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Argentine et Chili

La période relative à l'Argentine et au Chile est couverte en 5 articles : Le nord de l'Argentine avec notamment les Chutes d'Igazu, Buenos Aires, Puerto Madryn et la côte Atlantique, la Patagonie et le parc de Torres del Pain, et enfin un medley sur notre remontée jusqu'à Santiago entre l'Argentine et le Chili. Les articles sont par contre présentés par ordre antéchronologique, du plus récent au plus ancien, 1 par page.

Buenos Aires

Nous entrons dans la capitale argentine le vendredi 7 juin vers 13h. Il nous faut trouver ripaille et refuge, c'est donc avec célérité que nous accomplissons ces 2 tâches. Notre auberge durant les 4 nuits que passons à Buenos Aires se nomme Kilca et je pense que c'est ma préférée depuis le debut de ce voyage : pas chère (3.5€ la nuit), cuisine superbement aménagée, petit-dej à volonté inclus, Wi-Fi et ordinateur à dispo, captage du Wi-Fi depuis la chambre, grande douche avec eau bien chaude aussi longtemps que désiré... Vous vous dites peut être que ce n'est pas grand chose, que c'est le minimum que l'on peut attendre, et bien dans ce cas là ne venez pas en Amérique du Sud! Pour nous, après 3 mois et demi sur les routes c'est presque le paradis d'avoir tout ça réuni en 1 seul endroit:)

Ce vendredi soir a lieu un match de football entre l'Argentine et la Colombie, comptant pour les éliminatoires de la coupe du monde 2014. Nous rejoignons donc Alex et Martina, nos 2 compères hollandais (cf. Article précédent pour les non-assidus), afin de nous rendre au stade et acheter des billets. On aurait peut-être (sans doute) dû s'y attendre, mais ce ne fut vraiment pas une sinécure... Déjà, même 1h30 avant le match c'était la cohue, une foule dans toutes les rues entourant le stade. Et attention, on ne parle pas d'un petit stade de province, mais du stade national d'Argentine à 100 000 places, ça donne donc une certaine effervescence... Bon et puis bien entendu toutes les places sont vendues, il ne reste plus que le marché noir pour s'en procurer (pan dans la gueule pour les economies). Nous sommes prêts à mettre le double du prix des places à bas prix (200 pesos au lieu de 100), le problème c'est que nous sommes 5 et que les vendeurs à la sauvette n'en ont jamais assez, ils complètent par des places en tribunes à 500 pesos. Well, j'aime bien le football, Lionel Messi, tout ça, mais il y a des limites! Après avoir demandé à environ 15 personnes, nous nous apprêtons à abandonner et à simplement aller le voir dans un bar mais sur un dernier coup de tête je vais voir un gars du contrôle de sécurité qui me demande alors combien on est, puis me dit d'attendre un peu... Espoir! Va-t-il nous faire tous rentrer pour pas cher voire rien du tout?... No happy ending here... Environ 10 min après le début du match il vient enfin nous voir avec 5 places à 200 pesos. Cependant ces places sont toutes dejà poinçonnées et malgré qu'il nous assure que ça passera quand même, nous ne prenons pas le risque et nous rabattons définitivement sur l'option bar. Nous tombons sur un bar rempli de supporters colombiens, Martina rangea donc le drapeau argentin qu'elle avait acheté dans la rue 1h plus tôt... Celui-ci ne servira finalement pas beaucoup ce soir là. Pour le fin mot de l'histoire nous n'avons pas vraiment de regret car ce fut un match sans saveur et sans but... Wahou tout un paragraphe pour dire que finalement on est allé boire un verre dans un bar, je me surpasse ce soir!;)

Que vous dire autrement de notre séjour à Bs As?... Nous avons beaucoup marché, visité en long, large et travers ses quartiers centraux tels que Palermo, Recoleta, Congreso, San Telmo, Ritorno, Montserrat. Nous avons admiré ses principaux monuments comme son Obélisque sur une place faisant un peu penser à Picadelly circus ou à la 5th avenue du fait de ses nombreux panneaux publicitaires démesurés, sa cathédrale, son imposant palais du congrès, son équivalent de Broadway recèlant plus de théâtres à comédie musicale qu'il est humainement possible d'en voir dans une vie (comédies musicales ayant l'air d'avoir la même qualité que ce que nous avons la chance de pouvoir aller voir et revoir en France (enfin, à Paris en tout cas, là où se trouve la culture... Bon ok là on parle de comédies musicales, on n'est pas non plus à un très haut niveau de culture, mais que ça ne m'empêche pas de charrier la province non plus!), ses quais aménagés sur lesquels je me suis cru pendant quelques instants revenu à Paris dans le quartier BFM, ses très larges avenues rectilignes surplombées par de longs feux tricolores peints en jaunes et bordées par des immeubles assez bas rappelant le style haussmannien... Vous l'aurez compris, Bs As nous donne l'impression d'un mélange de Paris et New York par de nombreux aspects. Cela plait beaucoup à Anaïs qui trouve qu'il s'en dégage une ambiance particulière très agréable, et cela meme si la ville en elle-même n'est pas d'une beauté à couper le souffle. On y retrouve nos marques, on se sent un plus chez nous, ce qui fait une sorte de mini-break tout à fait bienvenu.

Nous ferons également un tour dans les parcs autour du zoo et du planétarium où se trouvent d'ailleurs de ravissants jardins japonais. Mais on n'observera ces derniers que de l'extérieur, l'entrée étant payante, n'étant pas des fans inconditionnels de jardins (who is anyway?) et surtout  afin de garder un bon budget pour notre activité principale à Bs As! Quoi donc me demanderez vous? Le manger de viande et de vin, pardi!:) Holalalalalala cette viande de bœuf succulente et ne coutant presque rien, c'est un véritable bonheur! Rendez-vous compte : des filets à moins de 5 € le kilos, j'ai mangé un steak de black angus de 500gr pour moins de 2 €!! Il faut dire qu'en Argentine, la viande de bœuf est une véritable philosophie. Au supermarché nous observons avec stupéfaction les ménagères remplir leur caddies de barquette de viande fraîche. Non mais littéralement remplir hein, dans certains il devait y en avoir plus de 30... Soit elles vivaient avec un meutes de Saint-Bernard particulièrement bien nourris, soit toute la famille en fait la base de son régime alimentaire à presque tous les repas (ou alors il y avait une promo qui ferait bizarre en France, du genre "pour 40kg de bœuf achetés,  le 41ème offert! Dépêchez vous!" et elles voulaient vraiment leur kilo gratuit...). Bref donc même si on n'en en a acheté un peu moins, on est aussi allé chez le boucher pour se faire conseiller et on s'est vraiment fait plaisir sur le plan culinaire. En ce qui concerne le vin, des jeunes qui nous avaient pris en stop pour revenir du parc des chutes d'Iguazu (again, cf. Article précédent) nous avaient conseillés quelques bouteilles que nous essayons alors. Le Quara, un Malbec, remporte nos suffrages pour le moment. Franchement ça me fait mal de dire ça mais ils n'ont rien à envié aux vins français (en tout cas pour les vins moyens de gamme, nous n'avons pas goûté les grands crus, et bien entendu cela ne concerne pas le Muscadet, Hervé, il est inégalable!:p).

Nous avions déjà observé que l'Argentine était un pays beaucoup plus "occidentalisé" que ceux que nous avons pu visiter jusque là en Amerique latine notamment en ce qui concerne les moeurs, les coutumes et la mode. Buenos Aires nous en donne la preuve définitive. Même si le pesos argentin n'est pas la monnaie la plus forte du monde, on sent que le pays est plus riche, et la population plus moderne, moins ancrée sur l'héritage de son passé pré et post hispanique. Hé il y a même le metro ici! Haaaa ça faisait 3 mois que j'avais quitté mon métro parisien, l'émotion qui m'étreint lorsque je pose mon premier pied sur l'escalier roulant nous emmenant sur les quais souterrains n'a pas de mot pour être décrite! ;)

Ici nous avons même pu voir Iron Man 3 au cinéma en VO! François content! Et les bars que nous visiterons (enfin surtout Anaïs, moi j'allais me coucher après le diner (et après m'être lavé les dents bien sûr)) ressembleront beaucoup à ceux que l'on peut trouver à Paris.

Voila ce qu'on pouvait dire sur Bs As... Après 4j nous décidons qu'il est temps d'arrêter de glander et de mettre le cap sur la Patagonie. Je vous l'ai dit, les bus en Argentine sont topissimes mais aussi exceptionnellement cherissimes! Il est donc aussi temps pour nous de tenter le stop:) D'après nos 2 amis polonais rencontrés à Potosi ça marche très bien dans ce pays, notamment avec les camions qui le traversent de long en large (réseau ferroviaire médiocre et très peu développé). Nous prenons tout de même un train pour sortir de la capitale, jusqu'à Bahia Blanca. Ce fut une expérience peu réjouissante, 14h dans un vieux machin brinquebalant pour faire 500km... L'horreurrrr! Une fois à Bahia Blanca, un bus nous amène à la sortie sud sur la Ruta 3, route reliant Bs As à Ushuaia et là nous posons nos sacs et levons le pouce. Comme Anaïs refuse de se mettre en bikini (un sens du sacrifice exemplaire, je suis d'accord!) cela prend un peu de temps, mais après 45min un 1ier camion nous prend et nous avance de 300km... Nous sommes toujours au milieu de nulle part, mais plus près de notre destination, c'est à dire de Puerto Madryn sur la côte Atlantique. Toutefois à ce moment là la chance nous sourit! Mario, un camionneur adorable s'arrête et il se trouve qu'il va jusque Puerto Madryn! Nous sympathisons très rapidement. Même si le stop présente l'inconvénient de ne pas vraiment pouvoir se reposer durant le voyage (ce ne serait pas très poli de s'endormir une fois monté à bord ou de sortir son bouquin pour lire) il nous a fourni de très longues et intensives séances d'entraînement à l'espagnol, et nous a permis de rencontrer, de parler et d'apprendre à connaître des argentins dans leurs vies quotidiennes. La plupart des chauffeurs ont été très sympas, partageant leur Maté, fameuse boisson chaude argentine qu'ils boivent dans de petites tasses spéciales, et nous raccontant leurs vies. Mario nous a aussi offert à manger, nous a permis de mettre notre musique sur son poste, et Carlos, un autre chauffeur qui nous emmènera quelques jours plus tard à Rio Gallegos me donnera son 2ème bonnet lorsque je lui dirai avoir perdu le mien. Bref c'est cool.... Sauf que les horaires et les lieux d'arrivée ne sont pas toujours idéaux. Pour Puerto Madryn, nous arrivons à minuit et la Ruta 3 sur laquelle continue Mario avec son camion passe à 7km de la ville... Il n'y a pas une seule lumière sur la route, il fait nuit noire. Quelques voitures passent, mais qui irait prendre 2 autostoppeurs en rase campagne à minuit ? Dans le genre film d'horreur à fin tragique on fait pas mieux. Nous comprenons donc rapidement que c'est à pied, à la lampe torche et avec nos 15kg sur le dos que nous devrons couvrir les 7km nous séparant de la ville et d'un lit bien chaud.

Tout ceci est réalisé en à peu près 1h30, heure à laquelle nous nous endormons à Puerto Madryn, pour rêver des baleines que nous verrons peut-être le lendemain... Buenas noches.

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