Nicaragua

La période relative au Nicaragua est couverte par 2 articles : tout d'abord Granada, les islatas et le Monbacho, puis notre parcour sur l'île volcanique d'Ometepe. Les articles sont par contre présentés par ordre antéchronologique, du plus récent au plus ancien, 1 par page.

Les volcans d'Ometepe

Pour le 3ème jour a granada nous décidons de nous rendre a la lagune de Apoyo, majestueuse étendue d'eau douce dans un ancien cratère... Enfin il me semble... et entourée comme elle est par de hautes pentes boisées, ça ressemble fichtrement à un ancien cratère! Pour continuer sur notre lancée sportive, nous parcourons les 2 derniers km depuis l'arrêt de bus à pied... Bon ok, peut etre que nous n'avons pas vu d'autre moyen de transport mais tout de même. Journée plage, kayak, plongeons depuis un promontoire, farniente, bieres et monstrueux coups de soleil pour ma part (3j plus tard, mon dos ressemble plus à du vieux parchemin détérioré qu'à toute autre chose). Le soir nous testons le fameux Vigoron, plat local cuit dans une feuille de banane. Pas fabuleux d'autant plus que le repas fut (légèrement) terni par les oiseaux nichant dans les arbres au dessus des tables. Je n'ai pas besoin de vous décrire ce que j'ai reçu a 2 reprises sur mon pull et sac à dos...

Le lendemain nous plions bagage et partons pour l'île d'Ometepe, sur le lac du Nicaragua. Île constituée de 2 volcans coniques parfaits, 1400 et 1600m, dont les nombreuses coulées de lave ont au fil du temps créé un isthme entre les 2. Un bus, un taxi puis un ferry nous permettent d'y mettre pied à 10h, malheureusement c'est dimanche et il n'y a aucun bus public qui n'y roule (toujours cette histoire de chance, vous vous souvenez?;p). On trouve tout de même une petite camionette qui nous amene avec d'autres backpakers, pour 4 $ chacun (une fortune, comparé aux bus locaux) jusque la playa santa domingo située sur l'isthme justement. Plus que qq kilomètres pour atteindre l'auberge que nous ciblons au pied du volcan de 1400m. Nous prenons le temps de nous baigner puis tentons de faire du stop... Mais comme Anaïs n'a pas voulu contribué en se mettant en maillot de bain (comme je lui suggerais) personne ne nous a pris (elle n'a pas encore l'esprit d'équipe...). Bon c'est aussi parce que le prix de l'essence sur l'île est très élevé. Un particulier nous prend pour la modique somme de 5 $ (tant de bonté vous rechauffe le cœur n'est ce pas?) et nous arrivons a la Finca Magdalena, hacienda perdue au milieu de nulle part, mais adorable. Nous plantons notre tente et buvons le soir un peu de bière (si un peu!) en compagnie d'un couple de français, Paul et charlotte, un allemand, Timon, un danois et un espagnol. Le lendemain nous faisons l'ascension du volcan Maderas, 3h30 de marche a travers la jungle sur un chemin caillouteux pour arriver au sommet. Nous avons la chance d'assister a une course pousuite entre 5-6 singes capucin d'abord au sol puis dans les arbres où ils grimpent en qq secondes. Le sommet est decevant car rien n'est degage pour offrir le panorama tant mérité, puis la lagune au fond du cratère n'est qu'à peine plus qu'un marécage boueux. Avec Paul et Timon nous nous y baignons par principe (et parce qu'on est des garçons! On a pas peur!) mais a part brasser des milliers de tétards et s'enfoncer dans la boue jusquaux genoux, l'expérience n'était pas transcendante. Le descente, 2h30 est longue mais bien plus facile. On a quand meme bien senti que Paul et Charlotte voyageaient depuis plus longtemps que nous (5 mois) du fait qu'ils nous attendaient 5min toutes les 10 à peu près (aucun lien avec notre état physique désastreux de parisiens sedentaires, non non).

Le lendemain, nous allons sur une autre partie de l'île, Charco Verde, ou une réserve s'étend sur une presqu' île. Sur les berges du lac nous observons les femmes laver leur linge, des gamins venant y faire boire leur chevaux, et même le bétail (on notera qu'il n'y avait pas beaucoup d'homme faisant la lessive...). La réserve est splendide, sur un plage nous nous baignons face au volcan et avons la visite de 2 singes. Nous en recroisons une tribu complète un peu plus loin, avec plusieurs bébés. Le soir le ciel prend mille couleurs successives pour laisser le soleil se coucher, grandiose.

Une nouvelle fois nous reprenons la route, retournons sur le continent et nous dirigeons LE lieu touristique de cette partie du Nicaragua : San Juan del Sur. Ville faite pour la fête et la plage, les bars s'enchaînent sur la riva et les prix des hôtels s'affolent. Nous sommes en pleine semaine sainte, les nicas arrivent par milliers. Beaucoup d'entre eux campent simplement sur la plage toute la semaine (dans des conditions que nous jugerions intolérables, mais ils n'ont pas l'air de se formaliser). Nous trouvons un auberge relativement abordable (25 $ pour une chambre alors nous en avions payé 3 sur l'île) et tres sympa. Un groupe de jeunes est sur place depuis plusieurs jours et nous passons avec eux notre première grosse soirée au nicaragua, plusieurs français dont un avait ramené une tres bonne prune du pays dans sa gourde (si certains d'entre vous viennent nous voir dans qq temps nous aurons qq commandes de ce type à passer:p), des espagnols et un Salvadorien. Un des espagnols a 68 ans, il voyage 5 mois chaque année dans des contrées reculées et nous dit qu'il visitera l'Europe quand il sera vieux! :) Bon esprit! En tout cas le rhum nicaraguin n'est pas trop mal! Le lendemain nous faisons du stop pour aller sur une plage recommandée a 6km, et cette fois ça marche parfaitement, à l'aller comme au retour (je n'ai même pas eu besoin de me mettre torse nu!... Tant pis pour eux). Les vagues du Pacific sont sympas, mais un fort vent de terre nous envoie de grandes gifles de sable dans la figure, ce qui rend toute sieste sur la plage impossible... Nous ferons notre initiation au surf une autre fois! (si il y a un rapport entre les siestes sur la plage et le surf! Absolument!).

Le lendemain nous nous levons tôt pour une journée particulièrement challenging, rejoindre un premier site au Costa Rica avant le soir, et par seulement des bus locaux. Premier bus pour aller de San Juan a la route menant a la frontière. Ha oui il faut que je vous dise! Les nicas sont encore assez filous avec les touristes, notamment dans les transports. Comme chaque bus, motos-taxis, ou autre sont des espèces de business privé ils ne se privent pas de mentir effrontément pour attirer le client. Ce matin là le premier bus partant de San Juan nous annonce un prix de 4 $ par personnes pour aller a Rivas. D'une part c'est beaucoup plus qu'à l'aller, mais en plus nous voulons descendre avant, à l'intersection évoquée ci-avant. Le chauffeur me jure sur sa vie, sa femme ses poules que c'est le dernier bus de la journée (il est tout de même 7h du matin), il me supplie de monter pour mon propre bien, si je ne monte pas je serai coincé et obligé de prendre un taxi pour 5 fois le prix, je brûlerai en enfer, mes descendants seront maudits sur 15 générations, etc, etc... Notre expérience nous a déjà appris a nous méfier de ces infos contradictoires avec ce qui est ecrit dans les guides et laissons donc partir ce bon samaritain avec son bus. 10min plus tard un autre bus arrive et nous demande 0,5$ pour l'intersection... C'est juste fou je trouve, au lieu de nous aider, de nous dire, oui ce bus est plus cher car c'est un bus direct, attendez le suivant pour aller a l'intersection, he ben non il est prêt à nous faire aller au mauvais endroit pour gagner son argent... Bref! Nous arrivons donc a cette fameuse intersection, attendons 1h pour un autre bus jusqu'à la frontière avec le Costa Rica. Nous franchissons celle ci a pied sans problème. Côté Costa-ricain nous voulons nous rendre directement a Monteverde, réserve de forêt tropicale nuageuse (cloud forest) sans passer par la capitale, plus au sud. Un bus local peut nous emmener à un Las Juntas, à 30km de notre destination finale. Ce trajet prend 3h. Le bus nous depose en fait à un croisement a 6km de Las Juntas où un autre bus doit passer d'après le chauffeur. Là surprise! Le bus pour Monteverde passe 2 fois par jour, à 10h et à 15h... Il est 15h30... (god damnit!) A noter que ce gentil chauffeur a fait une pause de 40 min dans une cafeteria juste 4km avant notre arrêt... Je me demande encore s'il connaissait ou non l'horaire du bus que nous aurions du prendre... enfin c'est la vie. Nous nous armons de patience et faisons du stop, au pire nous marcherons les 6km jusque Las Juntas. Personne ne s'arrête en 1h, une voiture hesite mais passe son chemin, un taxi nous propose Las Juntas pour 5$, nous refusons. Grand bien nous en a fait, la voiture ayant hésité 10min plus tôt revient et nous emmène à Monteverde! 2 savoyards adorables en vacances pour 2 semaines et que nous remercions chaleureusement une nouvelle fois (vous devriez normalement lire ces lignes, donnez nous de vos nouvelles lorsque vous aurez le temps:) Et voila! San Juan del Sur, Nicaragua, à Monteverde au Costa rica en 1j pour seulement 7$! C'est pas beau ça! !:)

Ciao les enfants!

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