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Nouvelle-Zélande

La période relative à la NZ est couverte en 2 articles : Première et deuxième moitiés du parcours (logique en somme). Les articles sont par contre présentés par ordre antéchronologique, du plus récent au plus ancien, 1 par page.

Chez les Kiwis 1/2

Après avoir fait un bond d'un jour dans le futur pour éviter la journée du 22 Juillet (nous partons de Tahiti le 21 à 18h et arrivons à Auckland le 22 à 22h), nous posons le pied sur le sol néo-zélandais. Nous n'avons que 13 jours pour en profiter, il va donc falloir se limiter. Il semble maintenant évident que nous n'aurons pas le temps de faire les 2 îles ; tant pis pour le vol Christchurch-Auckland réservé quelques semaines plus tôt nous nous limiterons finalement à l'île du nord (et tant pis pour les paysages grandioses promis par celle du sud, il y en a aussi au nord ne vous inquietez pas pour nous). Vu que le 23 c'est l'anniversaire de votre serviteur (happy birthday to me), nous restons une journée et soirée supplémentaire à Auckland avant de prendre notre van et partir en vadrouille.

 Auckland est véritablement une chouette ville, qui semble être particulièrement agréable à vivre.

Il est plaisant de marcher dans ses grandes rues commerçantes très dégagées, de flâner dans ses jolis parcs et autres espaces verts, de se perdre dans les petites rues piétonnes pavées, bordées d'anciens pubs à la bière attirante, de faire le tour de son gigantesque port de plaisance, de passer devant quelques monuments plutôt fantasques que vraiment sérieux (sans parler du mur rendant hommage aux "Suffragettes", féministes qui obtinrent le droit de vote pour les femmes en NZ, premier pays au monde à faire cette erreur (oui bon ça va je rigole, calmez vous mesdames))...

Impossible de manquer aussi la Sky Tower, tour de 328m ressemblant à une gigantesque seringue faisant un fix au ciel (cf. Lonely planet). D'en haut elle offre une vue à 360 degrés sur la ville, la baie et ses environs. Une multitude de petites îles parsèment en effet la baie d'Auckland, avec sur certaines des vignes et des caves, d'autres présentent une activité volcanique. Mais nous n'aurons malheureusement pas le temps de les visiter. En ce qui concerne le vin NZ on reste quand même loin du niveau de l'argentine et bien-sûr, sans chauvinisme exagéré (ce n'est pas du tout mon genre) de la France! Rien d'étonnant dans ce pays friand de sports extrêmes,  depuis le sommet de la tour il est possible de faire du saut à l'élastique (enfin un truc du même genre qui ne gifle pas les sauteurs sur la paroie de la tour) ou de marcher et de se suspendre au bord de la plateforme d'observation au sommet. 

Mercredi 24 juillet

 Nous récupérons notre maison-roulante le lendemain et partons en direction de la péninsule nord. Le van est très astucieusement aménagé. L'habitacle est constitué de 2 banquettes séparées par une table et sous lesquelles se trouvent des coffres de rangement. La table se démonte pour compléter les 2 banquettes et ainsi former un lit double sur toute la longueur et largeur du van. Dans le coffre se trouve la "cuisine" : un évier avec un robinet-pompe puisant dans un bidon d'eau, et se déversant dans un tuyau traversant le sol du coffre sur l'extérieur, une glacière fait office de frigo et un mini-réchauf de cuisinière à gaz. Il ne reste plus qu'à s'habituer à rouler à gauche comme un bon petit anglais et ça sera parfait!

Premier arret à Bay of Islands, où une gigantesque baie parsemée d'îles, îlots et autres gros rochers ouvre ses bras à l'océan. Malheureusement le temps est pluvieux et brumeux, nous ne pouvons donc pas en apprécier pleinement la beauté. Le lendemain matin par contre ce sera plus appréciable.

Nous nous rendons au I-Site de la ville, sorte d'offices du tourisme ultra-efficaces qui nous aideront énormément tout au long de notre séjour en NZ, où nous prenons cartes, prospectus, guides gratuits de la région et nous informons auprès du personnel. La balade en bateau dans la baie coûtant une fortune, et étant presque inutile par un temps pareil, nous utilisons notre après-midi pour nous balader dans les alentours : vues panoramiques, chute d'eau, et surtout le lieux où le premier traité constitutionnel entre les colons et les maoris fût signé (je ne sais plus en quelle année). Le soir nous souhaitons trouver un endroit gratuit pour garer notre van pour la nuit. Mais ce n'est pas simple, car ils n'aiment pas trop les vans qui se garent n'importe où la nuit. Nous sommes fortement incités à nous rendre dans un camping accueillant les vans, et il n'y en a que des payants dans le coins, à 16$ par personnes... Allooooo on a pris un van pour ne plus avoir à payer de logement, pas pour en payer 2 nom de nom! Nous tentons donc un parking excentré prés de toilettes publiques et nous nous installons. Au moment de nous coucher, une voiture de la sécurité s'arrête et le chauffeur vient toquer à la porte, mais devant notre silence acharné il n'insiste pas et s'en va (bon on l'a tout de même vu noter un truc sur un papier, on aura peut-être l'heureuse surprise d'une amende qui sait) (J’ai tellement de retard dans le blog que je peux maintenant ajouter qu’il n’y a pas eu d’amende:p).

Jeudi 25 juillet

Ce matin ci le temps est plus dégagé, ce qui nous permet de mieux apprécier la vue sur la baie mais nous décidons quand même de ne pas nous attarder d'avantage et de continuer notre route vers le nord. Nous arrivons à l'extrémité nord de la NZ, Cape Reinga, en fin de matinée. Le paysage est éblouissant. Des hauteurs de la pointe nous observons à l'est les falaises noires tombant sur l'océan Pacifique et à l'Ouest les longues plages de sable et de rochers bordant la mer de Tanzanie.

Enfin, face à nous, les eaux de ces 2 géants qui se rencontrent avec puissance dans un bouillonnant tumulte aquatique. Observer ainsi la rencontre si flagrante de 2 mers, 2 courants, 2 eaux de teintes différentes avec face à soit l'océan à perte de vue, c'est terriblement impressionnant. L'endroit est également important pour les maoris du fait de sa valeur mythologique. C'est en effet ici que les âmes des morts entament leur ultime voyage pour rejoindre la terre originelle du peuple maori.

Nous nous rendons ensuite au pied des gigantesques dunes de sable de la pointe nord, côté ouest. Pour revenir vers le sud, soit nous reprenons la route normale soit nous roulons sur la "90 miles beach", longue plage toute droite de 85km de long! Après quelques hésitations (on ne conduit pas un 4x4, mais plutôt un gros veau peinturluré, on ne sait rien de la marée et l'accès à la plage passe par le lit sableux d'une rivière) je me dis qu'il vaut mieux avoir des remords que des regrets et lance alors le van à l'assaut de la plage! Yeah! Ça passe pour accéder à la plage, une fois dessus ce n'est plus qu'une partie de plaisir! Le temps est splendide, la marée est basse (quoique montante,  il ne faudra pas s'éterniser), la mer de Tanzanie s'échoue sur la plage à travers une dizaine de rangées de rouleaux puissant, c'est parfait! Le van file à plus de 100km sur le sable solide d'une marée basse digne de ce nom, et lance de superbes éclaboussures en traversant les grandes flaques d'eau salées abandonnées ici et là. Les cheveux au vent, la musique à fond, on est au top, on vole au-dessus de la plage.

Nous continuons notre route vers le sud et c'est la jauge d'essence qui nous oblige à nous arrêter après avoir frôlé la panne sèche sur plus de 30km de petites routes en forêt. La station service ouvre ses portes à 7h du matin, d'ici là nous passons la nuit dans un endroit tranquille où personne ne viendra nous poser de question.

Vendredi 26 juillet

Debouts aux aurores nous prenons la route de Matamata, à 2h au sud d'Auckland, ville à côté de laquelle se trouve la comté et Hobbiton, que nous devons visiter le lendemain (oui, ce petit prétentieux aux pieds poilus de Frodo ne reçoit que sur rdv). Nous en profitons pour passer par la grande forêt tropicale du nord où se trouvent les plus gros spécimens de Kauris de NZ. Ce sont des arbres géants, rappelant les baobabs d'Afrique, dont les plus vieux et les plus grands représentants ont plus de 2000 ans, un tronc de 15m de circonférence et de 18m de hauteur, pour une hauteur totale de 50m. Étrangement toutefois, ils sont particulièrement fragiles. Leurs racines sont molles et souffrent mal qu'on marche dessus, de plus ils sont sensibles aux germes si bien que nous devons laver et brosser nos chaussures avant d'entrer dans la forêt. Ces arbres sont importants pour les maoris. Le plus gros Kauris, Tane Mahuta, est le fils du Ciel et de la Terre. C’est lui qui sépare leur étreinte primale pour apporter la lumière, l’espace et l’air et permettre ainsi à la vie de fleurir. Tane est donc le père de toutes créatures vivantes ! On est tous frères et sœurs en gros… Une seule et même famille… Peace and love people !

Je ne sais pas si cela vous est apparu clairement à la lecture de l'article mais ca fait donc 3j que l'on n’a pas pris de douche... (ce qui, soit dit en passant, cadre bien avec l’ambiance hippie des papas Kauris). Mais pour tout de même y remédier avant de sentir trop fort la nature nous arrêtons notre van dans un camping et usons de leurs infrastructures (comprenant d’ailleurs 2 piscines de sources chaudes naturelles, ce qui n’est pas désagréable).

Samedi 27 juillet

Le grand jour est enfin arrivé : HOBBITON, ou le plateau de tournage des trilogies du Seigneur des anneaux et du Hobbit (pour ce qui est des scènes se déroulants dans la Comté bien évidemment).  Le village Hobbit est maintenant construit en dur, ce qui n’était pas le cas lors de la 1ière trilogie. Un business bien pérenne se profile donc pour les gentils fermiers (lucky bastards) à qui appartiennent toujours ces terres magiques. Les paysages alentours nous plongent d’ors et déjà dans l’univers du film, les collines d’herbes verdoyantes à perte de vue parsemées de petits bosquets touffus correspondent exactement à ce qu’on s’attend à voir dans la Comté.  Mais enfin un mini bus nous amène à l’entrée du village !!! Anaïs ne tient plus en place !! ;)

Le village est bien plus vaste que ce à quoi je m’attendais, pas loin de 30 maisons de hobbits sont en place, un gigantesque potager (avec de vraies plantes svp) au centre, la plaine de reception avec les tentes où Bilbo fête ses 111 ans, le pont, la place centrale du village avec le fameux pub The Green Dragon. la superficie couverte par l’ensemble est très impressionnante. Mais les « trous » de Hobbit ne sont pas tous construits à l’échelle 1. Seules les maisons de Bilbo/Frodo et de Sam sont grandeur nature, certaines sont à l’échelle 1/75, d’autres 1/50 et la plupart à 1/25 (et oui, ça coute moins cher). Et puis, non, désolé, mais ils n’ont pas fait l’intérieur des maisons, derrière la plupart des portes il n’y a que de la terre, et seulement un petit espace derrière celles utilisées pour des plans où des gens entrent ou sortent de la maison. Le souci du détail dans tous les coins et recoins du village est juste hallucinant, et cela même si les endroits n’apparaissent strictement jamais dans les plans du film. Peter Jackson voulait faire en sorte que les acteurs et figurants se sentent véritablement dans un village habité depuis des générations. Par exemple, en divers endroits du village se trouvent des cordes à linge. Et bien une personne a été payé pour aller mettre et enlever du linge sur toutes les cordes 2 fois par jour pendant les 2 semaines précédant le tournage afin que les chemins menant aux cordes aient l’air utilisés… WTF Peter ?!! Notre guide nous abreuve d’anecdotes de ce type tout au long de la visite, c’est très amusant. Je vais vous épargner et ne les racconterai qu’aux gros geeks qui me les demanderont J Nous finissons la visite par une petite collation alcoolisée à base d’orge au Green Dragon. Il est ensuite temps de reprendre une activité normale et de revenir dans la vraie vie…. J’ai bien demandé si je pouvais rester habiter là avec Frodo mais ils ont cru que je rigolais.

L’après-midi nous nous rendons en zone thermo-active, à Rotorua. L’activité thermale du parc Te Puia est telle que le soufre (aka l’œuf pourri) se sent dans toute la ville (oui, c’est ça, en gros ça pue). Nous souhaitons également voir des kiwis (l’animal emblématique de la NZ, pas le fruit) et à moins de passer 3 nuits dans la jungle à les rechercher sans grande chance de succès, il nous faut aller dans une maison du kiwi pour observer dans son univers nocturne cette petite boule de plumes brunes tellement fines que l’on croirait des poils, au long bec pointu et aux pattes de poulet. Le parc Te Puia nous offre à la fois cette maison du kiwi et les inombrables geysers, étendues de boue bouillonnante, marmittes naturelles, et puissants jets de vapeur nous donnant l’impression de parcourir un vestibule menant en enfer dans les entrailles même de la Terre. Le contraste entre la  beauté et le calme de la tanière du kiwi (photos interdites malheureusement) et l’univers chaotique de Te Puia est saisissant. Certaines étendues de boue en ébullition sont si vastes qu’elles semblent ne pas finir, les geysers que nous avons la chance de voir jaillir, crachent leurs puissants jets d’eau à plus de 20m de haut au dessus de formations rocheuses difformes et les marmittes naturelles d’eau bouillante donne l’impression d’attendre nos âmes damnées pour l’éternité. Hahaha ok j’en rajoute un peu ce ne sont pas non plus les 7 cercles de l’enfer de Dante, mais même si c’est magnifique on n’est pas faché d’en sortir. Pourtant nous remettrons ça le lendemain avec le site de d’Orakei Korako.

Dimanche 28 juillet

Après une nuit glaciale au beau milieu de nulle part, nous entamons cette journée de bonne heure en nous rendant sur le site d’Orakei Korako, où la formidable activité géothermique vieille de plusieurs millénaires donne au sol et aux roches une très grande variété de couleurs, tant et si bien qu’un endroit particulieur du site prend le nom de “Palette de l’artiste”. Il nous faudra tout de même attendre que le brouillard matinal se lève avant de pouvoir pendre le bateau pour traverser la rivière séparant l’entrée et le site lui-même  mais cela vaudra vraiment le coup, l’endroit est tout simplement sublime.

Nous passons ensuite par Taupo et longeons son gigantesque lac s’étendant jusqu’aux premières montagnes du parc national de Tongariro au sud, notre destination. 

Ce parc est fameux pour ses hauts volcans, toujours actifs, et les nombreux treks qu’il propose aux marcheurs professionnels de notre espèce (si!) dont le plus réputé : The Alpine Crossing, 19,4km passant par le sommet du mont Tongariro s’élevant à près de 2000m et entouré de plusieurs volcans actifs et enneigés J Ca promet! Et je vous raconterai ça dans le prochain post bande de petits sacripants.

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