Wifi est aléatoire. MAIS ceci n’est RIEN par rapport au plus gros problème : elle est située juste à coté de la nouvelle mosquée !!! (oui sur une si petite île il y a 2 mosquées, allez savoir pourquoi… et oui bien que sur Bali la religion principale soit l’hindouisme, ce n’est pas le cas de toute l’Indonésie. Sur Lombok et les îles Gili, la majorité est musulmane). Et lorsque le muezzin se met à chanter (enregistrement ou live, ça dépendait), on avait l’impression qu’il était à coté de nous dans la chambre, ou bien avec nous sous la douche. La journée  allez ça passe encore (quoique tout juste par moment), mais celle du matin à 4h50 faisait quand même grandement suer je dois avouer. Vous voyez OSS 117, et bien on avait presqu’envie de faire pareil.

CONSEIL ULTIME : Visitez les chambre d’hotel à l’heure de la prière pour en vérifier l’impact sonore.

Autrement l’ile est relativement agréable, il n’y a pas de véhicule à moteur mais seulement des charettes tirées par des mules, pas de gros immeubles, et de grandes plages de sables blancs sur eaux turquoises sur tout le tour que l’on peut parcourir en courant environ 45min (temps de référence donné par Christian, nous n’avons pas personnellement testé mais seulement à cause d’un manque d’organisation hein, pas de motivation).

Quelques inconvénients toutefois, tous les coraux ont été défoncés à coups de dynamite en 2008, année durant laquelle le gouvernement a autorisé les pêcheurs à l’utiliser pour pêcher. Les fonds sont donc nus et les plages sont surtout blanches à cause des bouts de coraux morts qui les jonchent.

De plus les constructions prennent le pas sur la nature. Il y a 4 ans une plage accueillait les tortues marines pour la ponte. Aujourd’hui il s’y trouve 3 ou 4 bars et restaurants. J’imagine que les tortues vont pondre ailleurs. Sur le coté est de l’île la rue longeant la plage sur toute sa longueur présente une alternance de bars, restaurants, hotels et centres de plongée. Nous mangeons ce premier midi dans un petit boui-boui sur le bord de mer mais la viande de bœuf attendue dans les burgers ressemble plus à du rat moisi (brun clair avec des parties blanchâtres) qu’à tout autre chose. Malgré cela aucun de nous ne tombera malade ! Si c’est pas beau ça ?! Nous passons ensuite le reste de l’après midi tranquillement sur la plage et nous essayons le snorkling. Mais vu l’état des fonds dont j’ai déjà parlé, cela n’a pas grand intérêt. 

Le lendemain Nico A, Anaïs et moi partons pour une ultime plongée ensemble. Même si les fonds n’envoient pas du lourd, il y a du gros gibier à voir : tortues, requins, raies manta, etc… Nous croisons donc les doigts pour repousser la poisse ce matin là et embarquons sur le bateau du centre de plongée avec notre sympathique dive master danoise. Bilan de la plongée plus qu’honorable : 4 ou 5 tortues, dont 2 gigantesques mais endormies et 2 ou 3 plus petites en train de manger en broutant je ne sais quoi. Nous verrons également un requin à pointe blanche de 2-3 mètres endormi au fond de sa caverne (c’était apparemment l’heure de la sieste sous l’océan). Tout ça est donc excellent !

Anaïs passe l’après-midi avec ses parents et nous dinerons tous ensemble le soir. Quant à nous.. hé bien… on glande sur la plage quoi. Oui bon ça va ho, on ne peut pas être toujours au taquet non plus ! Et puis il faut qu’on se repose en vue de la FULL MOON PARTY qui a lieu le soir même !!!!! YEAAAAAH !!!! Sur la plage, des centaines de gens, touristes et balinais, réunis pour du gros son toute la nuit mixé par des DJ surprenamment bons. Peu après le début de la soirée un grand feu de camp est allumé au milieu de la foule et quelques artistes balinais enchaînent des jongles enflammés. L’ambiance est excellente et le son nous porte jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Je ne vais pas tout vous raconter non plus, ce qui se passe à Trawangan doit rester à Trawangan., mais c’était bien trippant. Nous assistons en complète et sereine harmonie au lever du soleil assis sur la plage. Mais ne vous inquiétez pas nous rentrons à l’hotel juste à temps pour entendre le muezzin entonner la première prière de la journée, tout va bien :)

Le dernier jour sur l’île sera principalement constitué de glandouille plagiste (enfin sauf pour Anaïs qui part en excursion avec ses parents) ce qui nous permettra de nous remettre tranquillement de la soirée inoubliable de la veille. Mais c’est aussi un jour funeste car il marque notre dernière soirée tous ensemble (c’est pas trop tôt !)… Nous sommes donc tous anéantis intérieurement et allons prendre quelques verres dans un bar irlandais (et pourquoi pas ?) pour nous consoler.

Le dimanche 22 chaque groupe finit l’aventure balinaise de son coté : Les parents d’Anaïs et leurs amis restent sur l’île, Loic et les 2 Nicos rejoignent Bali avec nous mais pour ensuite se rendre sur l’île de Lembongan. Ils quittent donc le mini-van en cours de route (en « oubliant » d’ailleurs de payer leur part :p) et enfin, Anaïs et moi continuons jusqu’à Kuta pour y passer la nuit et prendre l’avion pour Bangkok le lendemain.

Toutefois, à Amed avant de prendre le mini-van qui nous ramène vers Lembongan et Kuta, nous retournons à l’hotel de l’homme le plus gentil du monde (c’est lui qui nous avait réservé le mini-van) pour un ultime déjeuner au dessert offert. Oh joie !

Ainsi s’achèvent nos péripéties en compagnie de 3 supers potes, de 2 supers parents (dixit Anaïs) et de leurs amis forts sympathiques. Vous allez nous manquer les enfants ! (ça fait comme si j’écrivais ce post juste après notre départ, et non pas avec 5 semaines de retard… Illusionnnnnn).

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