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Nouvelle-Zélande

La période relative à la NZ est couverte en 2 articles : Première et deuxième moitiés du parcours (logique en somme). Les articles sont par contre présentés par ordre antéchronologique, du plus récent au plus ancien, 1 par page.

Chez les kiwis 2/2

Lundi 29 juillet

Croyez-le ou non mais la chance est de notre coté ce jour là, même si initialement cela semble être l’exact opposé : comme on nous l’avait demandé nous appelons l’agence à 6h du matin pour avoir le statut du trek que nous devons faire mais celui-ci est annulé faute d’un nombre assez important de participants… Je peux vous dire que même lorsqu’on dort dans un van, se lever à 5h30 pour rien ça fait un tout petit peu chier. Du coup on se demande un peu quoi faire car ce trek est, de la bouche de tout le monde, un absolute must-do et la personne de l’office du tourisme local nous a assuré qu’il n’était pas faisable sans guide et équipement de montagne… Mais je vous le demande, est-ce-que ce genre de considération doit nous arrêter ? Non évidemment ! Enfin nous décidons tout d’abord d’aller juste faire un tour dans le parc de Tongariro et d’aviser à ce moment là. Le soleil est en train de se lever sur le lac Rotoaira qui borde les volcans de la région, donnant à l’eau et à la légère brume en train de doucement se lever une magnifique teinte rose pâle. 

Nous arrivons au parking marquant le début du fameux Alpine Crossing et décidons de l’entamer pendant 2h avant de faire demi-tour. Mais finalement nous verrons que le chemin, en tout cas sur la première moitié, ne présente pas de difficulté majeure, n’est pas encombré par la neige et que le temps est absolument radieux et ferons ainsi la totalité des 19,4km du trek en 6h10 par nous même, gratuitement :)

La diversité des paysages, leur magnificience, et l’incroyable entendu des panoramas en ont fait un des plus beaux treks du voyage et en tout cas le gros highlight de la NZ sans hésitation. La marche débute à travers la forêt s’étendant sur les pentes basses de massifs. C’est en sortant de cette dernière que nous comprenons effectivement l’ampleur de la splendeur qui nous attend. Les fumées des différents volcans s’échappent des profondeurs un peu plus au dessus et en nous retournant, la vue sur le lac Rotoaira et les montagnes alentour est déjà fabuleuse. Ca promet d’envoyer du lourd au sommet.

Le chemin qui serpente à travers des herbes hautes est extrêment bien balisé, petit à petit nous nous rapprochons des voluptes de fumée et des premières traces de neige. Le panorama s’ouvre de plus en plus loin au nord, jusqu’au grand lac de Taupo, situé par delà celui de Rotoaira, séparés par de petites collines et sur les reliefs d’un brun profond s’étendant à perte de vue à l’ouest.

Le volcan sur lequel nous marchons est entré en éruption seulement 11 mois plus tôt (chemin fermé pendant 4 mois) de plus plusieurs panneaux nous incitent à la prudence et à ne pas nous attarder plus que nécessaire en cette zone volcanique active… Tout cela est donc très rassurant. Enfin, tout de même les probabilités jouent en notre faveur, et de toute façon, quoi de plus excitant qu’une course sur les pentes d’un volcan poursuivi par de la lave en fusion ? Pas grand chose, on est d’accord. Nous persévérons donc.

Une fois passé le col, un gigantesque plateau s’étend devant nous, la neige est partout, mais parfaitement pratiquable. Par contre il nous faudra traverser ou même descendre plusieurs pentes verglassées pour arriver de l’autre coté, ce qui, sans crampon s’avère relativement périlleux (un faux pas et c’est une glissade vertigineuse de plus de 100m à travers les rochers et la glace). Mais comme son nom l’indique la majeure partie du plateau est plutôt plate et nous pouvons donc profiter du paysage composé de grandes étendues blanches immaculées parfaitement lisses, dont notamment le lac d’émeraude qui est alors gelé, mais sinon d’un splendide bleu turquoise.

Nous arrivons au bout du plateau, où s’élève le cône rouge d’un des volcans. A certains embranchements sur le parcours, nous avons l’opportunité de gravir en option divers sommets (ce que bien entendu nous nous abstenons de faire), mais cette fois le chemin principal passe effectivement par le sommet surplombant le cratère rouge vermillon de ce volcan. Heureusement que nous avons fait le trek dans ce sens là car les faces que nous devons gravir sont celles les plus exposées au soleil, elles ne sont donc pas complètement recouvertes de glace (sans crampon, cela aurait mission impossible). En contre-partie les descentes  sont comme je l’ai dit de vraies patinoires verticales. Mais je m’égare, j’avais juste à vous dire que (oui une fois encore, ça devient lassant) la vue depuis ce sommet d’où s’échappe une légère fumée, est époustouflante, dans absolument toutes les directions. J’en ai littéralement le souffle coupé.

Vers le sud-ouest nous apercevons même le mont Egmont, à presque 200km de là, qui semble flotter dans les air. La descente nous offre encore maintes et maintes magnifiques surprises. Bientôt nous quittons les contrées enneigées et finissons enfin, légèrement fatigués c’est possible, ce trek formidable. Alors un petit problème se pose : nous sommes au point B et notre van se trouve toujours au point A… Mais c’est sans compter sur la gentillesse des néo-zélandais. Sur le parking du trek un couple de fermiers nous emmène jusqu’à la route principale (accent du terroir à couper au couteau, tellement rigolo), où la première voiture à passer devant notre pouce levé s’arrête et nous dépose à notre van.

Mardi 30 juillet

Nous nous dirigeons vers Taumarunui pour y faire du kayak sur la rivière Whanganui (3ièm plus long cours d’eau de NZ, se déversant dans le détroit de Cook), mais seulement pour apprendre que c’est impossible en hiver… Dommage les photos avaient l’air superbes. Du coup nous optons pour la route 43, aussi appelée “The forgotten World highway” qui s’étend entre Taumaruni et Startford (près du mont Egmont) sur 158km. Cette route passe par de multiples petites villes pitoresques, dont Whangamomona qui s’est auto-proclamée micro nation indépendante (il est possible d’y acheter un passeport (argent reversé à des oeuvres)) et où apparemment une chèvre avait été nommée présidente… Nous traversons des paysages de vallées verdoyantes, un tunnel particulièrement étroit creusé dans la roche, surnommé “The Hobbit Hole”, et pouvons voir plusieurs chutes d’eau dont Damper falls que nous allons voir à travers des prés plein de moutons.

En fin d’après-midi nous arrivons à Stratford où nous passons la nuit au bord d’un lac entouré par une forêt particulièrement dense d’où s’élèvent de nombreux cris, chants, grognements, crissements, rugissements (bon ok, pas vraiment) durant la nuit. Il est possible que nous ayons entendu des kiwis mais sans savoir à quoi ressemble leur chant, comment en être sûr ?

Mercredi 31 juillet

Nous nous réveillons donc au pied du majestueux mont Egmont (ou Taranaki en maori), imposante montagne conique de 2518m considérée comme l’une des plus symétrique au monde. Différents treks sont envisageables, il est même possible de faire le sommet (mais cette fois, un équipement d’escalade et un guide sont rigoureusement indispensables).

Nous optons pour une marche de 2h-3h à travers la forêt sur la partie inférieure de ses pentes, jusqu’à un premier plateau offrant une vue dégagée sur la plaine en contre-bas et sur le sommet enneigé. Le mont Tongariro où nous avons marché 3 jours plus tôt est visible au loin. La forêt est particulièrement luxuriante, de multiples cours d’eau la traversent, et certains arbres prennent des formes fantasmagoriques sous les couches de mousse pendante qui les recouvrent.

Je m’amuse à parcourir la descente en courant et sautant à travers les arbres et les racines, et cela sans trébucher une seule fois! C’est bien non ? Nous reprenons ensuite le van pour rejoindre Waitomo plus au nord, en passant par la route 45, appelée “Surf Highway” car elle longe la côte propice au surf.

Jeudi 1ier Aout

Waitomo est célèbre pour ses grottes de vers luisants, ses rivères sous-terraines sur lesquelles il est possible de faire du mono-rafting (black water rafting) et ses puits de descente en rappel dans les grottes dont le plus grand s’ouvre sur plus de 100m de vide. Une option combinant toutes ces activités en 5h de temps nous semble particulièrement attirante :

-       Descente en rappel sur 30m. Tout se passe bien, aucune jambe ou cheville cassée à rapporter

-       Passage dans les “chambres” aux plafonds recouverts de vers luisants. Nous éteigons nos lampes frontales pour les observer dans le noir complet. Peu à peu nos yeux s’habituent à l’obscurité et des centaines de petites étoiles d’une lumière bleutée apparaissent au-dessus de nos têtes. Le vers luit pour attirer ses proies dans son piège consistant en un filament collant  pendant vers le bas (de toute façon avec les bizzareries des animaux, c’est soit pour arriver à copuler plus facilement soit pour arriver à tuer et manger plus facilement, ou soit les 2 à la fois peut-être ?). Au bout de quelques semaines, ils font un cocon et se transforment en mouche qui ne vivra que 1 jour ou 2 (n’ayant pas d’estomac pour se nourir) et don’t le but est cette fois de copuler et de pondre (voila, qu’est ce que je disais, manger et copuler c’est tout ce qui les intéresse).

-       Spéléologie à travers d’étroit conduits rocheux, ou malheureusement personne n’est resté coincé… Allez, ça aurait été drôle quand même, non ? Enfin sauf si ça avait été moi, bien-sûr. La seule chose qu’une des filles perdît au milieu d’un conduit fut une de ses bottes (notre guide la ramènera d’entre les morts).

-       Rafting sur des bouée individuelles, sur une petite rivière sous-terraine. Mais que les âmes sensibles se rassurent, notre vitesse de progression devait friser les 2km à l’heure environ! EXTREME! ;)

-       Et pour finir escalade d’une paroie rocheuse pour rejoindre la surface. Encore une fois, sympa mais vraiment trop simple pour que mon corps se sente obligé de produire un quelconque afflux d’adrénaline.

Le plus impressionant dans cette aventure multiple fut donc l’observation des vers luisants. On a vraiment l’impression de se trouver sous un ciel étoilé. A un endroit leur concentration était telle que l’on pouvait s’apercevoir les uns les autres!

Le jour suivant nous nous reposons sur la côte, dans la ville de Raglan, mais le mauvais temps nous empêche de faire grand chose. Nous retournons le 3 Août à Auckland où nous passons une dernière soirée avant de nous envoler vers le soleil et la chaleur des Fidji !

Bisous les kiwis!

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