Etant donné que nous sommes coincés 1 journée à Toumbes, aux portes du Pérou en atendant notre bus pour Huaraz dans la cordilliera blanca, je vais en profiter pour rattraper mon retard.
Nous avons donc pris le bus de Santa Marta pour Armenia, ce qui prend environ 17h et de là un autre bus pour nous rendre à Salento, petite ville entourée d'exploitations de café au milieu des montagnes verdoyantes du centre de la Colombie. Nous passons la fin de journée à nous balader dans la ville où l'artisanat est très répandu (j'ai eu bcp de mal a réfréner les ardeurs dépensières de Mlle Chaillou) et montons au belvédère qui d'une part surplombe la ville et d'autre part offre une vue magnifiques sur les monts et vallées alentours. La ville est très agréable, comme souvent en Amérique latine constituée de petites rues, de maisons tres colorées et d'une vaste place centrale rectangulaire. Le petit plus ce sont bien sur les montagnes qui nous entourent à 360d.
Le lendemain nous partons explorer la vallée de Cocora. La vue a l'approche du site est à couper le souffle, et le restera jusqu'à l'entrée dans la jungle après 5km de marche dans ce décor grandiose. Des collines et monts de chaque côté, dont les pentes eclatent d'un vert absolument improbable, et sur lesquelles paissent nombreux chevaux et vaches. Arbres, bosquets et palmiers géants parsèment le tout, avec bien sur pour parfaire ce décor de carte postale, l'incontournable ruisseau au fond de la vallée (c'est imposé par la loi d'avoir un ruisseau dans ce genre de vallee il me semble, non?)... Bref, c'est du style beau. Nous arrivons ensuite dans la jungle et remontons le cours du ruisseau devenu torrent et que le chemin nous fait traverser plusieurs fois sur des ponts suspendus en planches de bois. Ambiance Temple maudit! J'ai bien essayé de les faire tanguer pour faire peur Anaïs (voir, avec un peu de chance de la faire tomber) mais elle est plus stable que prévu la bougresse et je n'avais pas ma machette pour trancher les cordes! Une prochaine fois... Nous arrivons à une petite ferme perdu au milieu de la forêt. Ils nous demandent l'équivalent de 2.5 $ pour entrer et visiter, nous decidons donc généreusement de passer notre chemin (fierté:) ). En fait nous ne voulons pas, perdre de temps car un panneau indique "las estrellas de agua : 4.8km", ce qui veut dire encore 10km aller-retour en plus des 6km qui nous rameneront a l'entrée de la vallée et moi intelligemment je m'exclame "ce doit être des chutes d'eau! Et magnifiques qui plus est pour devoir faire autant de chemin, on y va!!" (on se rendra alors compte de la pauvreté abyssale de mon niveau d'espagnol)... Et nous voila parti sur un chemin gadoueux, étroit et en tres, très forte montée pendant 5km... Sans rire je n'en revenais pas, une montée quasiment en continu, et je vous rappelle que nous sommes à 3000m d'altitude. On a failli mourir, jeter l'éponge, pleurer, vomir, à maintes reprise mais on se disait que le resultat en faudrait la peine. Nous arrivons au bout de 2h... Pour nous apercevoir que las estrellas de agua n'est en fait qu'un simple hotel-hacienda, quennous sommes juste au fond de la vallée sans rien a voir de particulier... Non mais, Pourquoi aller mettre hotel ici, je vous le demande?? WTF?? Et pourquoi ne pas le préciser sur les panneaux nom de nom! Bon il va sans dire que j'avais une forte envie de me taper la tête sur un tronc d'arbre mais mon naturel patient a très vite repris le dessus et nous avons su prendre cela avec toute la philosophie requise (et peut être 1 ou 2 jurons, allez...). Le soir, en arrivant à l'auberge ou nous campions, je m'aperçois que celle-ci s'appelle également... Je vous le donne en mille... "las...estrellas...de...agua" MALEDICTION! Les estrellas ne nous lacheront plus!... bon, finalement nous survécumes ne vous en faites pas.
Le matin suivant nous nous rendons dans l'une des exploitations de café de salento, en choisissant la plus petite et artisanale possible. Don Elias, petit vieux moustachu nous fait visiter sa plantation (4hectares), et nous montre toutes les étapes de production, depuis la cueillette a la main avec les petits paniers en osier autour de la taille, jusqu'à la torréfaction des grains décortiqués et séchés. Enfin, le moment tant attendu : la degustation. Je n'ai pas besoin de vous préciser le bonheur gustatif que fut cette expérience! Et tellement drôle ce cliché de se faire servir un café fraîchement produit par un petit vieux colombien a la moustache blancheh!
Notre aventure colombienne s'arrête sur cette visite, l'après-midi nous retournons à Armenia pour prendre un bus de nuit qui nous emmène à la frontière équatorienne en 10h. Nous franchissons la frontière sans encombre le lendemain matin et nous dirigeons vers Otavalo, au nord. A la prochaine les enfants (oui vous ne rêvez pas, je vous épargne la longueur soporifique habituelle!)
1. 24/04/2013
Le mariage pour tous vient d'être voté...A marquer dans les annales.
bonne continuation les zamoureux, c'est genial ce que vous vivez..Au plaisir de vous lire.
Aurélie
2. 28/04/2013
François
Ton récit est toujours aussi intéressant ne change rien.
Par contre pour pour les ardeurs dépensières d’Anaïs je sais de qui elle tient cela !
Pour le reste attention je tiens à ma fille !
3. 28/04/2013
Chaillou dépensière, je trouve que tu exagères un peu là François! ce n'est, mais, pas du tout son genre!!! surtout quand il s'agit de de babioles artisanales !!!
Mais attention à notre Chaillou!!
Ca fait toujours autant plaisir de vous lire!
Des bisous à vous eux
4. 29/04/2013
Petit lien en rapport avec le post.
http://www.youtube.com/watch?v=Lfpq-Oh7P_8